Boumédiene Bensmaïn
Boumédiene Bensmaïne est un médecin et indépendantiste algérien né à Mostaganem le 31 juillet 1915 et mort 25 avril 1974 à Oran. Membre fondateur du Croissant-Rouge algérien, après l'indépendance, il a fait partie des notables de la ville d'Oran.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalités |
française (jusqu'au ) algérienne |
Activité |
Médecin moudjahid |
Biographie
modifierEnfance
modifierBoumédienne Bensmaïne est né le à Mostaganem[1], dans une grande famille mostaganemoise . À la suite de la mort de son père El Hachemi, il est pris en charge à l'age de 8 ans par son grand-père paternel Ahmed, négociant et mokadem de la zaouïa El Bouzidia[2]
Militantisme
modifierIl a fait partie de la jeunesse éduquée, bilingue et progressiste de la ville, au sein de l'Union littéraire de Mostaganem[3]. Il a adhéré à l'ENA en 1935 dans sa ville natale. Puis, il part faire ses études de médecine à la faculté d'Aix-Marseille. En 1939, il devient responsable de la section locale du Parti du peuple algérien de Marseille[1].
Il est remarqué par l'administration française, et est emprisonné en France à la suite de distribution de tracts en 1946, libéré en 1947[4]. À son retour, il a ouvert son cabinet dans le quartier Mdina Jdida à Oran[3]. Il devient candidat du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques aux élections législatives de 1946, qui est invalidé par la préfecture[3].
En 1955, il rejoint le FLN[3]. Avec le docteur Benzerdjeb, il lance sa clinique privée appelée Dar Echiffa dans laquelle il s'occupait à donner des soins aux moudjahiddines et aux pauvres[4]. Il est membre fondateur du Croissant-Rouge algérien[5] puis son responsable à Madrid[3]. Il rejoint l'ALN au Maroc pour soigner les blessés[6]. Il a notamment effectué des missions diplomatiques pour le Gouvernement provisoire de la République algérienne[4].
Après l'indépendance
modifierÀ l'indépendance, il ne fait pas une carrière politique, mais fait partie des notables de la ville[3]. Il s'occupe des soins de la population oranaise ; il participe à l'édification de plusieurs mosquées à Oran avant de rejoindre le Sahara pour assurer les soins à la population irradiée par les essais nucléaires français dans les régions de Reggane et Adrar[7].
Il charge des médecins et techniciens pour accompagner les pèlerins à la Mecque[6]. Féru d'histoire, il possédait l'une des plus belles bibliothèques privées d'Oran[3]. Il est mort le 25 avril 1974 à Oran[4].
Le nouveau Centre hospitalier universitaire de ville de Mostaganem, porte son nom[8].
Références
modifier- Benjamin Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, Editions L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-34092-3, lire en ligne), p. 77
- « LA PENSEE DU JOUR : Feu Dr Bensmaine Boumédiene », sur Djazairess (consulté le )
- Jean-Robert Henry et Jean Claude Vatin, Le temps de la coopération : sciences sociales et décolonisation au Maghreb, Paris, KARTHALA Editions, , 405 p. (ISBN 978-2-8111-0788-8, lire en ligne), p. 101-102
- Réflexion, « MEMOIRE : Le moudjahid feu docteur Bensmaine Boumediene », sur REFLEXION (consulté le )
- « Une histoire qui ne doit pas sombrer dans l’oubli | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
- « CONFERENCE HISTORIQUE A LA BIBLIOTHEQUE CENTRALE : La Zaouia Bouzidia rend hommage au Dr Boumediene Bensmaïne », sur Djazairess (consulté le )
- « Mostaganem se souvient du docteur Bensmaïn Boumediene. Diplomate de l'ALN…Créateur du Croissant Rouge et Médecin des Pauvres », sur Djazairess (consulté le )
- otjournal, « Mostaganem:Le nouveau CHU fonctionne avec deux services en attendant les autres », sur Ouest Tribune (consulté le )