Carlo Lauberg, devenu ensuite Charles Jean Laubert, né à Teano le mort à Paris le , est un homme politique, révolutionnaire et scientifique italien naturalisé français.

Carlo Lauberg
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Carlo Lauberg
Surnom
Charles Jean Laubert
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Distinction
Abréviation en botanique
C.J.LaubertVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

modifier

Il est le fils d'un officier de l'Armée espagnole qui avait accompagné Charles de Bourbon à la conquête du royaume de Naples en 1734[1]. Il a été professeur de mathématiques et de sciences à l'école royale de Chieti et de la Nunziatella. Dans sa jeunesse, en 1792, avec Annibale Giordano, Carlo Lauberg a ouvert à Naples l'Académie de la Chimie en fait devenue un club en faveur de la Révolution française. De nombreux jeunes étudiants pro-républicains ont participé à ses réunions, comme Antonio Savaresi. À la fin de 1792 , il fut l'un des Napolitains à avoir rencontré l'amiral français Latouche-Tréville, ce qui fit de lui, par suite de ces réunions, l'objet des persécutions de Ferdinand IV de Naples. Franc-maçon en 1793, avec l'aide des autres frères francs-maçons dont Francesco Saverio Salfi et Francesco Mario Pagano, Lauberg a fondé la « Société patriotique » ou la « Société des Jacobins de Naples »[2]. En 1794, il a été forcé de fuir Naples et de se retirer à Oneglia, conquise un an avant par les troupes françaises du général Anselme, et alors administrée par le commissaire de la révolution Philippe Buonarroti. Il finit par s'engager comme pharmacien dans le corps de Santé militaire.

Prenant en 1796 la suite de l'armée de Napoléon, Carlo Lauberg, est retourné à Naples avec le général Championnet, le 5 décembre 1798. Avec Antonio Jerocades il fonde la Société patriotique napolitaine. Le 23 janvier 1799 (4 pluviôse), avec le décret de Championnet, Lauberg est nommé président du gouvernement provisoire et constituant de la République parthénopéenne. Comme beaucoup de dirigeants qui avaient été exilés en France, Lauberg a été jugé extrémiste et sa politique contestée par de « bons républicains » modérés de Ignazio Ciaia, comme par les anciens aristocrates. L'autorité de Carlo Lauberg a aussi souffert négativement des difficultés de Championnet, qui avait été rappelé en France, incarcéré le 24 février 1799, et remplacé par le général MacDonald. En conséquence, le 25 février 1799, Carlo Lauberg a été remplacé à la tête de la République napolitaine, par Ignazio Ciaia.

Abandonnant toute activité politique, il rejoint la France où il se consacre à la profession de pharmacien. Il a obtenu la citoyenneté française, changé son nom en Charles Jean Laubert, et finalement a vécu à Paris, en se consacrant à des activités de recherche[3] : sur l'isolement et l'étude des propriétés de la quinquina[4].

Distinctions honorifiques

modifier
  1. "Nécrologie", Journal de pharmacie et des sciences accessoires de la Société de pharmacie de Paris (1834). XX: 705-709 [1]
  2. M. Fox, La fase "giacobina" delle Logge italiane sur le site massoneriascozzese.il
  3. F. Coraccini, Catalogue des Italiens et des Français qui ont figuré dans le royaume d'italie ..., Charles Jean La Folie, Histoire de l'administration du royaume d'italie pendant la domination française, Paris: Audin, etc. 1823, p. XLII [2]
  4. Charles Jean Laubert, Recherches botaniques, chimiques, pharmaceutiques sur la quinquina, dans: "Journal de médecine, de chirurgie et de Pharmacie militaire", 1816
  5. Umberto Quattrocchi (ed), CRC World Dictionnary of Plants:names: Common Names, Scientific Names, Eponyms, CRC Press, 2000, p. 1431, (ISBN 0-8493-2673-7)

Bibliographie

modifier
  • Benedetto Croce, La vita di un rivoluzionairo: Carlo Lauberg, Benedetto Croce, Vite di avventure di fede e di passioni, Bari: Laterza, 1936. Déjà dans La Critica, 1934, et maintenant aussi dans l'édition édité par Giuseppe Galasso, Milan, Adelphi edizioni, 1989, pp. 363-437, (ISBN 88-459-0682-5)
  • Nunzio Campagna, Un ideologo italiano, Francesco Lomonaco, Milan: Marzorati, 1986, p. 31, (ISBN 88-280-0048-1)
  • Anna Maria Rao, La Répubblica napoletana del 1799, Rome: Newton, de Poche bon marché Newton, 1999, (ISBN 88-8183-608-4)
  • Nico Perrone, La Loggia della Philantropia, Palerme: Sellerio, 2006, (ISBN 88-389-2141-5)
  • Renata De Lorenzo, LAUBERG, Carlo Giovanni, dans le Dizionario biografico degli italiani, vol. 64, Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, 2005.

Liens externes

modifier