Le buraanbur est une forme de la poésie traditionnelle somalie, généralement composée par des femmes.

Hido - Dance en Somalie

La littérature traditionnelle somalie accorde une place importante à la poésie, dans plusieurs formes de versification. Le gabay (poème épique) est considérée comme la forme la plus prestigieuse, et est généralement composé par des hommes. Le buraanbur est sa contrepartie pour les femmes ; il est subdivisé en sous-genres que sont le hoyal, le hoobeeyo (berceuse) et le sitaat[1] (poème religieux). Le buraanbur est souvent déclamé lors des mariages.

C'est un moyen d'expression important pour les femmes somalies ; les sujets traités sont l'éducation des enfants et la relation de couple (y compris de façon très critique[2]), mais aussi des enjeux sociaux et politiques. La déclamation du poème peut être accompagnée de percussions, d'applaudissements et de danses[3]. Au cours des années précédant l'indépendance de la Somalie, les poèmes composés dans cette forme par Halima Godane, Raha Ayaanle Guled et Hawa Jibril ont contribué à mobiliser l'opinion[4].

Notes et références

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  1. (en) Wieringa, dans Saskia (éd.), Subversive women: historical experiences of gender and resistance, Londres, 1996, p. 174 (ISBN 1856493180).
  2. Un commentateur djiboutien y voit en 1988 un instrument dans la « guerre entre les hommes et les femmes » (cf. (en) Lidwien Kapteijns et Maryan Omar Ali, Women's voices in a man's world: women and the pastoral tradition in Northern Somali orature, c. 1899-1980, Heinemann, 1999, p. 75).
  3. (en) South Asia Bulletin, vol. 16, no. 2, p. 82.
  4. (en) Zainab Mohamed Jama, “Silent Voices: The Role of Somali Women’s Poetry in Social and Political Life” (pdf), dans Oral Tradition 9/1, 1994, p. 185-202.