Brigitte Deydier

judokate française ; triple championne du monde; médaillé d'argent aux JO de Séoul

Brigitte Deydier
Image illustrative de l’article Brigitte Deydier
Contexte général
Sport pratiqué Judo
Période active 1979-1988
Biographie
Nationalité sportive Drapeau de la France France
Naissance (65 ans)
Lieu de naissance Meknès
Catégorie -66 kg (moyens)
Palmarès
Jeux olympiques 0 1 0
Championnats du monde 3 1 0
Championnats d'Europe 4 1 1

Brigitte Deydier, née le à Meknès au Maroc, est une judokate française, qui remporte trois titres de championne du monde en 1982, 1984 et 1986 et une médaille d'argent en 1987. Elle compte six médailles dont quatre titres aux championnats d'Europe et remporte une médaille d'argent lors des Jeux olympiques d'été de 1988 où le judo féminin apparait en tant que sport de démonstration.

Directrice technique national (DTN) de 2005 à 2009, elle occupe le poste de directrice Ryder Cup à la Fédération française de golf avant d'intégrer le ministère des sports, chargée de la performance 2024 en prévision des Jeux olympiques 2024 de Paris.

Biographie modifier

Carrière sportive modifier

Brigitte Deydier est d'abord entraînée à Montauban par Jean-Claude Cabanne.

Brigitte Deydier obtient une cinquième place aux championnats d'Europe 1977. Deux ans plus tard, lors de l'édition de 1979 de Kerkrade, elle s'impose en finale de la catégorie des moins de 61 kg. Lors de l'édition suivante, à Udine, elle est battue en finale par L'Italienne Laura Di Toma, médaillée de bronze l'année précédente.

Montée de catégorie, en moins de 66 kg, elle s'impose en finale des championnats du monde 1982 disputés à Paris face à l'Allemande Karin Krueger. Elle termine ensuite cinquième des championnats d'Europe 1983 remportés par Laura Di Toma. Lors de l'année 1984, elle remporte d'abord les championnats d'Europe à Pirmasens devant l'Autrichienne Roswitha Hartl, puis les championnats du monde à Vienne, où Irene de Kok, troisième de la compétition précédente, termine deuxième. Elle conserve son titre européen la saison suivante en battant en finale Roswitha Hartl. Elle remporte un autre européen en s'imposant avec l'équipe de France lors des championnats d'Europe par équipes. En 1986, elle emporte un troisième titre consécutif de championne d'Europe de sa catégorie, devant l'Allemande Alexandra Schreiber. Elle s'impose également lors des mondiaux de Maastricht, devant la Suédoise Elisabeth Karlsson. En 1987, les compétitions masculines et féminines des championnats du monde se déroulent sur le même lieu et aux mêmes dates. Deydier remporte sa quatrième médaille mondiale en remportant l'argent, battue en finale par l'Allemande Alexandra Schreiber. Lors de cette saison, Deydier remporte son deuxième titre européen par équipes. Lors des championnats d'Europe 1988 de Pampelune, Deydier remporte une médaille de bronze. Lors de cette même année, le judo féminin fait son apparition en tant que sports de démonstration lors des Jeux olympiques de 1988 de Séoul[1]. Alexandra Schreiber et Deydier se retrouvent dans la même poule, cette dernière s'imposant sur yuko pour atteindre la finale. Lors de celle-ci, elle se démet la rotule et, malgré sa volonté de poursuivre le combat, elle doit abandonner pour laisser la victoire à la Japonaise Hikari Sasaki[1].

Directrice technique nationale modifier

Après l'échec des Jeux olympiques de 2004 où seule Frédérique Jossinet remporte une médaille, Bigitte Deydier, membre du comité directeur de la Fédération française de judo et des disciplines associées (FFJDA), se voit confier la mission d'accompagner le directeur technique national Fabien Canu dans « l'ouverture vers tous », conduite décidée par le comité directeur de la Fédération pour renouer avec le succès[2].

En 2005, le nouveau président de la Fédération Jean-Luc Rougé décide de changer l'organisation. Il nomme Brigitte Deydier au poste de directrice technique nationale (DTN) en remplacement de Fabien Canu, en poste depuis 1996[3]. Le poste de directeur du haut niveau détenu par Stéphane Traineau est également supprimé[3]. Sa nouvelle organisation prend effet juste après les mondiaux 2005. Elle confie l'équipe de France masculine à Patrick Rosso et l'équipe féminine à Christophe Brunet, remplaçant respectivement François Fournier et Yves Delvingt[4].

La première compétition internationale disputée après sa nomination est le championnat d'Europe 2006 de Tampere. Le bilan est de huit médailles remportées. Les hommes remportent deux médailles d'argent, par Benjamin Darbelet et Daniel Fernandes tandis que l'équipe féminine remporte trois titres, par Barbara Harel, Gévrise Émane et Anne-Sophie Mondière, Lucie Décosse et Céline Lebrun remportant l'argent et Frédérique Jossinet le bronze. En septembre, l'équipe féminine remporte les championnats du monde par équipes, éliminant le Japon par 4 à 2 avant de battre les Cubaines 4 à 0 en finale[5].

Aux championnats d'Europe 2007 à Belgrade, l'équipe de France obtient neuf médailles dont cinq titres, Teddy Riner chez les hommes qui remportent deux médailles de bronze avec Benjamin Darbelet et Frédéric Demontfaucon, quatre chez les femmes avec Lucie Décosse, Gévrise Émane, Stéphanie Possamaï et Anne-Sophie Mondière, Audrey La Rizza remportant l'argent et Frédérique Jossinet le bronze. À Rio de Janeiro, lors des mondiaux 2007, la France remporte huit médailles, dont deux titres pour Teddy Riner et Gévrise Émane[6]. Ces résultats permettent également de qualifier automatiquement sept catégories sur quatorze possibles pour les Jeux de Rio[7]. Lors des championnats d'Europe de Lisbonne, disputés quelques mois avant les Jeux, la délégation française remporte six médailles dont deux titres, Lucie Décosse en moins de 63 kg et Mondière en plus de +78 kg, cinq médailles pour les féminines[8]. Elle estime le bilan des Jeux olympiques de Pékin, quatre médailles, argent pour Benjamin Darbelet et Lucie Décosse et bronze pour Stéphanie Possamaï et Teddy Riner, comme un « résultat global […] satisfaisant.». Elle reconnait toutefois que « certains sont passés à côté.»[9].

En , elle révèle que son poste de DTN n'est pas renouvelé, la décision lui ayant été annoncé par Jean-Luc Rougé en [10]. Elle quitte ses fonctions le [11].

Autres activités modifier

Brigitte Deydier est diplômée de l’École Supérieure de Commerce de Toulouse. De 1994 à 1999, elle est directrice de la communication de la Fédération française de judo. Après l’Aérospatiale, la BNP, Citroën, SEAT, elle est ensuite responsable de la communication à La Poste.

Brigitte Deydier se voit confier en 2003 par Jean-François Lamour, alors ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, et Nicole Ameline, ministre déléguée à la Parité et à l'Égalité professionnelle, la mission de diriger un groupe de travail « Femmes et Sports ». Ce groupe de travail remet un rapport en un rapport[12]. En 2010, elle est entendue sur le même sujet par la délégation des droits des femmes du sénat, dont la présidente est Nicole Ameline[13].

En , elle quitte son poste de directrice déléguée chargée du marketing pour devenir directrice Ryder Cup France 2018[14]. En elle intègre le ministère des sports où elle est chargée de la performance 2024 en prévision des Jeux olympiques 2024 de Paris[15].

Palmarès modifier

Grade modifier

Brigitte Deydier est ceinture noire 8e dan[16] et a reçu en 2009 la Grand Croix du Mérite des Ceintures Noires[15].

Décorations modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) « Judo at the 1988 Seoul Summer Games : Women's Middleweight », sur sports-reference.com.
  2. « Brigitte Deydier : « Il faut tout changer dans les mentalités » », sur humanite.fr, humanite.fr.
  3. a et b Gilles van Kote, « Les plaies du judo français tardent à se refermer », sur lemonde.fr, .
  4. Dino Di Meo, « Passage de témoin tendu à la Fédération française », sur liberation.fr, .
  5. « Des Bleues triomphantes ! », sur sports.fr, .
  6. « Judo. Les Bleus de retour au sommet », sur ladepeche.fr, .
  7. « La France fait la moitié du chemin vers les JO », sur leparisien.fr, .
  8. « Euro de judo: la France termine sur un troisième sacre consécutif de Mondière », sur rfi.fr, .
  9. Dino Di Meo, « Riner, l'âge du bronze », sur liberation.fr, .
  10. « Judo - La DTN Brigitte Deydier quittera ses fonctions le 30 juin », sur letelegramme.fr, .
  11. « La DTN Brigitte Deydier quittera ses fonctions le 30 juin », sur leparisien.fr, .
  12. « Femmes et sports », sur ladocumentationfrancaise.fr.
  13. « COMPTES RENDUS DE LA DELEGATION AUX DROITS DES FEMMES », sur senat.fr, .
  14. Carole Soussan, « Olivier Denis Massé, porte-parole du golf », sur cbnews.fr, .
  15. a et b Laurent Lasserre, « Brigitte Deydier, médaillée olympique : «Ce qui me plaît, c'est porter des projets» », sur ladepeche.fr, .
  16. « Les grades du Judo, Jujitsu, Kendo et disciplines associées en France », sur ffjda.org.
  17. ORDRE NATIONAL DU MERITE Décret du 13 mai 1996 portant promotion et nomination
  18. Décret du 15 novembre 2018 portant promotion et nomination
  19. Décret du 13 juillet 2004 portant promotion et nomination
  20. Décret du 31 décembre 2013 portant promotion et nomination

Liens externes modifier