Bressolles (Ain)

commune française du département de l'Ain

Bressolles
Bressolles (Ain)
L'ancienne mairie.
Blason de Bressolles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes de la Côtière à Montluel
Maire
Mandat
Andrée Raccurt
2020-2026
Code postal 01360
Code commune 01062
Démographie
Gentilé Bressollands
Population
municipale
978 hab. (2021 en augmentation de 12,28 % par rapport à 2015)
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 01″ nord, 5° 05′ 46″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 292 m
Superficie 7,93 km2
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meximieux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Bressolles
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Bressolles
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Bressolles
Liens
Site web ville-bressolles.fr

Bressolles est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants s'appellent les Bressollands et les Bressollandes[1].

Géographie modifier

Bressolles est entièrement groupée sur la bordure de la Côtière.


Communes limitrophes modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Saint-Exupery », sur la commune de Colombier-Saugnieu à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 862,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Bressolles est une commune urbaine[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,5 %), forêts (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), zones urbanisées (9,8 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attestée sous les formes in Bressola en 971, Breissola vers 1176[14], Breyssola en 1221[15].

Il semblerait que ce toponyme dérive de l'oïl Brocelle définissant un « bois taillis »[14]; peut-être une végétation particulière appuyait cette hypothèse.

Histoire modifier

Paroisse (Villa de Breissolla, Breissola, Brusola, Breyssolla, Breyssola, Bressola, Bressolle) sous le vocable de saint Marcellin. L'abbé de l'Ile-Barbe nommait à la cure.

Bressolles fut confirmé à l'Ile-Barbe en 971, par le roi Conrad III de Bourgogne, et, en 1183, par le pape Lucius III.

En 1220, Rainard et Albert de la Fontaine reconnurent qu'ils n'avaient aucun droit sur la garde du village dont Guichard de Rigneux, damoiseau, prit un tiers en fief de l'abbé de l’Ile Barbe, en 1230.

La dîme de Bressolles dépendait très anciennement de la manse abbatiale. En 1309, elle fut unie à l'aumônerie. Cette union fut confirmée en 1325.

Les Templiers de Lyon possédaient dans cette paroisse des fonds qui leur avaient été donnés, en 1274, par Barthélémy de Pomiers. Le chapitre de Saint-Paul y possédait aussi des droits acquis en 1237 et en 1296.

Le revenu de la cure consistait dans la moitié des dîmes de la paroisse et dans le produit d'une vigne et d'une terre.

En tant que fief, Bressolles était de la mouvance des seigneurs de Montluel qui en firent hommage en 1317 aux dauphins du Viennois. Le traité de 1355 fit passer Bressolles, avec toute la seigneurie de Valbonne, dans le domaine des comtes de Savoie. Bressolles était une paroisse du diocèse de Lyon, archiprêtre de Chalamont et mandement de Montluel.

Jusqu'aux années 1970, l'activité économique de la commune était entièrement tournée vers l'agriculture. L'évolution des techniques agricoles, le phylloxéra décimant la vigne et les crises économiques ont complètement modifié les structures du village.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 2008 Alain Avrillon    
2008 2014 André Burlet    
2014 2020 Fabrice Beauvois SE Cadre de la Fonction Publique Territoriale
2020 en cours Andrée Raccurt SE Retraitée de la Fonction Publique
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 978 habitants[Note 3], en augmentation de 12,28 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
412380458486520521559578587
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
572557570537523501464435399
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
404394364348340309320299277
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
226252270446480590689717812
2018 2021 - - - - - - -
931978-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Jumelages modifier

La commune a développé, avec les communes environnantes et notamment Montluel, une association de jumelage avec Drapeau de l'Allemagne Ostfildern (Allemagne) depuis 1978[20]. Ostfildern est située dans le land de Bade-Wurtemberg.

Culture et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • église dédiée à saint Marcellin.

Les fours modifier

Sept fours à pain banaux ont été réhabilités et composent les étapes d'un circuit pédestre[21],[22]. Certains d'entre eux sont utilisés lors de la fête du village en septembre[21]. Par ailleurs deux autres existaient et ont disparu : le four de Crétin (situé près de l'église) détruit en 1963 et le four des Durands[23].

Le four des Bonnets a été (re)construit en 1886, a été restauré une première fois en 1977 par le comité des fêtes et une seconde fois en 1997[23]. Sur le four de Paillot est inscrite la date de 1895, qui est probablement la date de la réfection de sa cheminée ; il a été réutilisé à partir de 1980[23]. Le four du Verfay a été remis en activité en 1990[23]. Le four de la Grande Rue est possiblement le plus ancien (antérieur à la Révolution française)  : il n'est plus actif[23]. Le four de France est régulièrement actif[23]. Le four du Bichon a été rallumé dès 1978 à l'occasion d'une fête relative au jumelage avec Ostfildern[23]. Enfin, le four de la Léchère est régulièrement utilisé[23].

Héraldique modifier

Blason de Bressolles Blason
De gueules aux deux épées d'or garnies d'argent passées en sautoir[24].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel : Montluel, Balan, Béligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Niévroz, Pizay, Sainte-Croix, , 296 p. (ISBN 2-907656-30-9 et 2-907656-30-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Guy Brunet, Paul Percevaux et Louis Trenard, Histoire des communes de l'Ain : La Dombes, Horvath, , p. 303-305

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Gentilé, sur habitants.fr
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bressolles et Colombier-Saugnieu », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lyon-Saint-Exupery », sur la commune de Colombier-Saugnieu - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lyon-Saint-Exupery », sur la commune de Colombier-Saugnieu - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Volume 2, Page 1208, (ISBN 2600001336).
  15. Dans un cartulaire lyonnais
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Jumelage », sur memoiredhierpourdemain.com (consulté le ) : « Comité de jumelage de Montluel et des communes environnantes : Balan – Béligneux – Beynost – Bressolles – Dagneux – La Boisse – Montluel – Niévroz – Pizay – Sainte-Croix ».
  21. a et b « Circuit des fours de Bressolles - Bressolles - », sur ain-tourisme.com (consulté le ).
  22. « Les fours à pain de Bressolles - Office de tourisme de Montluel », sur tourisme.cc-montluel.fr (consulté le ).
  23. a b c d e f g et h Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel 1999, p. 154-155.
  24. Banque de blason, sur labanquedublason2.com (section “communes de France” puis “01” puis “Bressolles”)