Camilla Wicks
Camilla Dolores Wicks, née le et morte le , est une violoniste américaine et l'une des premières violonistes féminines à connaître une grande carrière internationale. Sa carrière d'interprète comprend des apparitions en solo avec des orchestres symphoniques européens et américains de premier plan, dont le New York Philharmonic, le Philadelphia Orchestra et le Chicago Symphony Orchestra[1].
Naissance |
Long Beach, Californie |
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Décès |
(à 92 ans) Weston, Floride |
Genre musical | Classique |
Instruments | violon |
Labels | Capitol, Philips, Music & Arts, Biddulph and Simax |
Biographie
modifierEnfant prodige
modifierCamilla Dolores Wicks est née à Long Beach, en Californie[2]. Son père, Ingwald Wicks (Ingvald Kristian Eriksen Varhaugvik), d'origine norvégienne, est violoniste et professeur[3]. Sa mère, Ruby (Dawson Stone) Wicks, pianiste, a étudié avec le compositeur Xaver Scharwenka. Camilla Wicks se fait connaître comme enfant prodige[4], et fait ses débuts en solo à l' âge de sept ans[5] avec le Concerto pour violon no 4 de Mozart au Long Beach Municipal Auditorium. À huit ans, elle interprète le Concerto pour violon no 1 de Bruch et un an plus tard le Concerto pour violon no 1 de Paganini. Elle étudie avec Louis Persinger à la Juilliard School de New York. En 1942, Louis Persinger l'accompagne lorsqu'elle fait ses débuts en soliste à treize ans avec le New York Philharmonic[6].
Au cours de la décennie suivante, Camilla Wicks se produit régulièrement avec plusieurs des meilleurs chefs d'orchestre du monde (Bruno Walter, Fritz Reiner, Leopold Stokowski[7], Artur Rodzinski, Sixten Ehrling) et plusieurs orchestres. Elle fait de nombreuses tournées européennes et est très populaire en Scandinavie. Le compositeur finlandais Jean Sibelius admire beaucoup son interprétation de son concerto pour violon, qu'elle enregistre en 1952, avec Sixten Ehrling à la tête de la Stockholm Radio Symphony, pour le label Capitol. Elle réalise également un certain nombre d'enregistrements pour HMV, Mercury et Philips[8].
Camilla Wicks explore un large éventail de répertoires et promeut de nombreuses œuvres moins connues, en particulier de compositeurs scandinaves, qui, à leur tour, écrivent de nombreuses œuvres pour elle. Le compositeur et violoniste norvégien, Bjarne Brustad lui dédie un certain nombre d'œuvres pour violon seul. Camilla Wicks est une ambassadrice des compositeurs scandinaves contemporains : elle interprète des concertos du norvégien Fartein Valen (1949), du suédois Hilding Rosenberg, et la première mondiale de ceux d'Harald Sæverud et Klaus Egge. Elle bénéficie également d'une étroite collaboration avec Ernest Bloch.
Suite et fin de carrière
modifierWicks épouse Robert Thomas en 1951[9]. Au plus fort de sa carrière, elle interrompt musique pour élever ses cinq enfants[10],[11], puis reprend ensuite sa carrière d'interprète par intermittence. Elle enseigne dans un certain nombre de facultés américaines, y compris la Louisiana State University, l'Université du Michigan[12] et l'Université Rice[13].
Camilla Wicks est invitée à diriger le département des cordes de l'Académie royale d'Oslo au début des années 1970 et y reçoit une chaire à vie[11]. De nombreux violonistes des principaux orchestres norvégiens, dont Henning Kraggerud, font partie de ses anciens élèves. En 1999, elle est nommée Chevalier de 1re classe de l'Ordre royal du mérite de Norvège pour sa contribution à la musique de ce pays. Camilla Wicks occupe la chaire Isaac Stern au Conservatoire de San Francisco avant de prendre sa retraite en 2005. Les enregistrements de studio et de concerts sont réédités sur les labels Music & Arts, Biddulph et Simax[13].
Camilla Wicks décède le , à l'âge de 92 ans[14].
Enregistrements
modifier- The Art of Camilla Wicks (Music & Arts, CD 1160)
- Concertos de Sibelius, Valen et pièces courtes (Biddulph CD 80218)
- Camilla Wicks joue des Concertos de Walton et Brustad (Simax CD PSC 1185)
- Camilla Wicks, Grands interprètes norvégiens 1945-2000 Vol. III (Simax CD PSC 1832)
- Camilla Wicks, Concertos et pièces pour violon (Profil, CD PH18095)
Reconnaissance
modifierEn 1999, elle est sacrée chevalier de l'Ordre Royal du Mérite Norvégien pour sa contribution à la musique dans le pays[14].
Notes et références
modifier- (en) « Camilla Dolores Wicks (California Birth Index) » [archive du ] (consulté le )
- « Hommage à Camilla Wicks (1928-2020) », sur Diapason Magazine, (consulté le )
- (en) Cohen, Aaron I., International encyclopedia of women composers, New York, Second edition, revised and enlarged (ISBN 0-9617485-2-4, OCLC 16714846, lire en ligne)
- (en-US) Neil Genzlinger, « Camilla Wicks, Dazzling Violinist From a Young Age, Dies at 92 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Décès de la violoniste Camilla Wicks », sur ResMusica, (consulté le )
- (en) « Classical Net Review - The Art Of Camilla Wicks », sur Classical Net (consulté le )
- « Connaissez-vous Camilla Wicks ? », sur France Musique (consulté le )
- (en) « Camilla Wicks (Camilla Wicks Sibelius Violin Capital USA) » [archive du ] (consulté le ).
- (en) « Camilla Wicks », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) « American violinist Camilla Wicks dies aged 92 », sur The Strad, (consulté le )
- « La violoniste américaine Camilla Wicks est décédée », sur Musiq3, (consulté le )
- (en) « Camilla Wicks – a virtuoso speaks about ambition, expectations, sacrifice and balance », sur The Strad, (consulté le )
- Laurie Niles, « Remembering Violinist Camilla Wicks (1928-2020) », Violinist.com, (consulté le )
- Laurent Borde, « Décès de la violoniste Camilla Wicks », sur France Musique, (consulté le )
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site web de Camilla Wicks
- David Patrick Stearns, "Camilla Wicks: talent impressionnant retrouvé, perdu et retrouvé". Blog 'Condemned to Music', 2 décembre 2020
- Naomi Sadler, «Entretien avec Camilla Wicks». Blog Tarisio Fine Instruments & Bows, 19 avril 2017