Cassiopée (mission spatiale)

Cassiopée
Données de la mission
Organisation CNES / RKA
Vaisseau Soyouz TM-24 / Soyouz TM-23
Type vaisseau Soyouz
Objectif Expériences scientifiques
Équipage Claudie Haigneré
Drapeau de la France France
Fret 300 kg de matériel
Lanceur Soyouz
Date de lancement
Site de lancement Baïkonour
Date d'atterrissage
Site d'atterrissage Plaines du Kazakhstan
Durée 16 Jours
Station spatiale visitée Mir
Navigation

Cassiopée est une mission franco-russe menée conjointement par le Centre national d'études spatiales et le RKA à bord de la station spatiale Mir. La spationaute Claudie André-Deshays (aujourd'hui Claudie Haigneré) était chargée de cette mission et devint pour l'occasion la première française dans l'espace et la première européenne hors URSS. Ce 5e vol habité franco-russe lui a permis de réaliser 5 expériences scientifiques durant 16 jours en orbite.

Nom modifier

Écusson modifier

Le logo de la mission Cassiopée a été réalisé par l'artiste française Frederica Matta[1].

Expériences modifier

COGNILAB modifier

L'expérience COGNILAB est un laboratoire destiné aux neurosciences et à la robotique. Il permet d'étudier les mécanismes cérébraux en comparant le comportement et les performances des spationautes avec et sans pesanteur. Le logiciel développé en C pour cette expérience contient plus de 100 000 lignes de code[2].

FERTILE modifier

FERTILE est une expérience de biologie animale, consistant à l'étude du développement d'embryons d'amphibiens en apesanteur. Après une injection d'hormones en orbite, les œufs sont récupérés et le développement arrêté à différentes phases[3].

CASTOR modifier

CASTOR est une expérience technologique qui permet de vérifier les vibrations de la station spatiale[4].

PHYSIOLAB modifier

L'expérience PHYSIOLAB est un laboratoire destiné à l'étude du système cardio-vasculaire. Au cours de la mission, 180 heures de mesure ont été effectuées pour un volume de donné 120 Mo[5].

ALICE 2 modifier

L'expérience ALICE 2 (Analyse des Liquides Critiques dans l'Espace) vise à étudier le comportement des fluides en impesanteur. Les enregistrements étant automatiques et allant de 1 h à 113 h, les 16 jours de la mission ont pu être mis à contribution. 10 cartes mémoires de 40 Mo et 10 cassettes vidéos sont revenues sur terre pour un poids total de 2 kg environ[6].

Déroulement modifier

Avant le vol modifier

Claudie André-Deshays fut sélectionnée en tant qu'astronaute par le CNES en et désignée en comme doublure de Jean-Pierre Haigneré pour la mission Altaïr. Cela marque le début de son entraînement qui se concrétise en par sa désignation en tant qu'astronaute titulaire pour la mission Cassiopée[7]. Elle apprend ainsi le fonctionnement des expériences.

Lancement modifier

Le décollage a lieu le à 15 h 17 (heure de Paris)[8], à bord du vaisseau russe Soyouz TM-24 lui-même sur un lanceur Soyouz depuis le cosmodrome kazakhe de Baïkonour. Elle part en compagnie de Valeri Korzoune et Alexandre Kaléri. Le vaisseau s'amarre à la station Mir le à 18 h 26 après 34 orbites.

Vie à bord modifier

Elle passe 14 jours à bord de la station et réalise les 5 expériences scientifiques qui lui sont assignées.

Le retour modifier

Le retour s'effectue à bord d'un autre Soyouz, le TM-23 où elle complète l'équipage de Youri Onoufrienko et Youri Oussatchev et atterrit à 800 km au nord-est du cosmodrome de Baïkonour[9].

Notes et références modifier

  1. (en) « Soyuz TM-24 Cassiopée mission patch, 1996 », sur esa.int (consulté le ).
  2. « Cognilab », sur cadmos.cnes.fr, (consulté le ).
  3. « Fertile », sur cadmos.cnes.fr, (consulté le ).
  4. « Castor », sur cadmos.cnes.fr, (consulté le ).
  5. « Physiolab », sur cadmos.cnes.fr, (consulté le ).
  6. « Alice 2 », sur cadmos.cnes.fr, (consulté le ).
  7. Dominique LEGLU, « Claudie, l'as de la centrifugeuse », Libération,‎ (lire en ligne)
  8. « Décollage à Baïkonour de Claudie André Deshays - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion (consulté le ).
  9. Dominique LEGLU, « Claudie revient avec une auréole. La mission de la première cosmonaute française est un succès. », sur Libération (consulté le ).