Catherine de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst
Catherine de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst (en allemand : Katharina Wilhelmine Maria Josephe von Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst), née le à Stuttgart[1] et morte le à Fribourg-en-Brisgau [1]est un membre de la famille princière de Hohenlohe, devenue par son second mariage avec le prince Charles de Hohenzollern princesse consort de Hohenzollern-Sigmaringen.
Titre
Princesse Consort de Hohenzollern
–
(5 mois et 13 jours)
Prédécesseur | Antoinette Murat |
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Successeur | Joséphine de Bade |
Dynastie | Maison de Hohenlohe |
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Nom de naissance | Katharina Wilhelmine Maria Josephe von Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst |
Naissance |
Stuttgart |
Décès |
(à 76 ans) Fribourg-en-Brisgau |
Sépulture | Hedingen |
Père | Charles-Albert III de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst |
Mère | Léopoldine princesse de Furstenberg |
Conjoints |
François Erwin comte von Ingelheim (1812-1845) Charles de Hohenzollern-Sigmaringen (1785-1853) |
Enfants | sans |
Religion | Catholicisme romain |
Famille
modifierCatherine de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst est la fille unique de Charles-Albert III de Hohenlohe-Waldenbourg-Schillingsfürst (1776-1843) et de sa seconde épouse la princesse Léopoldine de Fürstenberg (1791-1844). Après la séparation de ses parents, Catherine réside à Donaueschingen auprès des Fürstenberg, sa famille maternelle.
Mariages
modifierCatherine épouse en premières noces le François-Erwin, comte von Ingelheim (1812-1845), un homme de santé précaire. Veuve, elle se remarie à Kupferzell le [1] au prince Charles de Hohenzollern (1785-1853), son aîné de 31 ans, et devient dès lors princesse consort de Hohenzollern-Sigmaringen. Elle ne porte ce titre que durant cinq mois car son mari renonce à son titre de prince souverain le . Elle n'a eu aucune postérité de ses deux mariages.
Vie religieuse
modifierDevenue veuve en 1853, la princesse Catherine reçoit de la famille princière de son défunt époux le domaine de Bistritz en Bohême et lui octroie une pension annuelle considérable assortie d'une somme de 100 000 florins[2]. Catherine pourra donc réaliser son projet de participer activement à la vie régulière à laquelle elle aspire. Dès 1853, elle rejoint la communauté des Dames du Sacré-Cœur à Kintzheim en Alsace, une congrégation vouée à l'éducation des jeunes filles s'inspirant des préceptes jésuites[2]. Supportant mal les fatigues physiques inhérentes à sa fonction enseignante, elle quitte ce couvent[3].
À partir de 1857 elle demeure à Rome où elle intègre, en qualité de novice, le monastère de Sant' Ambrogio della Massima des religieuses du Tiers-Ordre de Saint-François[4]. Elle y reste quinze mois avant de parvenir finalement à le quitter. Elle affirme avoir découvert dans ce monastère des comportements et des actes contraires aux enseignements de l'Eglise (adoration de fausses saintes, luxure, etc.)[5]. Elle affirme aussi que la maîtresse des novices, sœur Maria Luisa, a tenté de l'empoisonner. Catherine porte plainte devant l'Inquisition qui décidera finalement, après enquête et procès, de fermer le monastère en 1862.
En 1863, de retour en Allemagne, elle apporte son concours efficace lors de la création de l'abbaye bénédictine Saint-Martin de Beuron, et patronne de ses deniers les créations artistiques de l'école de Beuron.
Notes et références
modifier- Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome V Hohenzollern, Waldeck, 1988, p. 207
- Hubert Wolf, Le Vice et la Grâce, L'affaire des religieuses de Sant'Ambrogio, Paris, 2013, p. 17
- Hubert Wolf, Le Vice et la Grâce, L'affaire des religieuses de Sant'Ambrogio, Paris, 2013
- Hubert Wolf, Le Vice et la Grâce, L'affaire des religieuses de Sant'Ambrogio, Paris, 2013, p. 23
- « Un procès de l’Inquisition (1859-1862) », sur www.martinesevegrand.fr (consulté le )