Camille Enlart

historien, archéologue et photographe français

Camille Enlart, né le à Boulogne-sur-Mer dans une famille de magistrats et mort le à Paris, est un archéologue et historien de l'art français. Il s'est intéressé au Moyen Âge et a pratiqué la photographie.

Camille Enlart
En habit d'académicien, bronze par Paul Graf.
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Membre de l'École française de Rome (d)
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Biographie

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Ecriture et autographe de Camille Enlart.

Après avoir appris le dessin à l'École des beaux-arts (atelier de Bouguereau), il se tourne vers le droit, puis entre à l'École des chartes en 1885 d'où il sort major en 1889 avec une thèse intitulée « Monuments religieux de l'architecture romane dans les diocèses d'Amiens, d'Arras et de Thérouanne ».

En 1893, il est nommé sous-bibliothécaire à l'École des beaux-arts après un voyage de deux ans en Italie. Entre 1894 et 1899, il est suppléant de Robert Charles de Lasteyrie à l'École des chartes. Il enseigne l'archéologie médiévale à l'École spéciale d'architecture et à l'École du Louvre.

En 1903, il devient directeur du musée de sculpture comparée ; il occupe ce poste jusqu'à sa mort.

Il a pratiqué la photographie, en particulier lors de ses nombreux voyages en Espagne, Portugal, Scandinavie, Syrie et Chypre, où il étudie le rayonnement de l'art gothique hors de France. Durant sa carrière, il milite pour l'abandon du terme « gothique » au profit du terme « art français », traduction du terme latin opus francigenum utilisé au Moyen Âge : pour lui, la désignation « gothique » renvoyait au monde germanique, dans le contexte de l'après guerre franco-allemande de 1870[1].

Au cours de ses deux principales missions à Chypre, en 1896 et 1901, il rapporte des œuvres achetées ou trouvées sur place ; il offre au musée du Louvre le fragment du tombeau d'un prince Lusignan et lègue la quasi-totalité de ses collections, chypriotes ou non, à la bibliothèque et au musée de Boulogne-sur-Mer[1].

Sociétés savantes

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Il est membre de l'École française de Rome et entre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres le .

Il était membre de nombreuses sociétés savantes : la Société des antiquaires de France (dont il devient président en 1917), la Société des antiquaires de la Morinie, la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, la Société des antiquaires de Picardie, la commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais[2].

Décoration

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Principales publications

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  • « Monuments religieux de l'architecture romane dans les diocèses d'Amiens, d'Arras et de Thérouanne ». Positions de thèse. Paris : École des chartes, 1889 ; ouvrage publié en 1895 à Amiens
  • Origines de l'architecture gothique en Italie. Paris : Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 1894
  • L'Art gothique et la renaissance en Chypre : illustré de 34 planches et de 421 figures, t. 1, Paris, E. Leroux, , 416 p. (lire en ligne)
  • Rouen, Paris, H. Laurens, , 164 p. (lire en ligne)
  • Manuel d'archéologie française, depuis les temps mérovingiens jusqu'à la Renaissance
    • T. I : Architecture religieuse, Paris, Picard, 1902, 816 p. 2e éd. augm. : Paris, 1919-1920, 938 p.
    • T. II : Architecture civile et militaire, Paris, Picard, 1904, 856 p. 2e éd. augm. : Architecture civile, Paris, Picard, 1929. Architecture militaire, Paris, Picard, 1932
    • T. III : Costumes, Paris, Picard, 1916, 856 p. L'ouvrage complet comporte donc cinq volumes in-8o, plus un de tables et d'index.
  • Hôtel et beffrois du nord de la France : Moyen Âge et Renaissance, Paris, H. Laurens, 1919, 64 p.
  • Villes mortes du Moyen Âge, Paris, É. de Boccard, 1920, 164 p.
  • Les Monuments des Croisés dans le Royaume de Jérusalem ; préf. de Paul Léon. Paris, Librairie orientaliste Paul Geuthner, 1925-1929, 2 vol. in-4° et un album de planches ;
  • Manuel d'archéologie : la Renaissance en France, architecture et sculpture. Paris, ouvrage posthume, 1928

Ouvrages collectifs

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  • André Michel (dir.), Histoire de l'art depuis les premiers temps chrétiens jusqu'à nos jours, collab. de Camille Enlart et al., ouvrage posthume. Paris, A. Colin, 1929
  • Collaboration à La Picardie Historique et monumentale, publiée par la Société des antiquaires de Picardie, tome relatif à l'arrondissement de Péronne

Photographies

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La vasque de l'abbaye de Daoulas au début du XXe siècle[3]

Notes et références

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  1. a et b Pierre-Yves Le Pogam, Camille Enlart (1862-1927), un Français en Chypre, département des sculptures du musée du Louvre (dépliant publié lors de l'exposition sur le rôle des Français en Chypre, notamment à travers la personnalité de Camille Enlart), octobre 2012.
  2. « 14 février 1927, décès de Camille Enlart », sur Les Archives du Pas de Calais (consulté le ).
  3. Photo de Camille Enlart.

Annexes

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Bibliographie

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  • Claude Seiller, Jacques Thiébaut, Collection Camille Enlart (exposition du 26 juin au 30 octobre 1977), éd. Boulogne-sur-Mer, Musée des beaux-arts et d'archéologie, 1977.

Liens externes

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