Cemetery of Splendour

film sorti en 2015
Cemetery of Splendour

Titre original รักที่ขอนแก่น
Rak ti Khon Kaen
Réalisation Apichatpong Weerasethakul
Pays de production Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
Genre drame
Durée 122 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Cemetery of Splendour (littéralement : Cimetière de Splendeur) (thaï : รักที่ขอนแก่น ; Rak ti Khon Kaen ; litt. : Amour à Khon Kaen) est un film thaïlandais réalisé par Apichatpong Weerasethakul, sorti en 2015[1]. Il est présenté dans la section Un certain regard au Festival de Cannes 2015[2],[3].

Synopsis modifier

En Thaïlande, de nos jours. Des soldats souffrent d’une mystérieuse maladie : ils demeurent plongés dans un profond sommeil, s'éveillent quelques heures puis s'effondrent de nouveau, endormis. On les a transférés dans une vieille école transformée en hôpital de fortune où la jeune médium Ken tente de communiquer avec eux.

Rendant visite à une amie infirmière, Jen, une vieille femme, se prend d'affection pour Itt, l'un des patients dont le lit est situé à la même place que son bureau lorsqu'elle était élève. Elle apprend alors que l'école est bâtie sur un cimetière d'anciens guerriers, dont l'âme aspirerait l'énergie des patients endormis.

Fiche technique modifier

Distribution[11] modifier

  • Banlop Lomnoi : Itt, jeune soldat souffrant d'une maladie mystérieuse
  • Jenjira Pongpas : Jen (Jenjira), la vieille femme
  • Jarinpattra Rueangram : Keng, la médium[12]
  • Petcharat Chaiburi : Tet, l'infirmière
  • Tawatchai Buawat : le médiateur, professeur de méditation
  • Sujittraporn Wongsrikeaw : la déesse 1
  • Bhattaratorn Senkraigul : la déesse 2
  • Sakda Kaewbuadee : Tong
  • Pongsadhorn Lertsukon : le directeur de la bibliothèque
  • Sasipim Piwansenee : la vendeuse de crème
  • Apinya Unphanlam : la femme qui chante
  • Richard Abramson : Richard, le copain de Jen
  • Kammanit Sansuklerd : le docteur qui diagnostique un parasite chez son patient
  • Boonyarak Bodlakorn : Prasan, le docteur
  • Wacharee Nagvichien : la femme du soldat

Production modifier

La moitié de Cemetery of Splendour est tournée dans la ville de Khon Kaen, ville où a grandi Apichatpong Weerasethakul[13].

Au début des années 2010, le cinéaste, dans un premier temps, part en exploration pendant de longs mois à la recherche d'un arbre majestueux et mystérieux dans la jungle de l'Isan, un arbre habité par une entité de la nature (thématique déjà abordée dans le film Nang Mai de Pen-ek Ratanaruang en 2009) capable d'endormir une compagnie de soldats pour son film Love in Khon Kaen (Cemetery of Splendour /รักที่ขอนแก่น / Rak ti Khon Kaen )[14], mais, dans un second temps, il modifie son scénario initial, un scénario qu'il ne cessera de changer et retravailler jusqu'au montage final.

Distinction modifier

Le film a été classé n°2 dans le top Ten 2015 des Cahiers du cinéma[15].

Il a aussi été à la une de la revue Film Comment de mars / avril 2016[16] publié par The Film Society of Lincoln Center.

Autour du film modifier

On est un peu surpris de voir des reconstitutions de dinosaures grandeur nature dans le parc de la bibliothèque de Khon Kaen mais en réalité ce n'est pas étonnant : depuis 1980 une équipe de paléontologues dirigée par Éric Buffetaut, directeur de recherche du CNRS et Varavudh Sutheethorn du Service géologique de Thaïlande mène chaque hiver des fouilles pour trouver des os de dinosaures dans la province de Khon Kaen en Isan (ils y ont trouvé 7 squelettes presque complets de Phuwiangosaurus sirindhornae sur le site de Sahatsakhan et des squelettes de siamotyrannus isanensis et siamosaurus suteethorni).

La plupart des dialogues sont en dialecte thaï-issan.

Ce film est à la fois brûlot politique et conte mystique[17].

Dans la scène de la visite du médecin (de la 15ème à la 17ème minute), Apichatpong Weerasethakul évoque avec délicatesse trois grands fléaux qui frappent les thaïlandais, en particulier les paysans : les vers parasites intestinaux (Opisthorchis viverrini et Clonorchis sinensis, ascaris lumbricoides, trichuris trichiura, trichinella spiralis etc.), la malnutrition et les dettes.[réf. nécessaire]

Notes et références modifier

  1. Alexis Campion, « Festival de Cannes : Apichatpong, le cinéma guérisseur », sur lejdd.fr, Le Journal du Dimanche,
  2. (en) Kong Rithdee, « Thai film at Cannes a sign of our times », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
  3. Serge Kaganskri, Romain Blondeau et Jean-Baptiste Morain, « La semaine critique à Cannes », sur lesinrocks.com, Les inrockuptibles,
  4. (en) Chayanit Itthipongmaetee, « Apichatpong's "Love in Khon Kaen" gets thai premiere, 3 years on », sur khaosodenglish.com, Khaosod,
  5. (en) Sheri Linden, « Review : Sinuous "Cemetery of Splendor" gently melds the everyday and the supernatural », sur latimes.com, Los Angeles Times,
  6. (en) « Suchada Sirithanawuddhi », sur kickthemachine.com (consulté le )
  7. (en) « Sompote Chidgarsornpongse », sur kickthemachine.com (consulté le )
  8. (en) « Simon Field, Keith Griffiths », sur kickthemachine.com (consulté le )
  9. (en) Justin Chang, « Cannes Film Review : "Cemetery of Splendor" », sur variety.com, Variety,
  10. « Dossier de presse Cemetery of Splendour (13 pages) », sur medias.unifrance.org,
  11. « Cemetery of Splendour », sur telerama.fr, Télérama
  12. (en) Glenn Kenny, « Review : In "Cemetery of Splendour", a Nod to Dream Logic », sur nytimes.com, New York Times,
  13. Serge Kaganski, « « Cemetery of Splendour »: aussi envoûtant qu’une séance de spiritisme » (texte et vidéo "Sommeil et politique" 5 min 34 s), sur lesinrocks.com, Les inrockuptibles, (consulté le )
  14. Isabelle Regnier, « La jungle vue par le cinéaste Apichatpong Weerasethakul », sur lemonde.fr, Le Monde, 12 août 2014 (mis à jour le 13 août 2014)
  15. « Top Ten 2015, Décembre 2015 n°717 », Cahiers du cinema
  16. (th) คนมองหนัง, « เมื่อ “อภิชาติพงศ์” ขึ้นปก Film Comment », sur matichonweekly.com, Matichon,‎
  17. Julien Gester, « "Cemetery of splendour", les beaux endormis », sur next.liberation.fr, Libération,

Liens externes modifier