Château d'Alleuze
Le château d'Alleuze est un ancien château fort médiéval, remanié et restauré à plusieurs reprises et dont l'origine remonte au XIIe siècle, qui se dresse sur la commune française d'Alleuze dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Château d'Alleuze | |
Le château d'Alleuze. | |
Période ou style | Médiéval |
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Type | Château fort |
Début construction | XIIe siècle |
Fin construction | XVe siècle |
Destination initiale | Résidence seigneuriale |
Propriétaire actuel | Personne privée |
Destination actuelle | Ouvert au public |
Protection | Inscrit MH (1927)[1] |
Coordonnées | 44° 57′ 22″ nord, 3° 05′ 27″ est |
Pays | |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Cantal |
Commune | Alleuze |
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Cet édifice est aujourd'hui en ruine et maintenu dans cet état. Il est accompagné de la chapelle Saint-Illide, reconstruite au XVe siècle.
Les vestiges du château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Localisation
modifierLe château d'Alleuze est situé dans le département français du Cantal sur la commune d'Alleuze, sur un promontoire dominant la rivière d'Alleuze dont la partie terminale fait partie de la retenue du barrage de Grandval.
Le château d'Alleuze se situe en contrebas du village de la Barge. Très isolé, loin des lieux habités, ce qui l'a sauvé de la destruction complète, Alleuze n'a jamais été la résidence d'un roi : il était habité par des soldats et leurs capitaines. Son but était de défendre une position militaire stratégique.
Historique
modifierPossédé au XIIe siècle par Béraud VIII de Mercœur, connétable d'Auvergne, seigneur d'Aubijoux et d'Alleuze, il fut ensuite la possession des évêques de Clermont. C'était un des postes avancés de la citadelle de Saint-Flour.
En 1277, Guy de la Tour, évêque de Clermont, obtient le village de la Barge ; le château est mentionné dans le contrat. Ce dernier subit alors plusieurs transfomations pour en faire un avant-poste protecteur[2],[3]. De nos jours, il ne reste de cette époque que les vestiges du niveau inférieur[4].
Au cours de la guerre de Cent Ans, en 1382, Aymerigot Marchès, mercenaire au service de l'Angleterre, avec douze de ses hommes, s'empare d'Alleuze qui n'est gardé que par le portier et son épouse ; ce dernier aurait été blessé par le tir d'un arbalétrier. Pour d'autres, la prise du château, en 1383, est le fait de Bernard de Galan, routier d'origine bretonne, du parti des Anglais ; la garnison n'étant que de trois hommes[5]. Garlan sema la terreur dans toute la région et ce n'est qu'à prix d'or que l'on parvient à le déloger. C'est Jean de Blaisy qui, en 1390, réussit à négocier cette évacuation au nom du roi de France[6]. Pour éviter que Garlan ait des successeurs, les habitants de Saint-Flour incendient le château en 1405. Monseigneur de la Tour, propriétaire du château, très mécontent de ces déprédations, obligea les sanflorains à le reconstruire.
Pierre Mercier (figure populaire de l'époque) fait courir la rumeur que les anglais étaient là le et déclenche la panique à Saint-Flour. Il part donc pour Alleuze pour détruire le château prétendument pris par les Anglais. Le château d’Alleuze se retrouve détruit. Bernard de Garlan porte plainte contre Pierre Mercier et Jean Saysset, cette affaire part en procès. La ville de Saint-Flour perd ce procès et doit reconstruire le château. Mercier et Saysset se retrouvent assignés en 1408. Henri de La Tour est décédé en 1415[7].
Pris par les Huguenots en 1575, les tours du château furent utilisées comme geôles par les évêques de Clermont[1].
Archambaud de Bourbon a acheté le château à la puissante famille de Mercœur pour le doter de soldats qui sont sur place en permanence pour assurer la sureté de la place de Saint-Flour.
Description
modifierLe château d'Alleuze est un château fort au plan caractéristique des édifices construits au XIVe siècle : un plan carré, flanqué aux angles de tours rondes. Après sa destruction en 1405 par les Sanflorains, il fut rebâti en 1411 sur le même plan[1].
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La rivière d'Alleuze et le château d'Alleuze.
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Château d'Alleuze.
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Château d'Alleuze (face ouest).
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La chapelle Saint-Illide.
Tournages
modifier- Le château apparaît dans un des plans de La Grande Vadrouille, lors de la poursuite du camion de Bourvil et Louis de Funès par des motards allemands.
- Une partie du film Un homme de trop de Costa-Gavras, qui se passe dans un maquis, a été tournée sur le site du château.
- L'Extraterrestre de Didier Bourdon.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou Histoire, description et statistique du département du Cantal.
- Pierre Chassang, Alleuze son château son histoire, son église.
- Marcelin Boudet, Bernard de Garlan, capitaine d'Alleuze, réédition de 1978.
Articles connexes
modifier- Liste des seigneurs de Mercœur
- Liste des évêques de Clermont
- Liste des monuments historiques du Cantal
Liens externes
modifier
- Ressource relative à l'architecture :
Notes et références
modifier- « Restes du château fort », notice no PA00093431, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pierre Chassang, Alleuze: Son château, son église, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-33278-1, lire en ligne)
- Centre France, « Datant du XIIIe siècle, le château d'Alleuze dresse fièrement ses ruines médiévales en surplomb de la Truyère », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
- AdminSaintFlour, « Le château d’Alleuze », sur Villes et Pays d'art et d'histoire en Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 169.
- Philippe Contamine, « Un “Marmouset” contre les Compagnies : Jean de Blaisy (vers 1340-1396) », dans Guilhem Pépin (dir.), Routiers et mercenaires pendant la guerre de Cent ans : Hommage à Jonathan Sumption, Bordeaux, Ausonius Éditions, coll. « Scripta Mediævalia », (ISBN 978-2-35613-574-2, lire en ligne), p. 147–164.
- Thomas Areal, « Les registres de comptes de l’évêque de Clermont Henri de La Tour (1377-1399). Organisation et rationalisation de la comptabilité de la seigneurie épiscopale de Clermont. », Revue d’histoire des comptabilités, no 10 « L’institution de pratiques comptables normalisées et stables dans les milieux ecclésiastiques européens à la fin du Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècles) : une assimilation des cultures de l’écrit au service d’enjeux administratifs », (lire en ligne)