Guilandina bonduc

Classification
Règne	Plantae
Sous-règne	Tracheobionta
Division	Magnoliophyta
Classe	Magnoliopsida
Sous-classe	Rosidae
Ordre	Fabales
Famille	Caesalpiniaceae
Genre	Guilandina
Clade	Angiospermes
Clade	Dicotylédones vraies
Clade	Rosidées
Clade	Fabidées
Ordre	Fabales
Famille	Fabaceae
Sous-famille	Caesalpinioideae

Guilandina bonduc est une espèce d'arbrisseaux de la famille des Caesalpiniaceae selon la classification classique, ou des Fabaceae (sous-famille des Caesalpinioideae) selon la classification phylogénétique.

Elle est originaire des régions tropicales d'Afrique^[2], d'Amérique, d'Asie et d'Océanie.

Elle est connue sous les noms de z'yeux à chatte ou canique grise aux Antilles françaises, de cadoc à La Réunion et Maurice et d'accroche-cœur en Nouvelle-Calédonie^[3].

Synonymes

Quatre synonymes homotypiques^[1] :

Caesalpinia bonduc (L.) Roxb. (1832)^[1]
Caesalpinia jayabo var. cyanosperma M.Gómez (1890)^[1]
Guilandina aculeata Salisb., nom. superfl^[1].
Guilandina bonduc var. major DC. (1825)^[1]

Autres synonymes

Bonduc canadense Medik. (1786)^[1]
Bonduc minus Medik. (1786)^[1]
Caesalpinia bonducella (L.) Fleming (1810)^[1]
Caesalpinia bonducella var. aequiaculeata Kuntze (1891)^[1]
Caesalpinia bonducella var. elegans Kuntze (1891)^[1]
Caesalpinia bonducella var. inaequiaculeata Kuntze (1891)^[1]
Caesalpinia glabra (Mill.) Merr. (1910)^[1]
Caesalpinia homblei R.Wilczek (1951)^[1]
Caesalpinia jayabo var. gemina (Lour.) M.Gómez (1890)^[1]
Caesalpinia sogerensis Baker f. (1923)^[1]
Glycyrrhiza aculeata Forssk. (1775)^[1]
Guilandina bonduc var. minor DC. (1825)^[1]
Guilandina bonducella L. (1762)^[1]
Guilandina gemina Lour. (1790)^[1]
Guilandina glabra Mill. (1768)^[1]
Guilandina homblei (R.Wilczek) G.P.Lewis (en) (2020)^[1]
Guilandina socorroensis Britton & Rose (1930)^[1]
Guilandina vulgaris Oken (1841)^[1]
Guilandina crista (L.) Small (1903) Fl. Southeastern US 591^{[réf. nécessaire]}

Étymologie

Le terme de bonduc est emprunté à l'arabe bunduq « noisette, aveline », qui serait lui-même dérivé du grec ποντικόν (κάρυον) « aveline » (littéralement « noisette du Pont ») par l'intermédiaire du persan^[4].

Description

Cet arbrisseau sarmenteux^[5] d'environ un mètre de haut, est entièrement couvert d'épines courtes et très acérées, jaunâtres ou brunes, droites ou courbes de 2 à 4 mm.

Ses grandes stipules foliacées, profondément et irrégulièrement 3-4-lobées et persistantes, le distinguent d'une espèce proche, G. ciliata. Il possède de grandes feuilles de 30 à 70 cm de long, bipennées, un rachis pubescent, armé d'épines recourbées, 3 à 8 paires de folioles opposées, portant chacune 6 à 10 paires de foliolules ovées à elliptiques, à apex souvent mucroné.

Le racème axillaire très allongé (jusqu'à 60 cm), dressé, porte de nombreuses fleurs, à 5 pétales, jaunes ou brunâtres et 10 étamines. La floraison s'étale de septembre à janvier aux Antilles.

La gousse brun foncé, hérissée d'épines rigides (peu épineux chez G. ciliata), de 5-8 × 3-5 cm, contient en général deux graines grises, ovoïdes, semblables à des yeux de chat, appelées graines de canique.

Racème
Gousses
Gousses, gros plan
Graines
Graines de canique sèches

Écologie

Cette espèce pantropicale se rencontre sur les plages et les arrières-plages du littoral xéro-héliophile.

Elle constitue souvent des fourrés épineux impénétrables. En Nouvelle-Calédonie, cette espèce est considérée envahissante^[6], cependant, sa présence compacte permet aussi d'abriter des animaux et de favoriser leur nidification^[3].

Composition

Les graines contiennent un isoflavonoïde, plusieurs diterpènes de cassane (césaldékarine A, la césalpinine B, les bonducellpines A-D…) et une bondénolide. Elles contiennent aussi environ 20 % d'huile, qui est surtout riche en acide linoléique (68 %)^[7] et possèdent des propriétés vésicantes.

Des extraits aqueux et à 50 % d'éthanol de graines ont manifesté une activité hypoglycémique chez le rat normal et antihyperglycémique significative chez le rat diabétique.

Utilisations

Artisanat

Les graines très esthétiques servent aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie à confectionner des colliers^[3]^,^[8]. En Nouvelle-Calédonie, les graines servent aussi de jetons^[3].

Elles sont aussi très utilisées dans les jeux africains d'awalé^[2].

Pharmacopée

Les graines renferment un principe actif, la bonducine, efficace contre la fièvre^{[réf. nécessaire]}.

En Afrique, dans toute l'aire de répartition de G. bonduc, les feuilles, l'écorce et les racines sont utilisées pour soigner la fièvre, les maux de tête et les douleurs de poitrine. Ils sont aussi utilisés comme vermifuge^[7].

En Nouvelle-Calédonie, les racines sont utilisées en décoction pour soigner la blennoragie^[3].

Notes et références

↑ ^{a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x} « Guilandina bonduc L. », sur powo.science.kew.org, Plants of the world (consulté en septembre 2023).
↑ ^{a et b} « Bientôt l'Awélé (Caesalpinia bonduc) ! », La sorcière et le médecin,‎ 13 août 2016 (lire en ligne, consulté en décembre 2017).
↑ ^{a b c d et e} Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Éditions Photosynthèse, 2013, 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 194.
↑ « Bonduc », sur cnrtl.fr.
↑ Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad, 2002
Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1).
↑ Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, septembre 2009, 87 p. (lire en ligne), p. 17
↑ ^{a et b} G.H. Schmelzer et A. Gurib-Fakim, Plantes médicinales, vol. 11, PROTA / Pl@ntUse, 2008 (lire en ligne [sur uses.plantnet-project.org]), « Caesalpinia bonduc ».
↑ Sastre C., Breuil A., Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Écologie, biologie, identification, protection et usages., Biotope, Mèze, 2007

Voir aussi

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Guilandina bonduc, sur Wikimedia Commons

Liens externes

(en) Référence JSTOR Plants : Caesalpinia bonduc (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence Catalogue of Life : Guilandina bonduc L. (synonymie) (consulté le 8 avril 2023)
(en) Référence Flora of China : Caesalpinia bonduc (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence Madagascar Catalogue : Caesalpinia bonduc (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence Flora of Pakistan : Caesalpinia bonduc (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence GRIN : espèce Caesalpinia bonduc (L.) Roxb. (consulté le 29 août 2014)
(fr) Référence INPN : Caesalpinia bonduc (L.) Roxb., 1832 (TAXREF) (consulté le 29 août 2014)
(fr + en) Référence ITIS : Guilandina bonduc L. (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence NCBI : Guilandina bonduc (taxons inclus) (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence The Plant List : Caesalpinia bonduc (L.) Roxb. (source : The International Legume Database and Information Service ou ILDIS) (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence Tropicos : Caesalpinia bonduc (L.) Roxb. (Syn. Guilandina bonduc L.) (+ liste sous-taxons) (consulté le 29 août 2014)
(en) Référence WoRMS : espèce Caesalpinia bonduc (Linnaeus) Roxburgh, 1832 (consulté le 29 août 2014)
Référence African plants - A Photo Guide : Caesalpinia bonduc (en)

[powo-1] {a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x} « Guilandina bonduc L. », sur powo.science.kew.org, Plants of the world (consulté en septembre 2023).

[SM_Awele-2] {a et b} « Bientôt l'Awélé (Caesalpinia bonduc) ! », La sorcière et le médecin,‎ 13 août 2016 (lire en ligne, consulté en décembre 2017).

[suprin-3] {a b c d et e} Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Éditions Photosynthèse, 2013, 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 194.

[4] « Bonduc », sur cnrtl.fr.

[5] Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad, 2002
Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1).

[6] Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, septembre 2009, 87 p. (lire en ligne), p. 17

[pr-7] {a et b} G.H. Schmelzer et A. Gurib-Fakim, Plantes médicinales, vol. 11, PROTA / Pl@ntUse, 2008 (lire en ligne [sur uses.plantnet-project.org]), « Caesalpinia bonduc ».

[8] Sastre C., Breuil A., Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Écologie, biologie, identification, protection et usages., Biotope, Mèze, 2007

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