Buxbaumia viridis est une espèce de plantes du sous-embranchement des Musci (mousses), de la famille des Buxbaumiaceae, du genre Buxbaumia[1].

Caractéristiques modifier

Cette espèce a été observée sous deux formes différentes[2] :

  • une forme gemmifère, constituée uniquement du protonéma et de propagules asexuées, qui occurre en plaine et en montagne[2] ;
  • une forme porteuse de sporophyte, qui occurre uniquement au-delà de 800 m[2].

Comme toutes les mousses, son premier stade de vie prends la forme d'un protonéma, un ensemble de filaments fins, de 15 µm de diamètre[2].

Le sporophyte, lorsqu'il est présent mesure 7 à 25 mm de long, et est caractérisé par sa capsule dissymétrique, semblant pansue, et penchant à l'horizontal au fur et à mesure de sa maturation. L'opercule est court et pointu. La surface de la capsule tends à s'écailler avec l'âge[3]. Les propagules sont pyriformes et mesurent environ 50 μm[4]. L'extrémité la plus large est recouverte de papilles, alors que le tiers le plus étroit est lisse[4].

Exigences écologiques modifier

Cette espèce se développe principalement sur le bois mort, dans une moindre mesure sur les troncs vivants[2], et rarement les nids de fourmis, les écailles de cônes de pins ou d'autres matières végétales mortes[3].

Sur le bois mort, les espèces hôtes sont principalement des conifères, mais B. viridis peut être observée sur toute une variété d'essences[3].

Distribution modifier

Cette espèce est présente en Europe de l'Ouest et Amérique du Nord[5].

En France elle est présente principalement dans les régions montagneuses, les Pyrénées, les Alpes, le Jura, les Vosges, la Corse et le Massif central[6]. Néanmoins, en raison de la discrétion de la forme de plaine, et de sa découverte récente, elles est probablement bien plus répandue. La recherche des propagules a permis d'augmenter largement le nombre de stations connues[2].

Conservation modifier

L'espèce est concernée par l'annexe II de la directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore[7], l'annexe I de la Convention de Berne[6]. Elle est strictement protégée en France[8], sa récolte ou la destruction de son habitat sont interdites.

Notes et références modifier

  1. « Buxbaumia viridis (Moug. ex Lam. & DC.) Brid. ex Moug. & Nestl. », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  2. a b c d e et f Ameline Guillet, Vincent Hugonnot et Florine Pépin, « The Habitat of the Neglected Independent Protonemal Stage of Buxbaumia viridis », Plants, vol. 10, no 1,‎ , p. 83 (ISSN 2223-7747, DOI 10.3390/plants10010083, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Atherton, Ian., Mosses and liverworts of Britain and Ireland : a field guide, British Bryological Society, (ISBN 978-0-9561310-1-0 et 0-9561310-1-8, OCLC 717972542, lire en ligne)
  4. a et b Snežana Dragićević, Beáta Papp et Peter Erzberger, « Distribution of Buxbaumia viridis (Moug. ex Lam. et DC.) Brid. ex Moug. et Nestl. (Bryophyta) in Montenegro », Acta Botanica Croatica, vol. 71, no 2,‎ , p. 365–370 (ISSN 0365-0588, DOI 10.2478/v10184-011-0066-1, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Buxbaumia viridis Mougeot & Nestler, 1823 », sur www.gbif.org (consulté le )
  6. a et b « Buxbaumia viridis (Moug. ex Lam. & DC.) Brid. ex Moug. & Nestl. », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
  7. « EUR-Lex - 31992L0043 - FR », sur Journal officiel n° L 206 du 22/07/1992 p. 0007 - 0050; édition spéciale finnoise: chapitre 15 tome 11 p. 0114 ; édition spéciale suédoise: chapitre 15 tome 11 p. 0114 ; (consulté le )
  8. « Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

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