Carantomago était une ancienne agglomération rutène à l'époque gallo-romaine aujourd'hui disparue. Elle était vraisemblablement située sur le territoire de l'actuelle commune de Compolibat, dans le département de l'Aveyron.

Carantomago
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Gaule aquitaine
Type Station gallo-romaine
Coordonnées 44° 22′ 43″ nord, 2° 11′ 45″ est
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)
Géolocalisation sur la carte : Rome antique
(Voir situation sur carte : Rome antique)
Carantomago
Carantomago

Situation

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La Table de Peutinger place Carantomagus, relais sur la voie romaine, à quinze lieues gauloises de Segodunum (Rodez), sur le chemin de Lugdunum (Lyon) à Burdigala (Bordeaux).

Table de Peutinger avec des toponymes actuels superposés. Carantomago est en bas à gauche de Clermont-Ferrand.

Toponymie

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Nom typiquement celtique, Carantos était un nom gaulois d'homme, synonyme de parent ou ami (caranto = cher / ami / aimé ; magos = plaine / champ / marché). La Table de Peutinger, qui retrace les voies romaines, révèle l'existence de Carantomagus en territoire Rutène (Rouergue).

Localisation

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Carantomagus a donné Cranton, commune de Compolibat (Aveyron) ; Pisani (2007) la classe parmi les agglomérations qui ne prêtent pas à confusion[1]. La ligne droite de Rodez à Cahors passe à 200 ou 300 mètres au sud du pré de Cranton dans le sous-sol duquel ont été trouvés des substructions et des vestiges gallo-romains[2].

D'autres hypothèses l'ont situé ailleurs ; Lanuéjouls, où des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges gallo-romains, a été cité entre autres par le maire de Lanuéjouls des années 1880[3]. Cadour, sur la commune de la Bastide-l'Évêque, est cité par le baron de Walckenaer (1839)[4] et Dufour. Cependant déjà en 1916 la majorité des auteurs se penchant sur la question optent pour Cranton[5].

Gaujal circonscrit l'étendue de Carantomagus au terrain compris entre les hameaux de la Cout, la Bosse et Cranton, sur la hauteur qui sépare la vallée de l'Alzou et celle de l'Aveyron, à 500 m de l'ancien chemin de Rodez à Villefranche-de-Rouergue[6],[7].

Notes et références

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  1. [Pisani 2007] Pierre Pisani, « Les campagnes rutènes sous le Haut-Empire : la question des agglomérations secondaires » (Colloque de Rodez et Millau (Aveyron), les 15, 16 et 17 novembre 2007), Aquitania, no Supplément 25 « Les Rutènes. Du peuple à la cité. De l'indépendance à l'installation dans le cadre romain. 150 a.C. – 100 p.C. ; dir. Philippe Gruat, Jean-Marie Pailler, Daniel Schaad »,‎ , p. 637-682 (voir p. 641) (lire en ligne [PDF] sur aquitania.u-bordeaux-montaigne.fr, consulté en ).
  2. « Un peu d'histoire », sur compolibat.fr (consulté en ).
  3. Marre 1916, p. 505.
  4. Marre 1916, p. 506.
  5. Marre 1916, p. 507.
  6. [Romain et Vanginot 1874] Romain et Vanginot, « Tracé sur la carte de Cassini des anciennes voies romaines », Mémoire de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, t. 10,‎ , p. 272-282 (voir p. 275) (lire en ligne [sur gallicca], consulté en ). Cité dans Marre 1916, p. 509-510.
  7. « Compolibat, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • [Cabrol 1879] U. Cabrol, « Essai de critique historique au sujet d'une ville qui a existé dans la plaine de la Madeleine, près de Villefranche-de-Rouergue », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, t. 11,‎ , p. 319-338 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
  • [Marre 1916] E. Marre, « Carantomag. Carantomagus (Cranton) », Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, t. 18, années 1912-1916,‎ , p. 497-606 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).

Articles connexes

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