Caius Terentius Varro

consul romain en 216 av. J.-C.

Caius Terentius Varro, dit Varron, est un homme d'État de la République romaine au IIIe siècle av. J.-C.

Caius Terentius Varro
Fonctions
Propréteur
- av. J.-C.
Proconsul
- av. J.-C.
Consul
avec Lucius Aemilius Paullus
Préteur
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine moyenne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Aulus Terentius Varro (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Statuts
Plébéien (d), nobilitas, homo novusVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Conflits

Biographie

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Il est d'origine plébéienne, et Tite-Live lui fait une très mauvaise réputation, « d'une naissance non pas humble, mais ignoble », il serait dit-on fils d'un boucher[1]. Malgré les accusations de démagogie et d'ennemi du Sénat exprimées par Tite-Live, il suit un cursus honorum normal[2], et est préteur en 217 av. J.-C.

Le Carthaginois Hannibal Barca a envahi le nord de l'Italie et a infligé plusieurs défaites aux Romains. Il ravage le sud de l'Italie sans que le dictateur Fabius n'accepte de l'affronter en bataille rangée, ce qui exaspère le parti populaire[2].

En 216 av. J.-C., Varron est élu consul grâce au soutien populaire, avec comme collègue le patricien Paul-Émile[3]. Les deux consuls réunissent leurs forces respectives pour rencontrer Hannibal à la bataille de Cannes. Ce jour-là, Varron commande l'armée, et Plutarque souligne sa témérité et son inexpérience[4]. La rencontre tourne au pire désastre que Rome a connu. Tandis que son collègue est tué au combat, Varron échappe à l’encerclement et se replie sur Venusia, puis il rejoint environ dix mille soldats rescapés qui se sont regroupés à Canusium. Varron envoie un courrier à Rome informer de la situation après la défaite et de la position d'Hannibal[5].

Aux yeux de la postérité, il fut chargé de la responsabilité du désastre pour avoir voulu engager la bataille contre l'avis de Paul Émile, son collègue[2], qui préférait la livrer en terrain accidenté plutôt qu'en plaine, trop favorable à la cavalerie numide. Toutefois, pour éviter toute division intestine dans la cité en péril, explique Tite-Live, le Sénat et les magistrats firent bon accueil à Varron à son retour à Rome.

Au début de 208, en tant que propréteur, il fut envoyé tenir garnison avec une légion à Arretium (l'actuelle Arezzo), en Étrurie[6],[7].

Notes et références

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  1. Tite-Live, XXII, 25 [1], 38.
  2. a b et c Combet Farnoux 1962, p. 85.
  3. Tite-Live, XXII, 34-36
  4. Plutarque, Vie de Fabius Maximus, 14-15.
  5. Tite-Live, Histoire romaine, XXII, 54 et 56.
  6. Tite-Live, Histoire romaine, XXVII, 24 et 35.
  7. Serge Lancel, Hannibal, Paris, Le Grand livre du mois, , 396 p. (ISBN 2-7028-1670-3).

Bibliographie

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  • Bernard Combet Farnoux, Les guerres puniques, PUF, coll. « Que sais-je » (no 888), (1re éd. 1960).