Catholiques allemands

Les Catholiques allemands (Deutschkatholiken) formaient une église schismatique de l'Église catholique créée en par Johannes Ronge à Breslau (Wrocław actuellement).

Origine modifier

Wilhelm Arnoldi, évêque de Trèves

Le Johannes Ronge, un prêtre catholique, publie dans un journal une attaque violente contre Wilhelm Arnoldi, évêque de Trèves. Il accuse celui-ci de favoriser l'idolâtrie en présentant au public la Sainte Tunique et en promettant une indulgence plénière aux pèlerins.

Ronge, déjà repris pour avoir exprimé des opinions originales est cette fois excommunié en . De nombreuses personnes le soutiennent et ainsi se créé la congrégation dissidente des Nouveaux Catholiques qui est obligée un peu plus tard de se renommer en Catholiques allemands.

Johannes Ronge

En moins d'un an le nombre de Catholiques allemands atteint les 8 000 membres. Des groupes se forment à Leipzig, Dresde, Berlin, etc. Johann Ronge s'allie alors à Johannes Czerski, un autre prêtre excommunié pour former une église catholique allemande indépendante de l'autorité papale.

Idées religieuses modifier

Les Catholiques allemands professaient une foi très dépouillée, dont les principales croyances concernaient

  • Dieu le Père, créateur et maître de l'univers ;
  • Jésus-Christ, Sauveur du monde par le témoignage de sa vie, son enseignement et sa mort ;
  • l'opération du Saint-Esprit
  • une église chrétienne sainte et universelle (i.e. catholique)
  • la rémission des péchés et la vie éternelle.

Disparition modifier

En , un second concile se tient à Köthen où est décidée une alliance avec les Congrégations libres, branche dissidente du protestantisme. En , Les Catholiques allemands et les Congrégations libres se réunissent à Gotha. Là il est décidé que serait créée une confédération de congrégations religieuses libres où même les congrégations juives seraient acceptées. Le groupe devient trop hétéroclite et accepte aussi bien des « chrétiens » qui ne reconnaissent pas le baptême et la communion que des mystiques. Les congrégations disparaissent les unes après les autres ; la plus grande partie des membres rejoignent finalement l'église réformée.

Références modifier

Bibliographie modifier

    • G. G. Gervinus, Die Mission des Deutschkatholicismus (1846)
    • F. Kampe, Das Wesen des Deutschkatholicismus (1860)
    • Findel, Der Deutschkatholicismus in Sachsen (1895)
    • Carl Mirbt, in Realencyklopadie fur Protestantische Theologie und Kirche, founded by J. J. Herzog, 3d ed. by A. Hauck, Leipzig (1896-1909) iv. 583.

Liens externes modifier