Boungou (Fada N'Gourma)

Boungou est une commune rurale située dans le département de Fada N'Gourma de la province du Gourma dans la région de l'Est au Burkina Faso.

Boungou
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Région Est
Province Gourma
Département
ou commune
Fada N'Gourma
Démographie
Population 3 918 hab. (2006[1])
Géographie
Coordonnées 11° 52′ 28″ nord, 0° 30′ 13″ est
Localisation
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Boungou
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Boungou

Géographie

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Boungou est situé à 28 km au Sud-Est de Fada N'Gourma, chef-lieu du département, de la province et capitale de la région, et à 10 km au Nord-Est de Nagaré et de la route nationale 18.

Histoire

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La mine d'or de Boungou – exploitée par la société québécoise SEMAFO – est visée par des attaques de groupes terroristes dans le cadre de la Guerre du Sahel. Il est, de ce fait, l'un des sites les plus sécurisés dans cette zone. La route menant à la mine fait l’objet depuis 2017 de plusieurs attaques[2] :

  • , des gendarmes burkinabés commis à la sécurité de la voie sont tués dans une embuscade.
  • , cinq personnes dont quatre gendarmes sont tuées dans une embuscade sur la même voie.
  • , un bus de compagnie minière qui se rendait sur un site saute sur une mine artisanale, causant la mort du chauffeur
  • , au matin, un convoi de travailleurs composé de cinq bus accompagnés par des pick-ups transportant des employés escortés par les Forces armées du Burkina Faso est l'objet d'une embuscade par « des individus armés non identifiés » à 40 kilomètres de la mine d'or de Boungou. Une mine détruit un véhicule de la gendarmerie nationale burkinabè, peut-être un ACMAT Bastion, qui est mis hors de combat[3], puis le convoi est mitraillé. Le bilan provisoire annoncé le jour même par les autorités fait état de 37 décès civils (réévalué à 39 morts) et 60 blessés[4], d'autres sources annoncent une soixantaine de décès[5]. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences jihadistes en 2014[3]. Le président burkinabè Roch Marc Kaboré décrète trois jours de deuil national à compter du et les responsables de la SEMAFO suspendent leurs activités sur le site minier de Boungou[6].

Économie

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La mine d'or de Boungou est la seule mine industrielle de la région et commence sa production commerciale pour la société canadienne SEMAFO le et produit 63 600 onces d'or durant les quatre premiers mois de son exploitation[7]. Elle emploie 1 245 employés qui sont à 92 % sont des « nationaux » de la région de l'Est et en particulier originaires de la commune de Partiaga[8].

En 2019, deux fois par semaine, un convoi fait la route entre Fada N'Gourma et Boungou pour assurer la relève des travailleurs. Les expatriés, eux, sont transportés par hélicoptères depuis Ouagadougou[9].

Santé et éducation

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Le centre de soins le plus proche de Boungou est le centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Nagaré[10].

Culture

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Notes et références

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  1. [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
  2. « Burkina Faso : Voici comment les terroristes ont piégé et tué 37 personnes dans le convoi de la mine d’or de Boungou », sur www.afriksoir.net, (consulté le ).
  3. a et b « Burkina Faso : au moins 37 morts dans l'attaque d'un convoi d'une société canadienne », sur France 24, (consulté le )
  4. Julien Arsenault, « Burkina Faso: la minière SEMAFO évalue la sécurité de son site », Le Devoir, 11 novembre 2019.
  5. Phillipe Chapleau, « Massacre au Burkina: le convoi d'une société minière canadienne tombe dans une embuscade », sur Ouest-France, (consulté le ).
  6. « Attaque au Burkina Faso: SEMAFO suspend les activités à sa mine de Boungou », Agence France-Presse et La Presse canadienneLe Devoir, 7 novembre 2019.
  7. « Opérations en 2019 », sur SEMAFO (consulté le ).
  8. François Déglise, « La minière SEMAFO subit des attaques terroristes depuis 15 mois au Burkina Faso », Le Devoir, 8 novembre 2019.
  9. Célian Macé, « Après l'attentat au Burkina Faso, «les téléphones sonnent dans le vide, c'est la panique» », sur Libération, .
  10. [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, pp. 64-65, consulté le 25 décembre 2018.