Chilopoda

classe d'arthropodes
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Les Chilopoda (Chilopodes ou Centipèdes en français) sont une classe d'arthropodes myriapodes communément appelés « mille-pattes » (tout comme les diplopodes). Chacun des nombreux segments des chilopodes porte une paire de pattes sauf le premier dont la paire d'appendices est transformée en paire de crochets à venin appelés « forcipules » (du latin forceps, « tenaille »). Cette particularité unique parmi les myriapodes définit leur classe. La morsure des plus grandes espèces est douloureuse pour un homme adulte et peut parfois être très dangereuse pour un enfant.

Les chilopodes sont prédateurs d'autres arthropodes ou de vers. Ils sont tous terrestres mais ont besoin d'un milieu humide car leur cuticule ne possède pas de couche de cire leur permettant de résister à la déshydratation. Ce sont des espèces lucifuges (qui fuient la lumière).

Ils jouent un rôle important dans les communautés d'espèces qui contribuent à la production du sol et en particulier de l'humus.

Description

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Ces espèces ont un corps plus ou moins allongé, le plus souvent aplati dorso-ventralement, divisé en trois parties (tête, tronc et telson), mesurant de 2 à 5 cm de longueur. Elles ont une couleur jaune ou brun qui peut être nuancée de vert ou de roux. Le tronc est composé d'au moins 16 segments portant généralement une paires de pattes ambulatoires, ce qui les distingue des diplopodes. La paire antérieure s'est transformée en crochets à venin (maxillipèdes appelés pattes-mâchoires ou forcipules, correspondant à des appendices multiarticulés) et leur servent à tuer leurs proies (de petits invertébrés, voire des vertébrés pour les scolopendres) qu'elles détectent grâce à leurs antennes tactiles et olfactives multiarticulées (dont le nombre d’articles est variable, en moyenne vingt)[1]. Ces invertébrés lucifuges sont généralement nocturnes et ont des modes de vie variés[1].

Évolution

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Dès le Silurien, les paléontologues ont la preuve de l'existence de petits arthropodes terrestres qui ont suivi de près la colonisation des continents par les plantes (fossiles de mille-pattes, d'araignées, d'acariens et de collemboles, ces animaux en recyclant la matière organique participent à la formation des sols)[2]. Le plus vieux fossile actuellement connu de Chilopodes est Pneumodesmus newmani daté de 428 Ma[3].

Classification

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La classe des Chilopoda est divisée en cinq ordres[4].

Ce sont des espèces relativement discrètes. L'inventaire mondial n'en est donc pas complet. On en compte au début du XXIe siècle environ 3 500 espèces catégorisées via les taxons nommés ci-après : Selon Catalogue of Life (26 mai 2012)[5] :

Quelques espèces importantes

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En France

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De nouvelles espèces ou sous-espèces sont encore découvertes[6],[7] en France, dont certaines sont endémiques[8]. Lithobius delfossei Iorio & Geoffroy, 2007, et Lithobius subtilis geoffroyi Iorio & Berg, 2007, ont été récemment découvertes dans les collections du MNHN. Elles s'ajoutent à la centaine de taxons connus (dont vingt sont endémiques).

Dans la culture

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Cinéma

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Littérature

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  • Pat le mille-pattes est le 19e album des Drôles de petites bêtes.
  • Dans One Punch Man, Scolopendre Aînée est un monstre de niveau fléau membre de l'Association des Monstres.
  • Les 1000 pattes est une bande dessinée française se centrant sur des routiers.
  • La bande dessinée Mickey et les Mille Pat est un jeu de mots avec le personnage de Pat Hibulaire, de l'univers de Mickey Mouse.

Jeux vidéo

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  • Centipede est un jeu développé par Atari sorti d'abord en 1981 sur borne d'arcade avant de recevoir beaucoup de reportages et de remakes modernes, il s'agit d'un shoot 'em up.
  • Les Pokémons Grillepattes et son évolution Scolocendre de la huitième génération.
  • Les Mille-pattes sont des ennemis dans Final Fantasy.
  • Dans le jeu Uragun développé par Kool2Play et sorti en 2021, le centipède est un mini-boss connu pour la difficulté de le vaincre.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Vandenbulcke F., Grelle C., Fabre M-C. & Descamps M. (1998).- Implication of the midgut of the centipede Lithobius forficatus in heavy metals detoxification process. Ecotox. Environ. Safety 41: 258-268.
  • Iorio É., Carnet M., Cherpitel T., Desmots D., Geoffroy J.-J., Jacquemin G., Quindroit C. & Racine A. — Les Chilopodes de France métropolitaine (Myriapoda, Chilopoda) : liste commentée des espèces avec état des connaissances et proposition de noms français. Naturae, 2023 (1): 1-20. (lire en ligne) Accès libre

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b (en) G. A. Kerkut, The Invertebrata, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 420–423
  2. (en) William A. Shear et Jane Gray, « Early life on land », American Scientist, vol. 80, no 5,‎ , p. 444–456 (lire en ligne).
  3. (en) Heather M. Wilson & Lyall I. Anderson, « Morphology and taxonomy of Paleozoic millipedes (Diplopoda: Chilognatha: Archipolypoda) from Scotland », Journal of Paleontology, vol. 78, no 1,‎ , p. 169–184 (DOI 10.1666/0022-3360(2004)078<0169:MATOPM>2.0.CO;2)
  4. (en) S.M. Simaiakis et G.D. Edgecombe, 2013, « Scolopendromorph centipedes (Chilopoda: Scolopendromorpha) in the Natural History Museum (London): A review of hitherto undescribed species collected in Africa, with remarks on taxonomy and distribution, and a new species of Otostigmus (Parotostigmus) », Zootaxa, vol. 3734, n. 2, p. 169-198 (lire en ligne).
  5. Catalogue of Life Checklist, consulté le 26 mai 2012
  6. E. Iorio et J.J. Geoffroy, 2007, « Une nouvelle espèce du genre Lithobius (s. str.) Leach, 1814 (Chilopoda, Lithobiomorpha, Lithobiidae) », Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, t. 141, nouvelle série, vol. 34, n. 4, p. 277-285 (lire en ligne).
  7. E. Iorio et M.P. Berg, 2007, « Première contribution à l'étude des chilopodes (Chilopoda) de Provence et description d'une nouvelle sous-espèce », Bulletin de la Société linnéenne de Provence, vol. 58, p. 21-36 (lire en ligne).
  8. ces espèces ne sont actuellement connues que sur le mont Ventoux et sur la montagne de Lure