TT320
La tombe thébaine TT 320 (connue également sous les noms de « DB320 » ainsi que « cache de Deir-el-Bahari ») est située à Deir el-Bahari, dans la nécropole thébaine, sur la rive ouest du Nil, face à Louxor en Égypte.
TT 320 (DB 320) Tombeau de plus de cinquante momies | |
Tombeaux de l'Égypte antique | |
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Emplacement et disposition de la tombe | |
Emplacement | Deir el-Bahari (vallée des Nobles) |
Coordonnées | 25° 44′ 00″ nord, 32° 36′ 00″ est |
Découverte | 1881 |
Fouillé par | Émile Brugsch |
Classement | |
Tombe thébaine | - TT320 + |
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C'est la cache de plus de cinquante momies.
Usage de la tombe
modifierLa tombe était initialement prévue pour être la dernière demeure du premier prophète d'Amon Pinedjem II, sa femme Neskhons et plusieurs autres membres de sa famille. Pinedjem II meurt vers -969 au moment du déclin du royaume. À ce moment, les momies des précédentes dynasties sont vulnérables aux vols et sont transportées dans cette tombe pour protéger les restes de ces personnages royaux.
Liste des momies trouvées dans la tombe | |
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ainsi que sept autres momies non identifiées. |
Découverte
modifierLa tombe est découverte par hasard, à la fin du XIXe siècle, par les frères Abd el-Rasuls, deux bergers locaux. Une des chèvres égarée de l'un d'eux est tombée dans la cheminée d'aération de la tombe. Ils utilisèrent les momies comme stock d'objets précieux qu'ils revendaient sur le marché des antiquités. Les autorités remarquant un afflux anormal d'antiquités sur le marché, déclenchent une enquête qui permet de découvrir la source de ces objets.
La tombe est inspectée dans l'urgence (48 heures après sa découverte officielle en 1881) par Émile Brugsch, avec l'ordre de s'assurer qu'aucune autre antiquité ne soit vendue. Les momies et tout le mobilier sont extraites sans inventaire, ni relevé topographique et transférés dans la précipitation au musée de Boulaq. De nombreux objets sont ainsi endommagés. La majorité des objets est aujourd'hui dans les collections du Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC). L'entrée de la tombe est murée par des rochers jusqu'à sa réouverture en 1938. Depuis 1998, une équipe germano-russe dirigée par Erhart Graefe y travaille pour la préserver[4].
Notes et références
modifier- père de Tentamon (possible femme de Ramsès XI)
- femme de Hérihor
- possible femme de Masaharta
- (en) Travaux de l'équipe germano-russe
Bibliographie
modifier- Émile Brugsch, La Tente funéraire de la princesse Isimkheb, provenant de la trouvaille de Deir-el-Bahari, (lire en ligne)
- Gaston Maspero, « Les momies royales de Deir El-Bahari », Mémoires publiés par les membres de la mission archéologique française du Caire, , p. 511–790 (lire en ligne, consulté le ). Voir aussi [1]
- Gaston Maspero, « Les momies royales d'Égypte récemment mises au jour », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, PERSEE Program, vol. 30, no 4, , p. 581–594 (ISSN 0065-0536, DOI 10.3406/crai.1886.69260)
- Erhart Graefe, « The Royal Cache and the Tomb Robberies », Nigel Strudwick et John H. Taylor (eds.), The Theban Necropolis: Past, Present and Future, Londres, British Museum Press, 2003. pp. 75–82
Voir aussi
modifierLien interne
modifier- KV35, cache dans la tombe d'Amenhotep II