Brize

genre de plantes

Briza · Amourette

Briza, les Brizes ou les Amourettes[1], est un genre de la famille des Poaceae, les Graminées. Il contient entre cinq et douze espèces originaires d'Eurasie et réparties sur l'ensemble des régions tempérées du monde.

Description

modifier

Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, pouvant atteindre 1 m de haut, aux inflorescences en panicules d'épillets en forme de cœur suspendus à de très fins pédicelles, très mobiles au moindre souffle de vent[2],[3].

Espèces européennes

modifier

En Europe, quatre espèces sont présentes : la Petite Brize, la Brize intermédiaire, la Grande Brize et Briza humilis[4] :

La Petite Brize (Briza minor) est une espèce annuelle du pourtour méditerranéen et de la côte atlantique ne formant pas de touffe. Ses épillets petits et verts. Sa ligule est effilée et mesure plus de 1,5 mm de long. Il s'agit d'une messicole du Seigle des sols sableux et acides en forte raréfaction en Europe occidentale[3],[4],[5].

La Brize intermédiaire (Briza media) est une plante vivace composée d'une panicule composée de plus de 12 épillets généralement colorés de pourpres (mais pouvant parfois être vert) dont la longueur est inférieure à 6 mm et par une ligule tronquée mesurant moins de 1,5 mm de long[3],[4],[5].

La Grande Brize (Briza maxima) est une espèce également annuelle du pourtour méditerranéen qui produit des épillets mesurant plus de 8 mm de long et dont la longueur est supérieure à 1,5 fois la largeur. Sa ligule mesure plus de 2 mm de long. La panicule comporte moins de 12 épillets tous penchés d'un seul côté. Elle pousse plutôt sur les pelouses acides et s'échappe parfois des jardins[3],[4],[5].

Briza humilis est une espèce annuelle des climats tempérés présente en Grèce, en Bulgarie, à Chypre ainsi qu'en Turquie, au Liban, en Syrie, en Crimée, dans le Caucase et en Iran[6].

Briza marcowiczii.

Certaines espèces sont cultivées comme Graminées ornementales, en particulier Briza maxima et utilisée dans la confection de bouquets verts ou secs. Elles sont parfois utilisées comme plantes fourragères de bonne ou moyenne qualité mais peu abondant. Certaines espèces sont des mauvaises herbes des cultures, en particulier Briza media parfois envahissante[2],[3].

Étymologie

modifier
Briza humilis.

Le nom de genre briza, créé par Carl von Linné dans son Species plantarum de 1753[7],[8], provient du grec ancien βρίζα, bríza, une variété de seigle en Thrace et Macédoine[9],[10], lui-même issu de βρίζω, brízô (« dodeliner de la tête ») à cause des épillets très mobiles et tremblotants[3],[11]. L'ensemble est apparenté à ὄρυζα, oryza (« riz »)[11]. Ce mot pourrait aussi avoir une relation étymologique avec le vent nommé brise[10].

Liste des espèces

modifier

Selon Plants of the World online (POWO) (28 décembre 2022)[12] :

Selon GBIF (28 décembre 2022)[13] :

Synonymie

modifier

Briza a pour synonymes[12] :

Références

modifier
  1. Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 28 décembre 2022
  2. a et b (en) Liliana Essi, Hilda Maria Longhi-Wagner, and Tatiana Teixeira de Souza Chies, « A Synopsis of Briza, Brizochloa, and Chascolytrum (Poaceae, Pooideae, Poeae) », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 102, no 3,‎ , p. 466-519 (DOI 10.3417/2012069, lire en ligne)
  3. a b c d e et f Abbé Hippolyte Coste, Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes, Paris, Librairie Scientifique et Technique Albert Blanchard, (lire en ligne)
  4. a b c et d (en) D. A. Webb et al., Flora Europaea, vol. 5: Alismataceae to Orchidaceae (Monocotyledones), Cambridge, Cambridge University Press, , 503 p. (ISBN 052120108X)
  5. a b et c Jean-Marc Tison & Bruno De Foucault (coordinateurs), Flora gallica - Flore de France, Mèze, Biotope, , 1196 p. (ISBN 9782366620122)
  6. (en) « Briza humilis M.Bieb. », sur Plants of the World Online (POWO) Kew Science,
  7. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 26 décembre 2022
  8. (la) Carl von Linné, Species plantarum, Holmiae, Impensis Laurentii Salvii, , 560 p. (lire en ligne)
  9. Oscar Bloch & Walther von Wartburg, Dictionnaire étymologique de la langue française, Paris, Presse universitaire française (Quatrième édition), , 728 p.
  10. a et b Alain Rey et Marianne Tomi, Dictionnaire historique de la langue française : contenant les mots français en usage et quelques autres délaissés, avec leur origine proche et lointaine..., Le Robert, , 1114 p. (ISBN 978-2-84902-646-5)
  11. a et b (en) David Gledhill, The names of plants, fourth edition, New York, Cambridge University Press, , 436 p. (ISBN 978-0-511-47376-0)
  12. a et b POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 28 décembre 2022
  13. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 28 décembre 2022

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :