Cercopes
Dans la mythologie grecque, les Cercopes (en grec ancien Κέρκωπες / Kérkôpes[1] sont Passalos et Acmon[2], deux fils d'Océan et de l'Océanide Théia[2]. Leur capture est le troisième travail confié à Héraclès par la reine Omphale.
Mythe
modifierLes Cercopes et Héraclès
modifierSelon le récit rapporté par la Souda et le pseudo-Nonnos[3], les Cercopes tentent de dérober les armes d'Héraclès pendant que celui-ci est en train de dormir. Le héros les capture et les pend par les chevilles. La tête à l'envers, ils ont vue sur le postérieur découvert du héros, brûlé et noirci par ses combats : ils comprennent trop tard les propos de leur mère, qui les avait mis en garde contre Mélampygos, du grec ancien μελαμπῦγος « Aux fesses noires ».
Les Cercopes, se mettant à rire, plaisantent le héros sur cette particularité anatomique. Héraclès finit par rire lui-même et par les relâcher[4].
Chez Ovide : la métamorphose en singes
modifierOvide[5] en fait des habitants de l'île de Pithécusses (en Grande Grèce), métamorphosés en singes par Zeus pour leurs nombreux parjures[6].
Postérité
modifierLa version d'Ovide a inspiré le zoologue moderne Carl Von Linné au XIXe siècle pour nommer le genre de singes Cercopithecus.
Notes
modifier- pluriel de Κέρκωψ / Kérkôps, de κέρκος / kérkos, « queue »[réf. nécessaire])
- Lucien de Samosate 2015, p. 601.
- Narrationes ad Gregorii Nazianzeni XXIX = Westermann, Mythographoi, p. 375.
- Robert Graves, Les Mythes grecs [détail des éditions], Fayard, vol. 2, p. 160-161.
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (XIV, 92).
- Voir aussi Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] (IV, 31, 7).
Bibliographie
modifier- Émile Chambry, Alain Billault, Émeline Marquis et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry, préf. Alain Billault), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1).
- (en) Timothy Gantz, Early Greek Myth, Johns Hopkins University Press, [détail de l’édition], p. 441-442.