Carapa procera
Carapa procera est une espèce d'arbres de la famille des Méliacées que l'on rencontre et en Afrique occidentale et équatoriale du Sénégal à l'Angola. Il est appelé touloucouna au Sénégal, Gobi, Kowi en Sierra Leone, Toon-kor-dah au Liberia, Alla, Dona en Côte d'Ivoire, Bete, Krupi au Ghana, Agogo au Nigeria, Mujogo, Mutongana en Ouganda, Crabwood en anglais[2], etc.
Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Sapindales |
Famille | Meliaceae |
Genre | Carapa |
Clade | Angiospermes |
---|---|
Clade | Dicotylédones vraies |
Clade | Rosidées |
Clade | Malvidées |
Ordre | Sapindales |
Famille | Meliaceae |
L'espèce d'Amérique du Sud présente au Brésil et sur le plateau des Guyanes, et connue sous les noms locaux de carapa en Guyane, tiviru en (palikur), yani en (wayãpi), andiroba au Brésil, longtemps identifiée sous le nom de Carapa procera a été séparée de l'espèce africaine et s'appelle désormais Carapa surinamensis Miq.[3].
Description
modifierCe grand arbre peut atteindre 30 à 35 m de haut pour 1 m de diamètre. Son feuillage jeune est rouge. Les feuilles paripennées portent 8 à 16 folioles, atteignent 50 à 70 cm et se terminent par un bourgeon foliaire avorté. L'accumulation des rachis au sol est caractéristique. L'écorce du tronc a tendance à desquamer en plaques rectangulaires. La maturation des fruits nécessite un an. Il s'agit de capsules s'ouvrant en 4 et renfermant de grosses graines pyramidales disséminées par les rongeurs. Son bois dégage une odeur agréable typique des Meliaceae.
Une (ancienne) définition
modifier« TOULOUCOUNA : nom, au Sénégal, du Carapa guineensis Don. (C. Touloucouna Guill. et Perr.), bel arbre de la famille des Méliacées, tribu des Trichiliées, qui croît en abondance sur la côte occidentale de l'Afrique tropicale. On extrait de ses graines une huile concrète et très amère, dit huile de Touloucouna, dont on apporte de grandes quantités à Marseille pour la fabrication des savons. E. Caventou a retiré de l'écorce de Touloucouna une substance résinoïde, inscristallisable et très amère, qu'il a nommée Touloucounin »[4].
Utilisations
modifierSon bois résistant aux termites est apprécié en ébénisterie et en charpenterie.
L'huile de carapa est inscrite comme ingrédient cosmétique et utilisée dans quelques produits par les Laboratoires Mascareignes, sous la marque commerciale LM Natura, entreprise créée en 2005 et basé à Mapou, à l’Île Maurice, par Sylvie Meliet, pour les propriétés qui lui sont attribuées par cette entreprise (problèmes de peau comme le psoriasis) et pour un usage domestique (répulsif, bois)[5].
Notes et références
modifier- (en) « Tropicos », sur tropicos.org (consulté le ).
- fiche technique du département de l'Agriculture des États-Unis[1]
- (en) D. Kenfack, « Resurrection in Carapa (Meliaceae): a reassessment of morphological variation and species boundaries using multivariate methods in a phylogenetic context. », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 165(2), , p. 186-221 (lire en ligne)
- Dictionnaire des sciences médicales, troisième série, Q-T, Paris, G. Masson (et al.), 1874-1885 [2]
- Fanta Reine Sheirita Tiétiambou Anne Mette Lykke Gabin Korbéogo Adjima Thiombiano Amadé Ouédraogo, « Perceptions et savoirs locaux sur les espèces oléagineuses locales dans le Kénédougou, Burkina Faso », Bois et forêts des tropiques, n° 327, , p. 48 (lire en ligne)
Liens externes
modifier- (en) Référence JSTOR Plants : Carapa procera (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Carapa procera DC. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Carapa procera (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence The Plant List : Carapa procera DC. (source : Tropicos.org) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Carapa procera DC. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- Travaux de recherche http://www.carapaprocera.com
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Robert Clarke, « Some further remarks on the economical and medical uses of the oil commonly called croupee on the Gold Coast, touloucouna at the Gambia and Senegal, and kundah at Sierra Leone », The Pharmaceutical Journal, , 3 p.
- Eugène Caventou, Deuxième Mémoire sur les végétaux des familles Méliacées et Cédrélacées : Du Carapa Touloucouna (senegalensis), Impr. E. Thunot, Paris, 1859, 42 p.
- [Eyog Matig et al. 2006] Oscar Eyog Matig, Ousseynou Ndoye, Joseph Kengue et Abdon Awono (éds.), Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), , 220 p. (ISBN 978-92-9043-707-9 et 92-9043-707-3, lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 99-100.