Cathédrale Saint-Pierre de Vannes

cathédrale située dans le Morbihan, en France

La cathédrale Saint-Pierre de Vannes est une cathédrale catholique romaine située à Vannes, dans le département du Morbihan, en France. Siège du diocèse de Vannes, elle porte aussi le titre de basilique mineure.

Cathédrale
Saint-Pierre de Vannes
La cathédrale vue de la rue Émile-Burgault.
La cathédrale vue de la rue Émile-Burgault.
Présentation
Nom local Saint-Pierre
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Pierre
Type Cathédrale
Basilique mineure (5 juin 1870)
Rattachement Diocèse de Vannes (siège)
Début de la construction 1450
Fin des travaux 1520
Style dominant Gothique
Roman (tour-clocher)
Protection Logo monument historique Classée MH (1906)[1]
Site web Paroisse de la cathédrale Saint Pierre de Vannes
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Ville Vannes
Coordonnées 47° 39′ 28″ nord, 2° 45′ 25″ ouest

Carte

De style gothique, elle est élevée sur le site de l'ancienne cathédrale romane. Sa construction s'étend sur cinq siècles, du XVe au XIXe siècle, et si l'on inclut la durée d'existence de la tour-clocher romane conservée de l'ancien édifice, on arrive à une durée de construction de sept siècles. Dans son ensemble, l'édifice reste, malgré tout, fidèle à l'ancienne romane et comprend une nef accompagnée de dix chapelles latérales, un transept à bras inégaux, un chœur enveloppé d'un déambulatoire et en enfilade deux chapelles axiales.

Histoire

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En dépit de l'évocation dans le concile provincial de 465 de l'église de Vannes, les historiens ne savent pas si la modeste cathédrale de l'évêque Patern existait alors sur son emplacement actuel. La première cathédrale de Vannes est détruite en 919 lors des invasions normandes en Bretagne, ces derniers massacrant son évêque Bili[a 1]. Un groupe épiscopal de l'époque carolingienne se trouve probablement à son extrémité[2].

Une nouvelle cathédrale est construite vers 1020 par l'évêque de Vannes Judicaël et son frère Geoffroi Ier de Bretagne, duc de Bretagne, dans un style roman mais on ignore si c'est au même emplacement. Faite de granit et s'apparentant probablement à l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys, elle est continuellement modifiée par l'addition de nouvelles structures. Cette cathédrale est ainsi un édifice extrêmement composite[note 1], comportant notamment une nef flanquée de deux étroits bas-côtés et couverte de charpente. Les nombreux conflits féodaux bretons se chargent de la ruiner[3].

Selon la tradition à l'historicité inaccessible (en l'absence de sources), les évêques Rouaud et Guéthenoc réédifient à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle une nouvelle cathédrale dont subsistent la base du clocher de style roman et quelques pans du chœur[a 2]. Du reste de cette cathédrale romane, il n'est fait que de brèves allusions dans les archives du chapitre ou dans les comptes de la fabrique[4].

Le pèlerinage crée des pugilats homériques dans la ville à la fin du XIVe siècle. Le clergé de l'église de Saint Patern et les chanoines de la cathédrale se disputent le droit de présenter les reliques de Saint Patern (considéré comme un des sept saints fondateurs de la Bretagne), de recevoir les vénérations, et donc les offrandes des paroissiens et des pèlerins[a 3]. Au XVe siècle, si la seigneurie ducale exerce sa juridiction sur la moitié de la ville, le pouvoir épiscopal reste fort : les chanoines exercent leur juridiction sur le quart de la ville, l'évêque sur 20 %[a 4]. Les conflits sont nombreux entre l'ordre franciscain présent à Vannes et le chapitre de la cathédrale autour des droits et des offrandes perçus à l'occasion des enterrements des habitants de la cité et des faubourgs qui privilégient comme dernière demeure le couvent des mineurs[5].

Le portal de la façade ouest.

La reconstruction en style gothique décidée par l'évêque Yves de Pontsal se fait aux XVe et XVIe siècles, entre 1454 et 1520. Elle est rendue nécessaire du fait que l'ancien sanctuaire est devenu trop petit pour faire face à l'affluence des pèlerins qui se pressent autour du tombeau de saint Vincent Ferrier, mort à Vannes en 1419, enterré dans le chœur de la cathédrale et canonisé en 1455 par le pape Calixte III. Le saint est proclamé patron de la ville et les offrandes des pèlerins venus se recueillir sur son tombeau permettent de reconstruire la nef de 1456 à 1475, le porche de 1484 à 1494 et les transepts dans les années 1500-1520[a 5]. De cette époque datent la nef consacrée en 1499, le croisillon sud entrepris en 1504, le carré du transept en 1516, et le porche du croisillon nord achevé en 1520[6]. Ce porche comprend, suivant la coutume bretonne, douze niches destinées à recevoir les statues des 12 apôtres. En 1537, est construite une chapelle ronde à deux étages, la chapelle du Saint-Sacrement, joyau de style Renaissance, accolé à la façade nord du transept, au niveau de la cinquième travée.

La tour nord est la principale structure héritée de l'ancienne construction romane. Les voûtes et le chœur ne sont construits qu'au XVIIIe entre 1771 et 1774. Enfin la tour sud et la façade occidentale avec son porche datent du milieu du XIXe siècle.

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Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'évêque de Vannes Jean-Marie Bécel procède à la « recharge sacrale[note 2] » de la cathédrale en l'affilant à la basilique majeure de Saint-Pierre de Rome en 1870[note 3]. Le pape Pie IX proclame ainsi l'érection de la cathédrale en basilique mineure[b 1] le 5 juin 1870[7]. Le fait que cette église porte le titre de basilique est peu connu car en tant qu'église mère du diocèse, celui de cathédrale le supplante d'emblée.

L'ensemble de la cathédrale est classé monument historique en 1906[1].

Au XXe et XXIe siècles, la cathédrale fait l'objet de nombreuses restaurations : restauration des grandes orgues en 1985, de la façade occidentale de 2002 à 2004, du chœur en 2003, de l'extérieur de la chapelle axiale de 2006 à 2007, installation d’un chauffage par le sol[note 4] en 2008, restauration de la tour Renaissance de 2009 à 2010, du déambulatoire de 2009 à 2010, de l'intérieur de la chapelle axiale de 2010 à 2012, rénovation de la charpente[8] en décembre 2010, réfection de la toiture en 2011[b 2], clocher de style roman à gauche, restauré en 2014[b 3],[b 4].

Architecture

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La cathédrale de Vannes, avec son clocher de style roman à gauche.
La statue de saint Vincent Ferrier, à l'extérieur de la cathédrale.
La chapelle Saint-Gwenaël.
La chapelle Saint-Mériadec-et-Saint-Patern.
Le maître-autel.

Dimensions

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La nef fait une longueur de 47 mètres et une largeur de 13 mètres. La longueur totale de l'édifice est de 110 mètres, ce qui fait de lui le plus long parmi les cathédrales de Bretagne. La voûte de la nef et du transept mesure presque 21 m de haut[4].

L'extérieur

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La façade occidentale, restaurée entre 1868 et 1876, est de style néo-gothique. Elle se divise en trois étages délimités par des galeries. Au bas, le portail remplaçant le porche flamboyant, est en arc brisé, à multiples voussures. Il enveloppe un tympan sculpté (représentations de scènes de la vie de saint Pierre et de saint Vincent Ferrier) et deux portes séparées par un trumeau auquel s'adosse la statue presque en ronde-bosse du dominicain saint Vincent Ferrier. Au-dessus, la grande fenêtre à rosace est accostée de deux arcades aveugles et, au sommet, le pignon percé d'une rose rose centrale et orné d'une corniche à balustrade. Cette façade est flanquée au nord d'une tour-clocher dont la base, de style roman, est nue depuis la disparition des maisons en appentis. La tour est surmontée d'un étage orné de hautes arcatures brisées sur colonnettes à chapiteaux à palmettes simples, d'un intermède aveugle, de la chambre des cloches aux arcatures munies d'abat-sons et enfin de la courte flèche octogonale (rebâtie en 1825 car abattue par la foudre le 19 février 1824[9]) cantonnée de quatre clochetons[10]. Au sud, elle est flanquée d'une tourelle réalisée au XIXe siècle. Sa base est formée de robustes contreforts, d'un étage orné d'un réseau de gables, d'une balustrade et d'une haute flèche à pans[11].

La façade nord s'ouvre sur le jardin du cloître (avec des ruines de ce dernier du XVIe siècle), ainsi que sur la rue des chanoines, grâce au beau porche dit des chanoines qui termine le croisillon nord du transept en style gothique tardif (1514), et décoré des 12 niches correspondant aux statues des douze apôtres. Des contreforts à pinacles renforcent les murs des chapelles et de la nef et sont reliés par des arcs-boutants.

L'intérieur

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Le plan retenu est celui des basiliques romaines primitives, sans vaisseaux collatéraux nord et sud. Ceux-ci sont remplacés par deux séries de cinq chapelles donnant sur le vaisseau central. Les chapelles de la première travée sont inexistantes car occupées par les deux tours.

La nef s'étend sur six travées dont la première constitue le narthex. Achevée en 1475, elle est couverte d'une charpente de bois construite vers 1479-1480. Cette charpente a une architecture en chevron formant ferme (chevrons en chêne de quatorze mètres). Devant recevoir une voûte de pierre, elle est, sans doute faute de financement, remplacée par une charpente d'un lambris de lattes de bois en 1626-1627[12] (lattes constituées de bois de tonneaux démontés, des bois de merrain)[13].

L'évêque de Vannes, Charles-Jean de Bertin, fait réaliser la voûte d'arêtes actuelle en pierre de tuffeau et en brique, en 1769 pour la nef, et en 1770 pour le transept, ce cache la charpente ancienne lambrissée[14].

La cathédrale n'offre pas moins de dix retables en pierre et marbre réalisés aux XVIIe et XVIIIe siècles, dont celui du maître-autel exécuté en 1736 par le maître sculpteur vannetais Jean Lescornet, et le retable baroque en marbre et stuc, comportant trois statues de saint Patern, saint Vincent Ferrier et saint Gwenaël en terre cuite polychrome dans la chapelle du Chapitre (appelée aussi chapelle axiale de Notre-Dame-de-Pitié, elle n'est pas ouverte au public). Les plus anciens, situés dans les croisillons, sont de style lavallois[15].

Les chapelles

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Les chapelles du côté sud
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D'ouest en est, on trouve les cinq chapelles suivantes du côté sud :

Chapelle des fonts baptismaux

C'est la plus petite des cinq chapelles. Depuis 1856 elle accueille les fonts baptismaux. Cependant elle est trop exigüe pour qu'on y pratique des baptêmes, ceux-ci ont lieu au milieu des stalles de l'arrière-chœur.

Le vitrail est divisé en six médaillons : on retrouve d'abord Adam et Ève mangeant le fruit défendu et étant chassés du jardin d'Éden, puis le baptême de Jésus-Christ et Jean-Baptiste reconnaissant Jésus-Christ comme le Messie auprès de la foule, et enfin le baptême de Clovis et le sacre de Clovis par saint Rémi. Le vitrail a été offert en 1878 par Anne de Néverlée, comtesse douairière de Courcy.

Chapelle Sainte-Anne

C'est la sainte patronne de la Bretagne. Sa statue bénéficie d'une dévotion particulièrement grande, comme dans la cathédrale de Nantes. Le retable date du XIXe siècle. On retrouve sainte Anne avec les traits d'une femme âgée, accompagnée de sa jeune fille Marie. À leur gauche, Joseph et l'Enfant Jésus. À leur droite, saint Joachim, le mari de sainte Anne, portant dans sa main gauche une corbeille contenant deux colombes, offrande pour la présentation au grand prêtre de Jérusalem.

Le vitrail de la chapelle montre le pèlerinage de Sainte-Anne-d'Auray, et d'autres évènements importants de sa vie.

Chapelle du Rosaire

Le vitrail montre le Sacré-Cœur de Paray-le-Monial.

Chapelle du bienheureux Pierre René Rogue

Le bienheureux Pierre René Rogue était un prêtre, né à Vannes, connu pour sa grande piété. Il fut condamné à mort et guillotiné pour avoir porté la communion à un mourant. Il est enterré sous l'autel[16].

Chapelle Saint-Gwenaël

Cette chapelle comprend l'entrée sud de la cathédrale. Saint Gwenaël prit part à l'évangélisation des diocèses bretons au VIe siècle. Sur le vitrail correspondant, il est représenté en compagnie de la bienheureuse Françoise d'Amboise. Cette dernière, duchesse de Bretagne, fonda le premier couvent de Carmélites à Vannes.

Les chapelles du côté nord
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Chapelle Saint-Mériadec-et-Saint-Patern

Ici le vitrail représente saint Mériadec et saint Patern, premier évêque de Vannes. On peut également voir à cet endroit le tableau d'Antoine Rivoulon réalisé en 1846, Litanies de la Sainte Vierge, ainsi que celui de Destouches de 1819, montrant la résurrection de saint Lazare.

Cette chapelle a été aménagée en septembre 2018 en point d'accueil pour le public. On y découvre sur trois panneaux, l'histoire du diocèse de Vannes, les étapes de la construction de la cathédrale, et un descriptif rapide des lieux à visiter. En outre, le 5 avril 2019, date anniversaire de la mort de Vincent Ferrier, survenue le 5 avril 1419, une statue du saint, restaurée grâce au mécénat du Fonds Michelin, a été bénie et érigée dans cette chapelle en présence représentants de l'entreprise Michelin de Vannes.

Chapelle Saint-Louis

Dimensions : 5,17 mètres sur 6,15 mètres. C’est la plus grande chapelle de la nef. Construite vers 1456, elle fut d’abord dédiée à saint Sébastien, auquel on ajouta saint Jean-Baptiste à partir de 1648. A la fin du XVIIIe siècle, elle fut dédiée à saint Louis, d’où le vitrail historié qui représente douze scènes de la vie du saint roi.

La clé de voûte de la chapelle porte les armoiries de Jean l’Espervier, évêque de Saint-Brieuc, légat du pape, chargé d’authentifier le corps de saint Vincent Ferrier lors de l’exhumation solennelle en 1455.

Sous le vitrail, un monument funéraire de marbre blanc, représente, en relief, le portrait de Mgr Jean-Baptiste Latieule, évêque de Vannes (1898 – 1903). Au sol, une dalle noire signale l’emplacement où furent inhumés les restes des chefs de l’expédition de Quiberon, fusillés à Vannes en 1795 (dont le général Sombreuil et Mgr de Hercé, dernier évêque de Dol).

A l’entrée de la chapelle sont disposées deux statues. L’une, offerte par un groupe de jeunes filles royalistes en mai 1914 représente Jeanne d’Arc ; l’autre, en bois rouge, date de 1954 et représente sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Chapelle Saint-Antoine

Celle-ci constitue l'entrée nord de la cathédrale. Son porche, de style gothique, est surmonté d'un vitrail portant les armoiries de Bretagne, de Vannes et de Bécel. Depuis décembre 2015, une inscription en rouge, apposée à l'extérieur du porche, indique que cette entrée est appelée Porte de la Miséricorde.en référence à l'année sainte jubilaire décrétée par le pape François dans la Bulle d'indiction Misericordia vultus du 11 avril 2015.. À l'entrée de cette chapelle, une statue de saint Antoine de Padoue (1195 - 1231) de style saint-sulpice, en plâtre polychrome, fait face à un grand tableau aux dimensions imposantes (4m sur 2,61m). Il s'agit d'une Crucifixion datée de 1830 et réalisée par Pierre Vincent. On y voit Jésus-Christ sur la croix, saint Jean, la Vierge Marie et sainte Marie-Madeleine. À droite de la porte, une statue en bois de la Vierge Marie, a été installée en 2006. Elle est vénérée sous le vocable de Notre Dame du Mené et son culte remonte au Moyen Âge.

Chapelle rotonde du Saint-Sacrement

La voûte à caissons de la rotonde du Saint-Sacrement.

Cette chapelle latérale en forme de rotonde est de style renaissance italienne, cas très rare en Bretagne. Accolée à la façade nord, elle est construite entre 1530 et 1537[note 5] aux frais du chanoine Jean Daniélo, inspiré par ses souvenirs romains et qui songeait à en faire son mausolée. Ayant résidé plusieurs années à Rome, il devient chanoine de la cathédrale Saint Pierre et s'inspire probablement des modèles italiens qu'il a pu admirer (monuments avec une superposition des ordres antiques et un rythme alterné de frontons)[17]. La tour Renaissance, qu'il est plus juste d'appeler rotonde du Saint-Sacrement ou Rotonde Danielo, est à deux étages : dans l'étage inférieur, de hautes colonnes d'ordre dorique encadrent des niches à coquilles dont les frontons sont alternativement triangulaires et cintrés. L'étage supérieur, orné de pilastres séparant des fenêtres rondes, est couronné par un dôme de plomb et un lanternon[18]. Le mur autour de la rotonde est orné de 15 médaillons (défoncements en forme de cercle qui symbolisent l'hostie ? Emplacement de chemin de croix ?), 13 niches (emplacement de statues ?)

Souffrant de plusieurs infiltrations, la rotonde est restaurée en 1834 : son couvrement est remplacé, par mesure d'économie, par une toiture conique d'ardoises. De juin 2008 à octobre 2009, elle est à nouveau restaurée, dans son style Renaissance italien : couronnée d'une balustrade de pierre, d'un dôme de plomb et d'un lanternon et surmontée d'un ostensoir rayonnant, cette restauration a coûté 800 000 euros[b 5].

Originellement destinée au Saint-Sacrement, cette chapelle a été dédiée au culte de saint Vincent Ferrier de 1956 à mai 2018. Elle est actuellement vide et en attente d'une nouvelle affectation liturgique. Peut-être un baptistère. L'autel-tombeau de saint Vincent Ferrier, qui s'y trouvait, a été transféré dans le croisillon nord.

Chapelle Notre-Dame-de-Miséricorde

Elle abrite un retable-lambris de style Louis XV (arabesques de palmettes et de plumes, moulures gondolées…). La niche centrale, bordée de panneaux moulurés, bleus rehaussés d'or, et couronnée d'un fronton circulaire sommé d'une croix, abrite la statue de Notre-Dame-de-Miséricorde, en bois peint du XVIIIe siècle[15]. Elle abrite également une peinture de la Vierge à l'Enfant réalisée par Pierre-Louis Delaval en 1836. On peut également y voir un vitrail représentant saint Yves, patron des « recteurs » bretons, et un trois-mâts, sans doute offert en ex-voto à saint Vincent Ferrier (réalisation du début du XIXe siècle mélangeant des éléments de diverses époques)[19].

Le chœur

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Le chœur de la cathédrale.
Ange gauche du maître-autel.

Le chœur est rénové en 2003 pour répondre aux normes liturgiques préconisées par le Concile Vatican II. Le nouvel autel liturgique ainsi aménagé est un simple bloc de marbre blanc posé à niveau, sans être surélevé. Des reliques de Saint Vincent Ferrier et du Bienheureux Pierre-René Rogue y ont été scellées, puisque la cathédrale s'honore d'abriter leurs tombeaux. L'ambon est une pierre haute, taillée dans le même marbre blanc pour marquer la complémentarité des deux lieux que sont l'autel et l'ambon. Légèrement concave au sommet, l'ambon est recouvert d'une tablette en bois pour devenir pupitre de lecture. La cathèdre est située juste derrière l'autel. L'arrondi de son dossier reprend l'arrondi de l'ambon, mais convexe. De part et d'autre, sont disposées en hémicycle les stalles du presbytérium[b 6].

Outre l'autel liturgique actuel, le chœur abrite trois autres autels en marbre de Carrare, réalisés par les frères Fossati (marbriers de Marseille) datant du XVIIIe siècle: il s'agit de l'ancien maître-autel, de l'autel saint Pierre à gauche, et de l'autel saint Paul [note 6] à droite. L'ancien maître-autel, œuvre de Davide Fossati, date de 1771 et a été consacré le 14 septembre 1777. Il n'est plus utilisé aujourd'hui, cependant, il est mis en valeur comme « retable de gloire » pour la Croix Glorieuse dorée, toujours illuminée, qui domine le sanctuaire. De type autel-tombeau, les deux gradins qui délimitent le plan tabulaire servent de support au haut tabernacle massif dont les volutes sculptées complètent le style baroque de l'ensemble, notamment par la posture extasiée des deux anges adorateurs qui l'encadrent. Les deux petits autels, disposés en avant et adossés aux piliers antérieurs du transept, sont une réplique miniature du maître-autel, mais sans tabernacle, ni anges adorateurs. Par contre, au-dessus de chacun d'eux, un retable-lambris en bois sert de niche aux immenses statues en marbre blanc, réalisées en 1776 par Christophe Fossati. Les panneaux chantournés (boiseries du XVIIIe siècle), se prolongent vers l'arrière en formant retour à l'intérieur du chœur[15].

Le déambulatoire

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Le chœur est entouré d'un très large déambulatoire destiné à canaliser les pèlerins venus prier sur la tombe de saint Vincent Ferrier, au Moyen Âge. Comme le pavillon basilical situé dans le chœur, une plaque en marbre rappelle l'affiliation de la cathédrale-basilique à la basilique Saint-Pierre de Rome.

La chambre du Trésor, ornée de boiseries de style Louis XVI, est aménagée en 1782 dans l'ancienne salle capitulaire du déambulatoire. On y accède par un escalier. Le trésor rassemble une collection d'objets d’art religieux qui proviennent de plus de vingt communes du Morbihan : coffret de mariage en bois recouvert de parchemin (XIIe siècle) peint des scènes médiévales (chasse, tournoi, châtelaine et son ménestrel), croix reliquaire en or et vermeil (XIIe siècle), deux crosses en ivoire (XIIIe siècle), missel et graduel (XVe siècle), pyxide en ivoire (XVe siècle), nombreuses pièces d'orfèvrerie sacrée (XVIIe et XVIIIe siècles), documents et livres anciens, dont l'enquête de canonisation de saint Vincent Ferrier[20].

Les croisillons

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Croisillon sud - Chapelle Notre-Dame de Lourdes

Chapelle saint Vincent Ferrier
Chapelle saint Vincent Ferrier dans le croisillon nord.

Le croisillon sud du transept constitue une grande chapelle appelée chapelle Notre-dame-de-Lourdes - C'est l'endroit de l'ancienne porte des Ducs. Les vitraux correspondants montrent la première communion de Françoise d'Amboise. Au-dessus, on trouve saint Pierre. À gauche se trouve une peinture de l'ascension de sainte Pétronille. Avant la Révolution ce lieu abritait la tombe de saint Gwenaël. À droite de l'autel, une pierre tombale gravée signale que les restes de la Vénérable Catherine de Francheville, (1621-1689) ont été transférés en cet endroit, en 1998. Elle fut la fondatrice de l'Œuvre des Retraites et de la Congrégation des religieuses du même nom.

Croisillon nord - Tombeau de Saint Vincent Ferrier

Le croisillon nord du transept s'ouvre vers l'extérieur par le très beau portail des Chanoines. Il est surmonté d'un vitrail représentant saint Vincent Ferrier. Ce croisillon nord qui, à partir de 1956, avait été réduit à n'être qu'un lieu de passage, héberge depuis mai 2018 le tombeau de Saint Vincent Ferrier. C'est en prévisions des manifestations jubilaires du 600è centenaire de la mort du saint (5 avril 1419), que les services de l'État ont, en 2018, réaménagé, ce lieu en chapelle dédiée au culte de saint Vincent Ferrier, avec le souci de lui redonner son historicité. Les deux portes ouvrant sur la rue des Chanoines ont été maintenues mais dissimulées dans les boiseries.

On y retrouve donc l'autel-tombeau de saint Vincent ainsi que le très beau reliquaire en forme de buste de vermeil réalisé en 1902. Sur le pourtour de la partie haute des boiseries, est déployée la tapisserie d'Aubusson de 1615 qui relate sur 28 mètres de longueur, sept miracles attribués au saint ainsi que la scène de sa canonisation en 1455 et le portrait du donateur, l'évêque de Vannes Jacques Martin de Belle-Assise[21].

Le croisillon nord abrite aussi deux peintures, l'une de Gosse datant de 1945, l'autre de Mauzaise effectuée en 1831. La première dépeint la mort du saint, et la seconde le représente prêchant aux infidèles.

Les sépultures

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Les évêques ont le privilège d'être enterrés dans leur cathédrale. Aujourd'hui, la cathédrale abrite encore une quinzaine de tombeaux repérés par une inscription, une dalle ou un médaillon. Les quatre tombeaux les plus remarquables sont identifiés par un monument relativement imposant.

Tombeau de Sébastien de Rosmadec
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Situé dans la chapelle axiale, sur le mur nord (côté de l'évangile) ; c'est un sarcophage en marbre, surmonté d'une arcade et d'attributs divers. On pouvait y lire sur une planchette : Hoc in monumento quiescit corpus Sebastiani de Rosmadec, Venetensis episcopi. Mort le 29 juillet 1646.

Tombeau de François d'Argouges
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Toujours dans la chapelle axiale, et en face du précédent, le tombeau est un monument porté par quatre pilastres à chapiteaux corinthiens. On y voit le prélat agenouillé sur un prie-Dieu et une inscription : D. 0 M. Francisco d'Argouges, Venetorum Britonum episcopo… Obiit idibus martiis anni M. DCC. XVI. Monumentum hoc soror piissima Susanna d'Argouyes de Creil fratri charissimo moerens posuit.

Tombeau de Charles-Jean de Bertin
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Tombeau de Charles-Jean de Bertin.

Situé dans la chapelle du Sacré-Cœur, au côté sud de la nef, il fut construit par Christophe Fossati, de Marseille. De marbre blanc, il est surmonté de la statue agenouillée du prélat. On y lit : Hoc in perpetuum suoe venerationis et gratitudinis pignus dilectissimo et illustrissimo D. D. Carolo Joanni de Bertin Episcopo Venetensi Cothedralis hujusce ecclesioe restauratori munificentissimo monumentum erexit Capitulum Venetense anno Domini 1777. Obiit die 23 septembris anni 1774.

Tombeau de Bécel
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Situé dans la chapelle de Sainte-Anne, il a été élevé par souscription publique. Il est en marbre blanc et consiste en un sarcophage, surmonté de la statue agenouillée de l'évêque. Ce monument est l'œuvre de Le Roux, de Paris. On y lit l'inscription suivante : D. .D. Joannes Maria Bécel, Ep. Veneten. — Natus kal. Aug. M. DCCC. XXV Vixit in pontificatu - annos XXXI. Obiit VIII idus Novembris MDCCCXC VII. — In Pace (abbé Le Mené).

Le grand orgue Debierre

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Le grand orgue de la cathédrale.

Le grand orgue de la cathédrale de Vannes est aujourd'hui un instrument de 35 jeux reconstruit entre 1884 et 1895 par Louis Debierre, facteur d'orgues nantais, dans un ancien buffet datant de 1740. Il a été restauré en 1985 par Thibaud et Madigout.

Historique de leur construction

C'est en 1740, sous l'épiscopat de Monseigneur Antoine Fagon, que le chapitre de la Cathédrale décide de passer un marché pour la création d'un nouvel orgue, remplaçant celui, vétuste, du XVIIe siècle.

Autour de Marcellin Tribuot, le facteur d'orgues, sept personnes travaillent à la réalisation de la tribune et du buffet : un architecte, Pierre Bourgogne, un dessinateur, le sieur Renaud, un menuisier, Guyot, un charpentier, Thomazic, deux tourneurs sur bois, M. Pintier et Michel Housset, et deux sculpteurs, Jean Véniat et François-Joseph Lottembert.

Début des travaux en 1740

Les travaux commandés en 1740 seront terminés deux ans plus tard. Deux équipes se partagent le travail : l'une s'occupe de la tribune, l'autre du buffet.

La tribune

La tribune est soutenue par six colonnes doriques à fût lisse en bois et chapiteau mouluré reposant sur des bases quadrangulaires maçonnées en granit, dont la partie supérieure est constituée d'une pierre plus large traitée en quart de rond, rebord et doucine avant de reprendre une forme carrée sous le tore de la colonne. Quatre de ces colonnes sont placées sous l'instrument, une de part et d'autre de la porte occidentale et deux sous le bord extérieur de la tribune. Les deux autres sont un peu en retrait par rapport aux précédentes et sont placées aux extrémités nord et sud à hauteur des premières chapelles latérales de la nef.

Le plan de la tribune est donc légèrement trapézoïdal.

Sa décoration est très sobre : divisée en deux par une corniche en ressaut, elle est composée pour la partie basse, ou entablement, d'une frise alternant triglyphes et métopes lisses et pour la partie haute, l'appui de la tribune, d'une série de panneaux moulurés, rectangulaires, horizontaux et verticaux.

Les buffets d'orgue

L'orgue est constitué de deux buffets : le positif et le grand orgue.

Le positif est placé en encorbellement au milieu de la tribune ; il comprend trois tourelles semi-circulaires de cinq tuyaux. La plus petite, placée au centre, est encadrée de deux plates-faces de cinq tuyaux également. La base des tourelles est ornée d'une grosse moulure se terminant sous chacune d'elles par un cul de lampe godronné terminé en pointe par une toupie. Leur sommet est couronné d'une large corniche moulurée sur laquelle repose une corbeille de fleurs. La mouluration des plates-faces descend vers la tourelle centrale en un mouvement chantourné très simple.

Le massif du grand-orgue est composé de trois niveaux de panneaux moulurés, carrés au niveau inférieur, rectangulaires horizontaux au niveau médian et rectangulaires verticaux au niveau supérieur. Les moulures des panneaux de ce niveau, les plus proches des grandes tourelles latérales sont incurvées vers le haut et celles des panneaux du centre vers le bas, laissant la place aux culs de lampe des tourelles centrales.

Au centre du massif s'ordonne, autour de la fenêtre de la console aujourd'hui fermée, panneaux rectangulaires et carrés alternés sur trois étages.

Deux sculptures cariatides

Sculpture buste d'Hercule.

Épousant la forme renflée des joues du massif, deux sculptures monumentales soutiennent les grandes tourelles. Il s'agit des cariatides sculptées par Véniat et Lottembert.

Elles représentent des bustes d'Hercules surgissant d'une queue de poisson savamment enroulée et terminée à l'extrémité par une feuille d'acanthe. Les bustes sont ceints d'une dépouille de lion (le lion de Némée) dont on voit les pattes pendre au nœud de la ceinture. Leur tête est coiffée d'un turban, le bas du visage est couvert d'une barbe bouclée, les cheveux longs tombent en vagues sur le cou. Les personnages soutiennent à deux mains et avec la tête le poids fictif de la tourelle par l'intermédiaire d'une sorte de coussin qui est orné de deux petites toupies (il en manque une sous celui de gauche). Les torses sont puissamment musclés et les traits des visages sont sculptés avec énergie, l'expression de l'effort marquant profondément les yeux, les plis du front et de la bouche.

Ces cariatides font beaucoup penser dans leur facture, leurs proportions et le sujet même, aux figures de proue des navires, telles qu'on pouvait les voir au XVIIIe siècle dans les ports de Lorient ou de Brest.

L'étage de la tuyauterie reprend la disposition du positif, alternant tourelles et plates-faces ; il comprend cinq tourelles de cinq tuyaux et quatre plates-faces de sept tuyaux dont les bouches montent vers le centre, allant dans le sens inverse de la pente très accentuée de l'entablement des plates-faces.

La décoration est la même que celle du buffet et du positif. Seul le couronnement des tourelles diffère. Au centre, la plus petite sert de support à une grosse horloge à chiffres romains, dont le cadre est sculpté de motifs végétaux, une corniche supportant à droite et à gauche un petit pot à feu. Au-dessous de l'horloge un angelot joufflu a suspendu son vol et attire l'attention de sa main droite ; de la gauche il tend le doigt vers le cadran. C'est une figure du temps originale, le vieillard étant le personnage symbolique le plus habituellement représenté.

Les deux tourelles intermédiaires sont couronnées d'un pot à feu ventru à décor godronné.

La partie la plus haute de l'orgue est occupée par deux angelots musiciens qui triomphent au sommet des deux grandes tourelles. Ceints d'une large étoffe qui vole derrière eux, ils se tiennent debout et jouent l'un de la flûte traversière (à gauche) et l'autre du hautbois (à droite).

La simplicité de la composition de ce buffet, ponctuée par des éléments marquants de sculpture, met en valeur la tuyauterie de l'orgue. La conception d'ensemble est axée sur l'instrument et non sur la construction qui l'accompagne. Cependant, cette sobriété caractéristique du milieu du XVIIIe siècle est agrémentée par la liberté de création des sculpteurs qui ont ici fait preuve d'une grande maîtrise et d'un esprit inventif original.

Composition

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L'orgue est à trois claviers manuels et pédalier. Les transmissions sont électriques tant pour les claviers que pour les jeux.

Positif
56 notes
Flûte 8'
Gambe 8'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Nazard 2 2/3'
Clarinette 8'
Grand-Orgue
56 notes
Montre 16'
Bourdon 16'
Montre 8'
Flûte harmonique 8'
Salicional 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Plein-Jeu II-V
Cornet V
Basson acoustique 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Récit
56 notes
Quintaton 16'
Flûte traversière 8'
Violoncelle 8'
Cor de nuit 8'
Voix céleste 8'
Flûte octaviante 4'
Octavin 2'
Trompette 8'
Voix humaine 8'
Basson-Hautbois 4'
Pédale
30 notes
Contrebasse 16'
Soubasse 8'
Basse 8'
Dolce 8'
Bombarde 16'
Trompette 8'

Les cloches

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Le clocher abrite une sonnerie de 4 cloches.

  • Marie (bourdon) : Do # 3 - 1.900 kilos, fondue en 1868 par Jérôme DUTOT, fondeur à Paris
  • Pauline-Ambroisine-Marie : Ré 3 - 1.350 kilos, fondue en 1866 par le frère Fulbert BEAUCE à Ploërmel
  • Elizabeth : Fa # 3 - 900 kilos, fondue en 1868 par Jérôme DUTOT, fondeur à Paris
  • Marguerite-Anna : Sol # 3 - 520 kilos, fondue en 1868 par Jérôme DUTOT, fondeur à Paris

Personnalités liées à la cathédrale

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  • Daniel Danielis, maître de musique de la cathédrale au XVIIe siècle.
  • Jeanne de France est inhumée sous le chœur de la cathédrale.
  • Isabelle d'Écosse (1426-1494) est inhumée sous le chœur de la cathédrale.
  • Alfred Baudrillart (1859-1942) Cardinal, Recteur de l’Institut catholique de Paris et membre de l'Académie française célébra le 2 juillet 1912, le mariage de son neveu Gilbert de la Poix de Fréminville (1886-1941) fils de Charles de La Poix de Fréminville) avec Yvonne de Guerrif de Launay (1892-1992). Un de ses beaux-fils, le Lieutenant Jean Franco née à Vannes et mort pour la France en Algérie, est le fils de Léonce Franco .
  • Joseph-Marie Le Méné (1831-1923), chanoine de la cathédrale et écrivain, auteur notamment de l'"Histoire des paroisses du diocèse de Vannes" (1891)[22].

Galerie

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Annexes

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  1. Le coffret de bois, recouvert de parchemin, et les bâtons épiscopaux en ivoire, exposés dans la salle du trésor de la cathédrale, datent de cette époque.
  2. Concept manié par Alphonse Dupront dans son anthropologie du pèlerinage (A. Dupront, Du sacré. Croisades et pèlerinages. Images et langages, Gallimard, 1987, p. 447). Au lendemain de la rupture révolutionnaire et d'une époque ébranlée par la contestation interne du siècle des Lumières, l'enjeu pour les autorités ecclésiastiques est de relancer la foi par un immense élan de restauration institutionnelle, matérielle, religieuse, intellectuelle mais aussi sacrale. Ce projet ambitieux passe par la réconciliation des églises transformées en temples de la Raison ou lieux d'assemblée des sociétés populaires ; par la réappropriation ou la reconstruction des sanctuaires vendus, détruits ou détournés de leur ancien usage ; par le renouveau du culte et de la liturgie ; par la création de nouveaux lieux ou monuments sacrés : croix monumentale et calvaire, sanctuaire de pèlerinage, Scala Sancta ; par la restauration des reliques enfin, l'Église organise, multiplie et encourage deux manifestations spécifiques, la procession religieuse et le pèlerinage, afin de manifester la puissance de ces restes de corps saint à la face du monde. Cf. Philippe Boutry, Pierre-Antoine Fabre, Dominique Julia, Reliques modernes : cultes et usages chrétiens des corps saints des Réformes aux révolutions, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , p. 121.
  3. Le décret d'affiliation de la cathédrale à la basilique patriarcale Saint Pierre du Vatican est publié le 5 juin 1870, le jour de la fête de Pentecôte
  4. Une grosse canalisation d'eau chaude (30°) est posée dans la longueur de la nef centrale, sur laquelle sont raccordés des serpentins de sections moindre qui forment un plancher chauffant sous les chaises des fidèles.
  5. Sous la corniche court une inscription latine en lettres capitales indiquant que la chapelle est dédiée au Saint-Sacrement, qu'elle a été construite par Jean Danielo, chanoine et archidiacre, et achevée en 1537.
  6. Ces statues sont posées sur une large console de marbre, au-devant d'une fausse niche peinte en faux marbre vert veiné, flanquées de pilastres cannelés à chapiteaux dorés supportant un entablement fortement cintré dont la corniche sert d'aire de jeu à des angelots.

Références

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  1. a et b « Cathédrale Saint-Pierre », notice no PA00091772, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Carte archéologique de la Gaule : Le Morbihan, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , p. 367.
  3. Chantal Leroy, Dominique de La Rivière, Cathédrales et basiliques de Bretagne, Ereme, , p. 193
  4. a et b Jean-Pierre Leguay, Un réseau urbain au Moyen âge, Maloine, , p. 61.
  5. Hervé Martin, Les ordres mendiants en Bretagne vers 1230-vers 1530 : pauvreté volontaire et prédication à la fin du Moyen âge, Klincksieck, , p. 144.
  6. Dictionnaire des églises de France, R. Laffont, , p. 161.
  7. Liste des 171 basiliques mineures en France
  8. Pose de filins d'acier pour soutenir la charpente sud.
  9. Archives nationales, travaux de restauration de la cathédrale de Vannes, cote F/19/7916.
  10. Michèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 1046.
  11. Joseph Stany-Gauthier, Cathédrales de France, C. Massin, , p. 57.
  12. Sur ces voliges sont gravées le nom du compagnon qui a réalisé cet ouvrage : G. Le. Lou. Blanc. labr. toute. l'égli. l'an. 1626. ET 1627 . Cf « Vannes — Les Bourbons », sur infobretagne.com, .
  13. André Mussat, Arts et cultures de Bretagne, Editions Ouest-France, , p. 101.
  14. Jean-Pierre Leguay, Histoire de Vannes et de sa région, Privat, , p. 117.
  15. a b et c Yannick Pelletier, Les retables bretons, Ouest-France, , p. 174.
  16. Bienheureux Pierre René Roque
  17. Pierre Thomas-Lacroix, Le vieux Vannes, Imprimé sur les presses de l'Oust, , p. 21.
  18. Patrimoine religieux de Bretagne : histoire & inventaire, Télégramme, , p. 364.
  19. Michèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 1051.
  20. « La cathédrale Saint Pierre de Vannes. Le trésor », sur liturgiecatholique.fr (consulté le ).
  21. « Visite à la cathédrale de Vannes », Bulletin de l'Association des Archivistes de l'Église de France, no 40,‎ automne1993, p. 41
  22. https://data.bnf.fr/fr/13011614/joseph-marie_le_mene/

Sources utilisées

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  • Bertrand Frélaut, Histoire de Vannes, collections Les Universels Gisserot, éditions Jean-Paul Gisserot, 2000, 127 pages, (ISBN 978-2-877475273).
  1. p. 26.
  2. p. 33.
  3. p. 34.
  4. p. 41.
  5. p. 40.
  • Site officiel de la Cathédrale Saint-Pierre de Vannes
  • Joseph-Marie Le Méné, Église cathédrale de Vannes, in Congrès archéologique de France, 48e session tenue à Vannes en 1881, Paris, Librairie Champion, 1882, 509 p., pp. 177-237 .Disponible sur Gallica
  • Roger Grand, La Cathédrale de Vannes, in Congrès archéologique de France, 81e session tenue à Brest et Vannes en 1914, Paris, Éditions Picard, 1919, 612 p., pp. 403-417. Disponible sur Gallica
  • Bertrand Frélaut, La Cathédrale Saint-Pierre de Vannes, Imprimerie de Vannes S.A., Vannes, 2d trimestre 1981, 22p.
  • Association pour la remise en valeur de la cathédrale, La Cathédrale Saint-Pierre de Vannes, IOV Communication, Arradon, Mars 2005, 32p.
  • Bertrand Frélaut, La Cathédrale de Vannes, Keltia Graphic, Spézet, 2008, 171p., (ISBN 978-2-35313-037-5).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Erwann Le Franc, « La cathédrale de Vannes. Constructions et travaux d'embellissement aux XVIIe et XVIIIe siècles », Bulletin et mémoires de la Société polymathique du Morbihan, vol. 148,‎ , p. 156-165

Articles connexes

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Liens externes

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