Catherine Coromina i Agustí
Caterina Coromina i Agustí (Oristà, - Vic, ) est une religieuse espagnole, fondatrice des Sœurs joséphites de la charité au service des malades. Elle est reconnue vénérable par l'Église catholique.
Catherine Coromina i Agustí | |
Caterina Coromina, vers 1880 | |
Vénérable | |
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Naissance | Oristà |
Décès | Vic |
Nom de naissance | Caterina Coromina i Agusti |
Nationalité | espagnole |
Ordre religieux | Sœurs joséphites de la charité (fondatrice) |
Vénérée par | Église catholique |
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Biographie
modifierEnfance et jeunesse
modifierCaterina Coromina est née en 1824 dans une ferme de la paroisse de Santa Eulàlia de Pardines, d'où ses parents sont originaires[1]. Sa famille est de condition modeste ; elle n'est pas scolarisée, son enfance et sa jeunesse sont consacrés aux travaux des champs et à l'apprentissage de la vie campagnarde avec ses onze frères[1]. L'ambiance est à la fois austère et très pieuse, ce qui la marque et influencera sa vie ultérieure[1].
Domestique
modifierElle désire être moniale depuis son enfance, mais son désir ne peut pas être exaucé, faute de dot[1]. En 1852, à vingt-huit ans, les nécessités de sa famille la poussent à devenir domestique, pendant dix-neuf ans[1]. Elle est d'abord employée dans une ferme, puis gouvernante d'un prêtre[1]. C'est probablement là qu'elle apprend à lire avec L'Imitation de Jésus-Christ, lecture qui lui permet d'approfondir sa piété personnelle[1]. Elle travaille ensuite à Vic de 1855 à 1872, au service de différentes familles[1].
Au service des pauvres, fondation
modifierCaterina Coromina décide alors de quitter son travail et d'accomplir sa vocation[1]. Ayant suffisamment économisé, elle s'installe à carrer Nou, loue un local et commence à pratiquer la vie religieuse au service des malades[1]. Pour les soigner, on lui donne des remèdes préparés par le pharmacien[1].
Elle accueille des compagnes à partir de 1877 : trois religieuses qui s'initient avec elle à la vie communautaire[1]. C'est la fondation des Sœurs joséphites de la charité, communauté approuvée par l'évêque de Vic, Mgr Colomer, qui en devient le directeur spirituel[1].
La communauté connaît alors une période de pauvreté si intense que cela décourage les premières compagnes, et la fondatrice se retrouve isolée, mais un an après le groupe se reconstitue[1]. Les premiers vœux de l'Institut sont prononcés en 1881[1]. Ainsi consolidée, la congrégation grandit et essaime à travers la Catalogne : à Ripoll, à Sant Genis de Vilassar, à Manlleu, à Torellà, à Martorell et à Vilanova i la Geltrú[1].
Difficultés, mise à l'écart
modifierL'arrivée de nouvelles religieuses plus cultivées va entraîner des difficultés dans le fonctionnement de la communauté, à partir de 1886[1]. Caterina Coromina, la fondatrice, est une femme simple, de peu d'instruction, ne sachant lire et écrire qu'avec difficulté ; la direction de la congrégation lui est retirée[1]. La fondatrice assiste alors à la remise en cause d'un des principes de base de la communauté, la pauvreté[1]. Elle se retire à Vic où elle meurt en 1893[1].
Cause en béatification
modifierLe procès en béatification de Caterina Coromina est ouvert. L'héroïcité de ses vertus est reconnue. Le pape Benoît XVI la déclare vénérable en 2006[1].
Notes et références
modifier- (ca) « Caterina Coromina Agustí », sur dbd.cat, Diccionari biogràfic de dones, .
Bibliographie et sources
modifier- (es) Joan Gabernet, Catarina Coromina : Fundadora de las HH. Josefinas de la Caridad, Barcelone, Casals S.A., , 467 p. (ISBN 8421805312 et 9788421805312).
- (ca) « Caterina Coromina Agustí », sur dbd.cat, Diccionari biogràfic de dones, .
- (es) Joan Gabernet, La Chica de la Jacara : Caterina Coromina i Agustí, Barcelone, Balmes, .