Ce qu'il faut de nuit

roman de Laurent Petitmangin

Ce qu'il faut de nuit est le premier roman de Laurent Petitmangin paru le aux éditions La Manufacture de livres ayant reçu la même année le prix Femina des lycéens.

Ce qu'il faut de nuit
Auteur Laurent Petitmangin
Pays France
Genre Roman
Éditeur La Manufacture de livres
Date de parution
Nombre de pages 198
ISBN 978-2-35887-679-7

Historique modifier

Ce qu'il faut de nuit reçoit de nombreux prix littéraires dont le prix Stanislas du meilleur premier roman de la rentrée littéraire[1] remis dans le cadre du Livre sur la place à Nancy ainsi que la Feuille d'or de la ville de Nancy[2], le prix Georges-Brassens[3], le Grand prix du premier roman de la Société des gens de lettres[4],[5]et enfin le prix Femina des lycéens[6],[7]. L'année suivante il est lauréat du prix littéraire ENS Paris-Saclay[8]. En 2022, il reçoit le prix des lecteurs du Livre de poche (littérature)[9].

Le titre est tiré du poème Vivre encore de Jules Supervielle (Ce qu'il faut de nuit au-dessus des arbres)[10]

Une adaptation cinématographique réalisée par Muriel Coulin et Delphine Coulin est prévue pour 2024, sous le titre À la hauteur, avec comme acteurs principaux : Vincent Lindon (le père), Benjamin Voisin (Fus) et Stefan Crepon (Gillou)[11].

Résumé modifier

Ce qu'il faut de nuit évoque l'histoire d'un père veuf qui élève seul ses deux fils. Ce père, militant socialiste, va apprendre avec stupeur que son aîné fréquente un groupe d'extrême-droite. Avec pour toile de fond la Lorraine, ses espoirs et ses désillusions, ce roman est avant tout une histoire d'amour. Une histoire d'amour fortement contrariée, qui va s'accélérer et se compliquer jusqu'à devenir inexorable. Une histoire de silences, de paroles qui arrivent trop tard. Une histoire de riens qui façonnent une existence.

Accueil critique modifier

Ce qu'il faut de nuit reçoit un accueil critique majoritairement très positif de la part des médias. Il fait partie de la sélection France Inter Le Point des cinq romans français de la rentrée littéraire 2020[12] ("Petitmangin a l'art de porter sur ses personnages - même vaincus, mêmes coupables - un regard terriblement humain"[13]. Augustin Trapenard: "Un roman tout en pudeur et en retenue aux formidables éditions de la Manufacture de livres.[14]")

Télérama le sélectionne dans son Spécial rentrée littéraire ("Ce qu'il faut de nuit est un livre poignant et modeste, bouleversant comme le poème de Supervielle qui donne son titre à ce premier roman"[15]). Libération, sous la plume d'Alexandra Schwartzbrod lui consacre une pleine page le 20 août 2020, le jour de sa sortie officielle ("premier roman d'une grande puissance"[16]). Pour Le Parisien, "un roman social aussi sublime que douloureux"[17]. Lire Magazine littéraire le lit en miroir avec Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar ("un premier roman plein de délicatesse qui vous vrille le cœur."[18]). Pour L'Express, "un roman formidable de sensibilité et de justesse de ton"[19]. Marianne le chronique avec Betty de Tiffany McDaniel ("deux romans importants de cette rentrée où la plume perce la page, pareille à une lame ou à la nuit[20]").


L'Obs, Le Monde et Le Canard enchaîné font tous trois référence à Nicolas Mathieu : "Ce premier roman rappelle Nicolas Mathieu. Mais quand le prix Goncourt 2018 s'intéressait aux ados, Petitmangin sonde le cœur brisé d'un de leurs aînés. Ce qu'il faut de nuit dont la langue épurée n'entrave pas l'émotion est l'histoire d'une rupture filiale au temps de la mort des idéaux."[21] "La tentation est forte de rapprocher Ce qu'il faut de nuit de Leurs enfants après eux. Leur principal point commun est ailleurs : dans le naturel qui est la plus belle conquête de la littérature, une manière de s'exprimer qui coule de source, qui sonne familière. Ce qui fait précisément la force et la beauté du premier roman de Laurent Petitmangin."[22] "C'est une juste et précise description des fractures françaises qui évoque le travail de Nicolas Mathieu ou de Didier Eribon (Retour à Reims). C'est aussi un bouleversant roman d'amour familial.[23]"

À l'occasion de sa traduction, le titre est recensé par de grands quotidiens nationaux : Die Welt[24], El Pais[25] ("Mémorable"). La presse étrangère fait référence au livre en illustration de la campagne présidentielle 2022[26],[27].

Éditions et traductions modifier

Notes et références modifier

  1. « Laurent Petitmangin remporte le prix Stanislas 2020 », sur Livres Hebdo (consulté le )
  2. « Feuille d’Or de Nancy – Prix des Médias », Livre sur la place (consulté le )
  3. « Laurent Petitmangin, lauréat du Prix littéraire Georges Brassens », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  4. « Grand Prix SGDL du Premier Roman - Laurent Petitmangin », sur www.sgdl.org (consulté le )
  5. « Grand Prix SGDL du 1er roman », sur www.sgdl.org (consulté le )
  6. Antoine Oury, « Le Prix Femina des Lycéens 2020 décerné à Laurent Petitmangin », ActuaLitté, 9 décembre 2020.
  7. Jean-Philippe Gautier, « Prix Femina. Les lycéens ont plébiscité le roman Ce qu’il faut de nuit », Ouest-France, 9 décembre 2020.
  8. « Palmarès du Prix littéraire ENS Paris-Saclay | ENS-PARIS-SACLAY », sur ens-paris-saclay.fr (consulté le )
  9. « Prix des lecteurs du Livre de Poche », sur Livre de poche (consulté le )
  10. « Jules Supervielle – Vivre encore (1934) », sur Paperblog (consulté le )
  11. AlloCine, « À la hauteur » (consulté le )
  12. « Lola Lafon et Laurent Petitmangin dans notre sélection de livres de la rentrée », sur France Inter, (consulté le )
  13. Sophie Pujas, « Des premiers pas féroces », Le Point,‎ , p. 69 (lire en ligne Accès payant)
  14. « Ce qu'il faut de nuit », sur www.lamanufacturedelivres.com (consulté le )
  15. Christine Ferniot, « Spécial Rentrée littéraire. Ce qu'il faut de nuit », Télérama,‎ , p. 35 (lire en ligne Accès payant)
  16. Alexandra Schwarzbrod, « "Ce qu'il faut de nuit", un jeune mec plus ultra », Libération,‎ , p. 22 (lire en ligne Accès limité)
  17. Sandrine Bajos, « Pour eux c'est une première ! », Le Parisien,‎ , p. 35
  18. Alexis Brocas et Patricia Reznikov, « Destins déprogrammés », LIRE magazine littéraire,‎ , p. 82
  19. Marianne Payot, « Le règne de l'intranquilité », L'Express,‎ , p. 68 (lire en ligne Accès payant)
  20. Alain Léauthier, « Ce qu'il faut de noir », Marianne,‎ 11 au 17 septembre 2020, p. 74-75 (lire en ligne Accès payant)
  21. Amandine Schmitt, « La Moselle dans la peau », L'Obs,‎ , p. 106 (lire en ligne Accès payant)
  22. Macha Séry, « Les ombres lorraines », Le Monde - supplément Le Monde des livres,‎ , p. 4
  23. Didier Hassoux, « La vie duraille », Le Canard enchaîné,‎ , p. 6
  24. (de) Ute Cohen, « Laurent Petitmangin: „Was bist du bloß für ein schrecklicher Vater?“ », DIE WELT,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (es) Berna González Harbour, « Laurent Petitmangin: “Tengo miedo a la ultraderecha. Rastrilla todo lo que puede” », sur El País, (consulté le )
  26. (de) « (F+) Buch über Frankreichs Rechte: Mein Sohn, der Neonazi », sur www.freitag.de (consulté le )
  27. (es) Guillermo Altares, « El largo viaje de la extrema derecha en Francia hasta el mejor resultado de su historia », sur El País, (consulté le )
  28. Ce qu'il faut de nuit sur le site de La Manufacture de livres.
  29. « 夜の少年 », sur ハヤカワ・オンライン (consulté le )
  30. (en) « What You Need From The Night by Laurent Petitmangin », sur www.panmacmillan.com (consulté le )
  31. (en) What You Need from the Night (ISBN 978-1-63542-350-1, lire en ligne)