Château Lynch-Bages
Le château Lynch-Bages, est un domaine viticole de 110 hectares situé à Pauillac en Gironde. Situé en AOC pauillac, il est classé cinquième grand cru dans la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855.
Château Lynch-Bages | |
Illustration du Château Lynch Bages en 1838. | |
Fondation | 1835 |
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Siège social | Pauillac (Gironde) |
Pays | France |
Production | |
Appellations | pauillac |
Région viticole | Médoc, Bordelais |
Classement | 5e grand cru classé |
Superficie plantée | 110 ha (103 ha en rouge, 7 ha en blanc) |
Sols et terroirs | croupes graveleuses günziennes sur un sous-sol de marnes et d'alios |
Cépages | rouges :
blancs :
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Volume produit | 420 000 bouteilles/an |
Autres productions | Écho de Lynch-Bages, Blanc de Lynch-Bages |
Société | |
Propriétaire | Famille Cazes |
Personnes clés | John Lynch, Thomas Lynch, Jean-Baptiste Lynch, Michel Lynch, Félix de Vial |
Divers | |
Site web | lynchbages.com |
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Histoire du domaine
modifierEn 1691, John Lynch, membre de l'Ordre des Oies sauvages (The wild geese) et originaire de Galway, quitte l'Irlande pour le Médoc. La désignation Les Oies Sauvages fut attribuée aux Irlandais qui servirent plusieurs armées de pays d’Europe pendant le XVIIe siècle et plus particulièrement le XVIIIe siècle. En Irlande, les guerres de Guillaume III d'Angleterre prirent fin, en octobre 1691, avec la défaite d'Aughrim. Grâce aux termes du traité de Limerick, les officiers jacobites ne souhaitant pas servir sous les ordres de Guillaume, furent libres d’aller en France.
Arrivé en France, John Lynch se tourna vers le commerce. Son fils Thomas hérite en 1749 d'un domaine viticole venant de sa femme Élisabeth Drouillard, fille du trésorier de France Pierre Drouillard. Le château Lynch est né. Pendant trois-quarts de siècle, le domaine fut la propriété de la famille Lynch. Au XVIIIe siècle, le comte Jean-Baptiste Lynch (né en 1749 au château Dauzac), maire de Bordeaux, royaliste et plus tard bonapartiste, hérite du domaine en 1779 lors de son mariage et en confie la gestion à son frère le chevalier Michel Lynch, maire de Pauillac et député pendant la Révolution française. À la mort de Jean-Baptiste, le domaine Lynch est partagé en deux : le château Lynch-Bages et le château Lynch-Moussas. Le château Lynch-Bages deviendra par héritage de la famille Cayrou un domaine appartenant au Général Félix de Vial jusqu'en 1934.
Depuis 1939, il est la propriété de la famille Cazes[1]. Il est actuellement possédé par Jean-Michel Cazes, propriétaire du château Les Ormes de Pez, et géré par son fils, Jean-Charles Cazes[2].
Vignoble
modifierLes 110 hectares[5] de vignes du château s'enracinent dans des croupes graveleuses günziennes sur un sous-sol de marnes et d'alios. L'encépagement du premier vin du domaine est constitué de 73 % de cabernet sauvignon, 15 % de merlot, 10 % de cabernet franc et 2 % de petit verdot[1].
Le domaine produit un second vin rouge dénommé « Écho » de Lynch-Bages. Une parcelle de 7 hectares est plantée de cépages blancs à savoir 40 % de sémillon, 40 % de sauvignon blanc et 20 % de muscadelle. Le vin blanc est commercialisé sous le nom de « Blanc de Lynch-Bages ».
Vins
modifierAprès une fermentation malolactique en cuve en inox, le vin est élevé durant 12 à 15 mois dans les barriques en chêne, partiellement neuves (50 à 60 % selon l'année).
En dépit du classement obtenu en 1855, « 5e », la qualité du Château Lynch-Bages ne cessa de s'améliorer. Certes, la caractéristique du sol est un peu différente. Mais son vignoble situé entre le terrain du Château Mouton Rothschild et celui du Château Latour, le climat reste identique aux grands vins Rothschild. D'où, le surnom de ce château qui devint « (Mouton) Rothschild des pauvres », en raison de son excellent rapport qualité-prix[6].
Bibliographie
modifier- Michel Mastrojanni, Les grands crus classés de Bordeaux : guide de l'amateur, Montréal, Hurtubise HMH, (ISBN 978-2-89428-598-5, lire en ligne), p. 120-121.
- Michel Dovaz, Bordeaux : Terre de legende, Paris, Assouline, (ISBN 978-2-84323-024-0, lire en ligne), p. 178.
- Michel Dovaz, Encyclopédie des crus classés du Bordelais, Paris, Julliard, (ISBN 978-2-260-00272-7, lire en ligne), p. 106-107.
- Robert M. Parker, Guide Parker des vins de France, Solar, , 7e éd. (ISBN 978-2-263-05052-7, lire en ligne), p. 458-460.
- Jean-Marc Quarin, Guide Quarin des vins de Bordeaux, Place Des Editeurs, (ISBN 978-2-263-05804-2, lire en ligne), p. 529-531.
- Alain Bradfer et Yves Legrand, La Cote des Grands Vins de France 2014, Hachette Pratique, (ISBN 978-2-01-231908-0, lire en ligne), p. 115-116.
- Oz Clarke, Guide du Bordeaux, Paris, Gallimard, (ISBN 978-2-7424-2315-6, lire en ligne), p. 139.
- Delphine Costedoat, Michel Jacques, « Pauillac. Chai Michel Lynch. 1992 », Le festin hors-série. La Gironde en 101 monuments, , p. 36 (ISSN 1143-676X).
- Jean-Michel Cazes, Kinou Cazes Hachemian, recettes Jean-Luc Rocha, Lynch-Bages & Cie : une famille, un vin & 52 recettes, Grenoble, Glénat, , 240 p. (ISBN 978-2-7234-9409-0).
- (en) Clive Coates, Grands Vins: The Finest Châteaux of Bordeaux and Their Wines, University of California Press, (ISBN 978-0-520-20220-7, lire en ligne), p. 104-110.
- (en) James Seely, Great Bordeaux wines, London, Pallas Athene, (ISBN 978-1-873429-21-1, lire en ligne), p. 136-141.
- (en) James Lawther, The finest wines of Bordeaux, London, Aurum, (ISBN 978-1-84513-607-9, lire en ligne), p. 86-88.
- (en) Conseil des Grands Crus de Bordeaux, Bordeaux 1855, Flammarion, (ISBN 978-2-08-028866-0, lire en ligne), p. 140-143.
- (en) Hubrecht Duijker, The Bordeaux atlas & encyclopaedia of châteaux, London, Ebury Press, (ISBN 978-0-09-185288-7, lire en ligne), p. 72, 74.
- (en) Oz Clarke, Oz Clarke's Bordeaux : the wines, the vineyards, the winemakers, London, Time Warner, (ISBN 978-0-316-03019-9, lire en ligne), p. 105.
- (en) Robert M. Parker, Bordeaux: A Consumer's Guide to the World's Finest Wines, Simon & Schuster, (ISBN 978-1-4767-2713-4, lire en ligne).
- (en) Clive Coates, The wines of Bordeaux, Berkeley, University of California Press, (ISBN 978-0-520-23573-1, lire en ligne), p. 126.
Notes et références
modifier- « Château Lynch-Bages : région Bordeaux Pauillac », sur avis-vin.lefigaro.fr (consulté le ).
- X-Media, « Jean-Charles Cazes, du Château Lynch-Bages, grand cru classé de Pauillac », sur mon-ViTi, (consulté le ).
- Chantal Sancho, « Pauillac. Une histoire de château pas comme les autres : le château Lynch Bages, de verre et de pierres », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le ).
- « [Pauillac] Nouvelle ère au Château Lynch Bages », sur Terre de Vins, (consulté le ).
- « À Pauillac, le château Lynch-Bages dévoile son chai cathédrale », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Abbots, Chateau Lynch-Bages : Bordeaux 5th Growth (en) [1] consulté en ligne le 31 août 2022
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de Lynch-Bages.
- « Château Lynch-Bages », sur Inventaire général du patrimoine culturel.
- « Chais et cuviers du Château Lynch-Bages », sur Inventaire Général du Patrimoine Culturel.
- « Château Lynch-Bages », sur ABC du Vin.