Camille Bourgault

architecte belge

Camille Bourgault, né en 1889 et mort en 1962[1],[note 1], est un architecte archéologue liégeois.

Camille Bourgault
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Entre 1909 et 1924, Camille Bourgault est l'architecte responsable de la restauration du château de Harzé[2],[3].

Il est très impliqué dans la préservation du patrimoine liégeois durant la Première Guerre mondiale, comme en témoignent ses archives[4]. Dans l'Entre-deux-guerres, il participe à la restauration de la collégiale Saint-Barthélemy à Liège[5]. Vers 1925, avec Fernand Lhoest, il entreprend une campagne pour la restauration de la deuxième cour du Palais des Princes-Évêques de Liège[6].

Après la Seconde Guerre mondiale, Camille Bourgault s'investit dans la restauration et la reconstruction des édifices endommagés par le conflit. De 1946 à 1958, il dirige la restauration de l'église Saint-Antoine de Liège, ravagée par une bombe volante en 1944[7]. En 1947, il lance la reconstruction de la tour carrée de l'église Sainte-Catherine à Forêt, dynamitée le 10 mai 1940 par les artilleurs belges qui craignaient qu’elle ne serve de point de repère à l’aviation allemande[8].

En 1950, il reconstruit la façade de la ferme Samuel sise originellement à Angleur (Kinkempois) rue Mère-Dieu[9]. En 1952-1953, avec L. Wéry, il restaure le prieuré de l'église paroissiale Saint-Remacle à Ocquier[10].

Camille Bourgault est un membre actif de l'Institut archéologique liégeois. Membre correspondant de la Commission royale des monuments et des sites dès 1922, il en devient membre effectif en 1945[1].

Bon dessinateur, il a laissé de nombreux plans, coupes, croquis, relevés et élévations dans ses archives qui sont conservées au Centre d'archives & de documentation de la Commission royale des monuments et des sites[1]. Il a aussi réalisé un relevé descriptif des vingt vitraux des XIXe et XXe siècles de la cathédrale Saint-Paul de Liège, pulvérisés lors de l’attentat du 12 janvier 1945[11].

Mort en 1962, il est inhumé au Cimetière de Robermont à Liège.

Publications modifier

  • « Le Château-fort de Fagnolle », Revue d'histoire et de folklore Le Guetteur Wallon, Namur,‎ , p. 1-44
  • (avec J. Brassinne), « Refuge fortifié à Omal », Bulletin de la société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, vol. XXIV,‎ , p. 33-38

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La notice VIAF situe erronément son décès en 1970 ; Camille Bourgault est décédé en 1962 comme l'atteste son fonds d'archives conservé à la Commission royale des monuments, sites et fouilles.

Références modifier

  1. a b et c « Fonds Camille Bourgault (1889-1962) », sur Commission royale des monuments, sites et fouilles, (consulté le ).
  2. « Harzé, une maison forte enviée », sur chateauxofbelgium.be (consulté le ).
  3. « Château de Harzé », sur lerelaisdesforges.be, (consulté le ).
  4. « Bourgault (Camille) », dans Paul Bertholet, Inventaire des archives des individus: hommes d'état, savants, artistes, Archives de l'État à Liège, (lire en ligne), p. 9.
  5. Richard Forgeur, « La restauration de la collégiale Saint-Barthélemy à Liège », Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, vol. 8,‎ , p. 15-38 (lire en ligne).
  6. Nathalie de Harlez de Deulin, Décors intérieurs en Wallonie : Liège, Luc Pire, , 286 p. (ISBN 2-87401-203-3 et 9782874012037, lire en ligne), p. 20.
  7. « L’ancienne église Saint-Antoine », sur cirkwi.com (consulté le ).
  8. « Église Sainte-Catherine de Forêt », sur ovatourisme.be/, (consulté le ).
  9. Anonyme, Wallonie, Liège, Ville de Liège, Liège, Mardaga, coll. « Le Patrimoine monumental de la Belgique » (no 3), (lire en ligne), p. 191.
  10. Anonyme, Wallonie, Province de Liège, Arrondissement de Huy, Liège, Mardaga, coll. « Le Patrimoine monumental de la Belgique » (no 16,1), , 1103 p. (ISBN 2-87009-487-6 et 9782870094877, lire en ligne), p. 268-269.
  11. Isabelle Lecocq (direction scientifique), Les vitraux de la cathédrale Saint-Paul à Liège : Six siècles de création et de restauration, Turnhout, Brepols, , 236 p. (ISBN 978-2-503-56817-1).

Liens externes modifier