Casalta
Casalta est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Ampugnani, en Castagniccia.
Casalta | |
Campanile de l'église de l'Annonciation. | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca |
Maire Mandat |
Paul Jean Innocenzi 2020-2026 |
Code postal | 20215 |
Code commune | 2B072 |
Démographie | |
Population municipale |
54 hab. (2021 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 26′ 34″ nord, 9° 24′ 38″ est |
Altitude | 400 m Min. 111 m Max. 600 m |
Superficie | 4,91 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Casinca-Fiumalto |
Localisation | |
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Géographie
modifierLe village de Casalta, situé en Castagniccia et dans la pieve d'Ampugnani, comprend plusieurs hameaux. Il est situé en Haute-Corse, à 30 kilomètres au sud de Bastia, dans le canton de Fium'Alto d'Ampugnani dont le chef-lieu est La Porta. Le recensement de 2007 donne 51 habitants, et sa superficie est de 4,91 km2.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Casalta est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[3],[4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[5]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom corse de la commune est a Casalta /a gaˈzalta/, « maison haute ». Ses habitants sont les Casaltacci.
Histoire
modifierLa communauté de Casalta était le chef-lieu de la pieve d'Ampugnani, l'église Santa Maria en était le centre. Aussi, le petit évêché d'Accia y a eu son siège.
La présence de l'ancienne pieve d'Ampugnani, de toponymes comme Monacu, Castelli, Silvella, Vecchio... supposent une occupation antérieure à la fondation du village. Les plus anciens affirment qu'un village nommé Timizolellu existait au lieu-dit Vecchio, malheureusement, mais rien de consistant ne l'etaye encore.
Par contre, ces mêmes anciens rapportent que le village de l'Ampugnanellu a été incendié par les Français... On a d'abord pensé à une intervention lors des Révolutions Corses entre 1729 et 1769, ou lors des épisodes de "pacification", mais il semblerait que cet évènement se soit passé plus d'un siècle plus tôt, dans les années 1550-1560.
En effet, Anton Pietro Filippini dans sa chronique rapporte qu'un des villages détruits pendant les guerres de Sampiero ou Guerre des Français se nommait Castellare. Et Monseigneur Giustiniani, au début du XVIe siècle, rapporte l'existence de ce village de "Castellare d'Ampugnani" au bord du ruisseau de l'Ampugnanellu et près du Fium'altu. L'existence de ce village est aussi confirmée d'une part, par un acte rédigé par un notaire nommé Domenico de Castellare d'Ampugnani, d'autre part, par la toponymie (Castelarelle, Castelluccio, A Borga...).
Après sa destruction, quelques personnes continueront de vivre à l'Ampugnanellu jusqu'au XXe siècle, mais le plus gros de la population, motivée aussi par le péril barbaresque, a pu rejoindre les hauteurs et s'installer là où plus tard se trouveraient Casalta, Silvarecciu ou Pianu.
Le toponyme Affacatoggio, situé tout en bas de Casalta d'abord, décrit une volonté de guetter la vallée, celui de Casalta ensuite, suppose une installation surplombant l'ancien site, ce qui est le cas (l'hypothèse Vecchio y trouve aussi un argument).
Aussi, selon les données de l'inventaire général du patrimoine, Casalta semble connaître une inflation urbanistique au XVIe siècle, et selon l'inscription située dans l'église actuelle, la famille (ou plutôt le clan) Casalta s'affirme dans les années 1560 au village éponyme. Cette affirmation peut paraître pertinente si ce clan occupait déjà le site et que d'autres familles sont venues s'installer sous leur protection.
Enfin, on peut rappeler qu'on ne trouve pas encore de mention de Casalta, Piano ou Silvarecciu avant les Guerres de Sampiero.
On peut avancer que les populations parties de Castellare d'Ampugnani se sont établies ailleurs, une partie se fixant là où se situe aujourd'hui Casalta, d'autres sur les territoires de Silvarecciu ou de Pianu. Pendant un temps, elles ont pu former une seule communauté, Silvarecciu s'en détachant d'abord, puis Piano avant 1795.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].
En 2021, la commune comptait 54 habitants[Note 2], en évolution de +5,88 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Santa Maria, église romane.
- Église de l'Annonciation, paroisse actuelle. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[10].
- Ruines de l'évêché d'Accia à Costa di Fiori.
- Lavoir, récemment restauré.
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Casalta ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bastia », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église paroissiale de l'Annonciation », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).