Château de La Tour-de-Trême

Le château de La Tour-de-Trême est un ancien château dont il ne subsiste qu'une tour, situé à La Tour-de-Trême dans la commune de Bulle, au sein du district de la Gruyère dans le canton suisse de Fribourg.

Château de La Tour-de-Trême
Image illustrative de l’article Château de La Tour-de-Trême
Protection Monument historique
Coordonnées 46° 36′ 30″ nord, 7° 03′ 59″ est
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Fribourg Fribourg
District Gruyère
Commune Bulle
Géolocalisation sur la carte : canton de Fribourg
(Voir situation sur carte : canton de Fribourg)
Château de La Tour-de-Trême
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Château de La Tour-de-Trême

Histoire modifier

Le bourg fortifié et le château de La Tour-de-Trême sont fondés par les comtes de Gruyères, en guise d'avant-poste. La Trême fait en effet office de frontière avec le territoire de Bulle, qui appartient, elle, à l'évêque de Lausanne[1]. L'appellation Turris de Trema est attestée en 1271 et témoigne de l'existence d'une tour à cette époque déjà[2].

Entre 1310 et 1328, une ville neuve est édifiée. En 1349, lors de la guerre d'Everdes, le château de La Tour-de-Trême est incendié par les troupes bernoises après avoir été mises en échec par les troupes de Gruyères à la forêt de Sautaux[3]. Seule la tour carrée est préservée, bien qu'il subsiste notamment jusqu'en 1899 des vestiges de l'ancien rempart avec une meurtrière dans le quartier de la Casa[4]. La tour mesure actuellement 13 mètres de haut et ne s'élevait sans doute guère plus haut à l'origine. L'espace intérieur mesure 3 mètres sur 4,2 mètres, en raison des murs d'une épaisseur de près de 2 mètres[5].

En 1451, un témoignage confirme que le château n'a pas été reconstruit et est en ruines. En 1555, la ville passe aux mains de Fribourg. Le 26 mars 1683, le Conseil de Fribourg autorise la commune à placer une horloge sur la tour, sans doute détruite lors de l'incendie de 1807 qui détruit la toiture de la tour. À la suite de l'incendie de 1807, l'État de Fribourg cède la tour à la commune. Un clocheton est placé sur le toit pour abriter la cloche de l'horloge[3].

L'inventaire suisse des biens culturels d'importance nationale et régionale référence la tour en tant qu'objet B - bien culturel d'importance régionale - avec le numéro KGS 2332[réf. souhaitée].

Bibliographie modifier

  • Max de Diesbach, « La Tour de Trême », Fribourg artistique à travers les âges, vol. 10,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (de) Heribert Reiners, Die Burgen und Schlösser des Kantons Freiburg, t. 13-14, Basel, Birkhäuser Verlag, coll. « Die Burgen und Schlösser der Schweiz », .
  • Bernard de Vevey, Châteaux et maisons fortes du canton de Fribourg, t. 24, Fribourg, Imprimerie Fragnière, coll. « Archives de la société d'histoire du canton de Fribourg », , 356 p..
  • (de) Roland Flückiger, « Mittelalterliche Gründungsstädte zwischen Freiburg und Greyerz als Beispiel einer überfüllten Städtelandschaft im Hochmittelalter », Freiburger Geschichtsblätter, vol. 63,‎ , p. 5-350 (ISSN 0259-3955, lire en ligne, consulté le ).
  • Daniel de Raemy, « Châteaux, donjons et grandes tours dans les Etats de Savoie (1230-1330) », Cahiers d'archéologie romande, vol. 98,‎ , p. 1-428 (ISSN 1021-1713, lire en ligne, consulté le ).
  • Carmen Buchillier, François Rime, « La Tour-de-Trême » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Notes et références modifier

  1. Carmen Buchillier et François Rime, « Tour-de-Trême, La », Dictionnaire historique de la Suisse (DHS),‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Roland Flückiger, « Mittelalterliche Gründungsstädte zwischen Freiburg und Greyerz als Beispiel einer überfüllten Städtelandschaft im Hochmittelalter », Freiburger Geschichtsblätter, vol. 63,‎ , p. 5-350 (ISSN 0259-3955, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Bernard de Vevey, Châteaux et maisons fortes du canton de Fribourg, t. 24, Fribourg, Imprimerie Fragnière, coll. « Archives de la société d'histoire du canton de Fribourg », , 356 p.
  4. Max de Diesbach, « La Tour de Trême », Fribourg artistique à travers les âges, vol. 10,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Daniel de Raemy, « Châteaux, donjons et grandes tours dans les Etats de Savoie (1230-1330) », Cahiers d'archéologie romande, vol. 98,‎ , p. 1-428 (ISSN 1021-1713, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier