Buste d'Osorkon

buste de pharaon

Le buste d'Osorkon, également connu sous le nom d'inscription Élibaal, est un buste du pharaon égyptien Osorkon Ier, découvert à Byblos (dans l'actuel Liban) au XIXe siècle. Comme le sarcophage Tabnit de Sidon, il est décoré de deux inscriptions distinctes et sans lien entre elles - une en hiéroglyphes égyptiens, l'autre en écriture phénicienne. Il a été sculpté au début du Xe siècle avant J.-C. et a été mis au jour vers 1881[1], très probablement dans le temple de Baalat Gebal.

Buste d'Osorkon
Buste d'Osorkon Ier
Artiste
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Date
début du Xe siècle avant J.-C.
Type
Lieu de création
Dimensions (H × L × l)
60 × 36 × 37,5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
No d’inventaire
AO 9502Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Le texte égyptien est le nom de Sa-Rê d'Osorkon, et le texte phénicien est une dédicace par Élibaal, roi de Byblos.

Les détails de la découverte ont été publiés par l'archéologue français René Dussaud en 1925[1].

Le buste est en quartzite et mesure 60 × 36 × 37,5 cm[2].

Découverte

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Le bras de la statue.

La première mention de la statue a été faite par l'archéologue allemand Alfred Wiedemann en 1884 dans son Ägyptische Geschichte : « deux fragments d'une grande statue de pierre ont également été conservés [propriété de M. Meuricoffre à Naples][Note 1] »[3],[4].

En 1895, Wiedemann a publié les hiéroglyphes égyptiens :

« Il y a presque quinze ans, j'ai eu l'occasion de visiter la maison de campagne du banquier Meuricoffre de Naples pour faire connaissance avec une grande statue en grès dur du roi Osorkon Ier. Deux fragments en ont été conservés. D'abord le buste, dont le buste se trouvait à l'avant, sur la ceinture il y avait le reste des cartouches, et sur le pilier de roche. Puis une partie de la base avec le pied[Note 2] »

— Wiedemann[5].

Inscription phénicienne

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  1. mš. z p‘l. ’lb‘l. mlk. gbl. byḥ [mlk. mlk gbl]
  2. [lb]‘lt. gbl. ’dtw. t’rk. b‘lt [.gbl]
  3. [ymt. ’]lb‘l. wšntw. ‘l[. gbl]
Traduction
  1. Statue que fit Éliba'al, roi de Byblos, fils de Yeḥi[mélek, roi de Byblos].
  2. [pour la Ba]'alat de Byblos, sa Dame. Que la Ba'alat [de Byblos] prolonge
  3. [les jours d'É]liba'al et ses années sur [Byblos][Note 3].

Notes et références

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  1. En allemand : zwei Fragmente einer grossen Steinstatue sind gleichfalls erhalten geblieben [Im Besitz des Herrn Meuricoffre zu Neapel.]  ;
    en anglais : two fragments of a large stone statue have also been preserved [owned by Mr. Meuricoffre at Naples.].
  2. En allemand : Vor nahezu 15 Jahren hatte ich Gelegenheit im Landhause des H. Bankier Meuricoffre zu Neapel eine grosse Statue aus hartem Sandstein des Koenigs Osorkon I kennen zu lernen. Von ihr waren zwei Fragmente erhalten. Zunaechst die Buste, an deren Brust vorn stand, am Guertel befand sich der Cartouchenrest, am Ruekenpfeiler. Dann ein Theil der Basis mit darauf stehenden Fuss ;
    en anglais : Almost 15 years ago I had the opportunity to visit the country house of the banker Meuricoffre of Naples to get to know a large statue made of hard sandstone of King Osorkon I. Two fragments were preserved from it. First the bust, on the chest of which stood at the front, on the belt there was the rest of the cartouches, and on the rock pillar. Then a part of the base with the foot.
  3. Texte en anglais :
    1. Statue which Eliba‘al, king of Byblos, son of Yeḥi[milk, king of Byblos] made
    2. [for the Ba]‘alat of Byblos, his Lady. May the Ba‘alat [of Byblos] prolong
    3. [the days of E]liba‘al and his years over [Byblos]

Références

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Bibliographie

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  • René Dussaud, Dédicace d'une statue d’Osorkon Ier, Syrie, (lire en ligne), p. 101–117.
  • Christopher Rollston, The Dating of the Early Royal Byblian Phoenician Inscriptions: A Response to Benjamin Sass, (lire en ligne), p. 57–93.
  • Benjamin Mazar, The Phoenician Inscriptions from Byblos and the Evolution of the Phoenician-Hebrew Alphabet [« The Early Biblical Period »], Jerusalem, S. Ahituv, B. A. Levine, 1986 (publication originale : 1946, p. 231–247.
  • The Phoenician Inscriptions of the Tenth Century B.C. from Byblus, , chap. 67, p. 153–154.
  • Theodoor Christiaan Vriezen, Palestine Inscriptions, Brill, (lire en ligne).