Canente (Dauvergne)

opéra d'Antoine Dauvergne

Canente est un opéra du compositeur français Antoine Dauvergne, qui fit sa première à l'Académie Royale de Musique (l'actuel Opéra de Paris) le 11 novembre 1760. Il s'agit d'une tragédie lyrique en cinq actes. C'est la deuxième œuvre de Dauvergne dans le genre, après Énée et Lavinie (1758)[1]. Canente s'est produit 22 fois entre sa création et le 11 janvier 1761[2].

Le texte est une révision faite par Bay de Cury d'un livret d'Antoine Houdar de la Motte, initialement mis en musique par Pascal Collasse en 1700[3].

Rôles Type de voix Première
Circé (Circé), enchanteresse et fille du Soleil soprano Marie-Jeanne Fesch, dite Chevalier
Tibre basse-taille (baryton-basse) Nicolas Gélin
Picus, le premier roi d'Italie haute-contre Jean-Pierre Pillot
Canente, une nymphe soprano Marie-Jeanne Larrivée Lemière
Saturne basse-taille Philippe-Thomas Desentis
Nérine, la confidente de Circé soprano Rozet
La Nuit soprano Dubois
L'Amour soprano Villette
Une bergère soprano Villette
Un fleuve (une rivière, disciple du Tibre) basse-taille Philippe-Thomas Desentis
Les Furies : Alecto, Erinnis, Mégère 2 basses-tailles
1 haute-contre
Jaubert, Desentis,
Muguet [4]
Chœur : Les adeptes de Saturne, représentant les quatre âges, divinités des eaux, adeptes du Tibre ; magiciens et ministres de Circé ; Jeux, Plaisirs et Grâces, adeptes de Cupidon ; les peuples.

L'enchanteresse Circé a aidé Picus à devenir roi du Latium parce qu'elle est amoureuse de lui. Mais Picus est amoureux de la nymphe Canente . Cependant, le Tibre est également amoureux de Canente et menace d'inonder le Latium si elle épouse Picus. Circé enlève la nymphe et ordonne à ses démons de tourmenter Canente, mais elle parvient à les convaincre et est secourue par un groupe d'Amours. Circé dit à Picus que Canente va épouser Tibre, mais toute sa magie ne peut altérer son amour pour la nymphe. Circé recourt à la vengeance et envoie les Furies détruire le mariage de Picus et Canente. Mais les Furies sont contrariées par L'Amour, Circé s'avoue vaincue et les amoureux sont enfin mariés.

Notes et références

modifier
  1. Dratwicki, p. 206
  2. Dratwicki, p. 208
  3. Dratwicki, p. 207
  4. Desentis (basse-taille) et Muguet (haute-contre) étaient solistes à l'Opéra de Paris, tandis que Jaubert était un membre de la Chorale (selon le site Chanteurs de l'Opéra, Association "l'Art Lyrique Français, ce dernier était une basse-taille).

Bibliographie

modifier
  • David Charlton Opera in the Age of Rousseau: Music, Confrontation, Realism, Cambridge University Press, 2012.
  • Félix Clément and Pierre Larousse Dictionnaire des Opéras, Paris, 1881.
  • Benoït Dratwicki, Antoine Dauvergne (1713—1797): une carrière tourmentée dans la France musicale des Lumières, Editions Mardaga, 2011.

Liens externes

modifier