Calendrier fasciste
Le calendrier fasciste est une adaptation du calendrier grégorien qui en diffère sur deux points, la date de début de l'ère, qui est le , et le premier jour de l'an qui est le .
Par une circulaire en date du [1], Benito Mussolini décrète l'ère fasciste qu'il fait commencer au , lendemain de la Marche sur Rome, et ordonne à son administration et à ses ministres de dater les documents en mentionnant l'année fasciste en chiffres romains. La mesure sera également appliquée pour dater les bâtiments nouveaux (voir illustration ci-contre) et sera reprise au-delà de l'administration, notamment par les organes de presse. L'année fasciste commence le et s'achève le . L'ère fasciste aura duré formellement du au , effectivement dans toute l'Italie du au .
La décision est à effet rétroactif et d'application obligatoire à partir du . Probablement dans le souci de ménager les autorités religieuses de l'Église catholique, le régime fasciste conserve l'usage du calendrier grégorien, et les dates sont mentionnées dans les documents administratifs avec les deux années, grégorienne et fasciste. L'année fasciste est diversement notée, tantôt le seul numéro en chiffres romains, tantôt « AN » suivi de l'année, tantôt « Anno » suivi de l'année.
Le calendrier fut une première fois aboli le , au lendemain de la chute de Mussolini puis rétabli dans la partie de l'Italie sous contrôle de la République sociale italienne (la RSI) à partir du , avant d'être définitivement aboli après la chute de la RSI le [1].
Références
modifier- Cappelli 2012, p. 131 ; Cuocolo 2009, pp. 25-26.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Adriano Cappelli, Cronologia, cronografia e calendario perpetuo. Dal principio dell'era cristiana ai nostri giorni, settima edizione, Hoepli, 2012, (ISBN 8820351013).
- Lorenzo Cuocolo, Tempo e potere nel diritto costituzionale, Giuffrè, 2009, (ISBN 8814151962).