Carlo Zucchi

général italien

Carlo Zucchi
Carlo Zucchi
Portrait de Carlo Zucchi, « Museo del tricolore (it) », Reggio d'Émilie

Naissance
Reggio d'Émilie
Décès (à 86 ans)
Reggio d'Émilie
Allégeance Drapeau de la Répbulique cisalpine République cisalpine
Drapeau de la République italienne République italienne
Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Drapeau du Royaume de Lombardie-Vénétie Royaume de Lombardie-Vénétie
(Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche)
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1796
Commandement 1er de Ligne italien
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Risorgimento
Faits d'armes Prise de « Laun »
Bataille de Leipzig (1813)
Bataille du Mincio (1814)
Distinctions Commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
officier de la Légion d'honneur
Chevalier de la Ordre de la Couronne de Fer
Autres fonctions direction du gouvernement provisoire de Reggio d'Émilie
ministre de la guerre de Pie IX.
Famille Son neveu Carlo Zucchi (es) (1789-1849), architecte

Carlo Zucchi, né le à Reggio d'Émilie (Italie), mort le à Reggio d'Émilie, est un général italien du Premier Empire.

Biographie modifier

Guerres révolutionnaires modifier

Il embrasse l'état militaire aussitôt après l'entrée des Français en Italie. Il devient sous-lieutenant en 1796 dans la cohorte de Reggio (régiment de volontaires « reggiani »), réunie ensuite à l'armée cisalpine. Nommé lieutenant-adjudant-major le 2 thermidor an IV, il est promu capitaine-adjudant-major le 15 floréal an VIII ; et enfin chef de bataillon en 1803.

Il fait les campagnes des ans V à IX en Italie et en France et celle de 1803 dans le royaume de Naples.

Guerres napoléoniennes modifier

Devenu major des vélites royaux le , il est élevé au grade de colonel du 1er régiment de ligne italien le suivant, promu au grade de général de brigade le , et ensuite nommé général de division le . Il obtient aussi l'inspection générale de l'infanterie du Royaume.

Il obtint successivement les décorations de France (officier de la Légion d'honneur[1]) et d'Italie (chevalier de l'ordre de la Couronne de fer), avec le titre de baron de l'Empire, et se signale sans cesse par son courage et surtout par la discipline qu'il sait maintenir dans ses troupes.

Il fait les campagnes de 1806 et 1807 en Dalmatie, celle de 1809 en Autriche, celles de 1812 et 1813 en Russie et en Saxe à la Grande Armée, et enfin celle d'Italie en 1814. Il participe à la victoire contre le feld-maréchal Bellegarde à la bataille du Mincio.

Le il se distingue tellement à la prise de « Laun » en Silésie, qu'il est cité comme un officier du plus grand mérite : il a aussi donné des preuves de la plus grande valeur dans les campagnes précédentes. Lors de la campagne de 1813 en Saxe, à la bataille de Leipzig, et notamment dans la retraite, il mérite les éloges et la confiance de Napoléon Ier, après la chute duquel il passe au service de l'empire d'Autriche, avec le rang de feld-maréchal-lieutenant.

Risorgimento modifier

Le le duc de Modène, François IV, fait arrêter le nationaliste Ciro Menotti ; à Modène l'insurrection éclate alors qu'à Reggio d'Émilie un corps d'armée s'organise sous le commandement de Carlo Zucchi qui assume la direction du gouvernement provisoire le .

Les 800 volontaires du général Zucchi (parmi lesquels se distingue Manfredo Fanti) résistent aux Autrichiens au cours de combats à Rimini le . Ils se replient sur la forteresse d'Ancône où la révolution se développe quelques jours plus tard. À Ancône, le Zucchi est obligé de s'embarquer pour la France avec une centaine de révolutionnaires mais le brigantin sur lequel ils voyagent est capturé et ils sont tous arrêtés.

Le une commission militaire autrichienne condamne Zucchi à la peine de mort puis commue sa condamnation à 20 ans de prison après l'intervention de la cour française. Lors des évènements de 1848, il est encore prisonnier dans la forteresse de Palmanova où il commande l'insurrection, il sort indemne après un long siège autrichien. Il est le dernier ministre de la guerre de Pie IX.

Il passe les dernières années de sa vie dans sa ville natale où il rédige ses mémoires.

Franc-maçon, il est membre actif de la Loge "Reale Augusta" de Milan, à l'obédience du Grand Orient de France, passée en 1806 à celle du Grand Orient d'Italie[2].

Famille modifier

Son neveu Carlo Zucchi (es) (1789-1849), architecte, a travaillé en Uruguay et en Argentine.

Titres et décorations modifier

Commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare Officier de la Légion d'honneur Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
Armes du baron Zucchi et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Saint-Cloud))

Écartelé, au premier d'argent à deux coings d'or tigés et feuillés de sinople ; au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième d'azur à la montagne d'or alaisée ; au quatrième d'argent plein.[3]

Sources modifier

Bibliographie modifier

  • Biographie étrangère : ou galerie universelle, historique, civile, militaire, politique et littéraire: contenant les portraits politiques de plus de trois mille personnages célèbres, étrangers à la France, parmi lesquels on distingue surtout les indépendans espagnols de l'Amérique méridionale, etc. etc,, vol. 2, Alexis Eymery, (lire en ligne) ;

Notes et références modifier

  1. Almanach impérial : annuaire, (lire en ligne)
  2. V. Gnocchini, L'Italia dei Liberi Muratori, Mimesis-Erasmo, Milan-Rome, 2005, p. 278.
  3. a b et c publication_d0e59304&fmt=tab&base=fa&qid=sdx_q0&n=1 PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier