Caius Velléius Gallus

Caius Velléius Gallus, né en 124 av. J.-C. et mort en 55 av. J.-C., était un épicurien et un sénateur au Ier siècle av. J.-C. à Rome. Les seules sources disponibles à propos de cet auteur sont indirectes, elles nous viennent de Cicéron, qui était l'un de ses maîtres et de ses amis. La plupart des références faites à cet auteur se trouvent dans De natura Deorum.

Biographie modifier

Son nom complet nous parvient d'un extrait de la biographie de Lucrèce Borgia qui évoque plusieurs auteurs antiques, dont Pollius Parthenopeus[1]. Quant à sa date de naissance et de mort, nous savons approximativement qu'il est né en - 124 av. J.C. car il était un contemporain de Caius Cotta, un autre épicurien de son temps [2].Sa mort est déduite grâce au traité De natura Deorum car Cicéron, au moment de l'écriture, "s'abstient de faire rentrer" des personnalités encore vivante au moment où il écrit[3].

D'après Cicéron, il était chef d'école[4], érudit enthousiaste et sarcastique[4]. Il a participé à l'endoctrinement de Trebatius et ses plaidoyers étaient remplis de sentences épicuriennes[5].

Philosophie modifier

A l'instar de ses contemporains comme Philodème[6], il s'inscrit dans l'épicurisme romain du Ier siècle av. J.-C.. Cicéron fait la prosopopée de Velléius et affirme certains points de la doctrine épicurienne : il explique comment nous devons changer notre manière de percevoir les dieux et que la nature n'a pas besoin d'eux pour exister[4]. Ces points de doctrine s'opposent aux stoïcisme. Certains émettent l'hypothèse qu'il était le maître de Trebatius[2] vers 65 av. J.-C. Cependant, certains affirment que nous ne savons pas réellement si Velléius était un épicurien[7].

Politique modifier

Dans le Natura Deorum, il est nommé juste après Crassus, ce qui montre l'importance qu'a Velléius en politique. Selon une source peu fiable, il aurait été tribun de la plèbe entre 93 et 92 av. J.-C., puis est qualifié de sénateur entre 77 à 75 av. J.-C.[2] comme l'indique son cognomen dont nous pouvons retrouver la mention dans Vita borgiana[1], une biographie publiée par Lucrèce Borgia.

Notes références modifier

  1. a et b Pierre Vesperini, « Que faisaient dans la baie de Naples Pison, Philodème, Virgile et autres Épicuriens? Pour une approche hétérotopique des pratiques philosophiques romaines », Mélanges de l'école française de Rome, vol. 121, no 2,‎ , note 36, Vita di Lucrezio, Palerme, 1993, p.35 (DOI 10.3406/mefr.2009.10909, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c François Préchac, « Notes sur C. Velleius », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 57, no 6,‎ , p. 395–399 (DOI 10.3406/crai.1913.73246, lire en ligne, consulté le )
  3. Christine Pérez, « Index thématique des références à l'esclavage et à la dépendance : Cicéron Lettres à Atticus [ », Annales Littéraires de l'Université de Besançon,‎ , cf ad. Att. IV, 13, 2 (ISSN 0523-0535, DOI 10.3406/ista.1984.2856, lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c Phillip Delacy et M. van den Bruwaene, « Cicéron. De Natura Deorum. Livre I », The Classical World, vol. 73, no 4,‎ , §52-53 (ISSN 0009-8418, DOI 10.2307/4349183, lire en ligne, consulté le )
  5. Librairie La Fureur de Lire, De natura deorum, livre II (Éd.1886) - Cicéron - Hachette BNF (lire en ligne), Livre I, 6
  6. « D'une nouvelle espèce de rapports que les théologiens modernes voudraient introduire dans la religion [1794] », dans Écrits de jeunesse (1774–1799), De Gruyter, , 259–260 p. (ISBN 978-3-11-093282-9, lire en ligne), P.336
  7. A. A. Long et D. N. Sedley, The Hellenistic Philosophers: Volume 2: Greek and Latin Texts with Notes and Bibliography, vol. 2, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-27557-6, lire en ligne), p.38