Château de Mailloc
Le château de Mailloc [majɔ] aussi dénommé château des Quatre Mailloc est un édifice en ruines situé sur l’ancienne commune de Saint-Julien-de-Mailloc et la commune nouvelle de Valorbiquet dans le département français du Calvados. Il était qualifié d'« une des merveilles monumentales de la Normandie »[2].
Château de Mailloc | ||
Le château avant l'incendie, par Gustave William Lemaire (1848-1928) | ||
Début construction | XVIIe siècle | |
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Propriétaire actuel | propriété privée | |
Destination actuelle | ruines | |
Protection | Inscrit MH (1933) | |
Coordonnées | 49° 04′ 26″ nord, 0° 19′ 04″ est[1] | |
Pays | France | |
Ancienne province | Normandie | |
Région | Normandie | |
Département | Calvados | |
Commune | Valorbiquet | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
modifierLe château date du XVIIe siècle[3].
La construction est parfois indiquée comme ayant eu lieu au XVIe siècle[4],[2].
Le bâtiment ne présentait pas de traces de réfections ou de réhabilitations au moment du sinistre qui le détruisit[2].
Siège des barons de Mailloc, le château passe ensuite à la famille d'Harcourt puis à la famille Colbert-Laplace en 1813[4],[2]. La sépulture de Laplace, en forme de temple grec à colonnes doriques, se trouve à 700 mètres du château, dans un pré à l'écart du village de Saint-Julien-de-Mailloc, derrière la chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrande.
L'édifice est victime d'un incendie accidentel dans la nuit du 10 au du fait d'un feu allumé par une cuisinière logée dans les parties supérieures d'une tour pour se prémunir du froid en dépit d'une interdiction formelle des propriétaires[5]. La relation des faits est défavorable à la salariée coupable malgré elle, car elle aurait eu la présence d'esprit « de prendre l'argent de ses gages placés dans un tiroir » et sera stoppée à la gare d'Orbec par les gendarmes. La maison du comte se réfugia dans la demeure du jardinier. Les secours envoyés à Lisieux et Orbec parvinrent sur les lieux à 4 h mais le feu dévora l'édifice et son contenu jusqu'à midi[2].
Le sinistre détruit le mobilier, les tapisseries, l'épée de Charles Quint et les bibliothèques[5]. Peu de choses furent sauvées des flammes si ce n'est un bréviaire ayant appartenu à Colbert de par l'action du propriétaire[2].
Mal assuré, il n'est pas reconstruit[4]. Cette destruction entraîna une vive émotion dans la région[2].
Une aile a été restaurée et est habitée.
Architecture et protection
modifierArchitecture et éléments de décoration
modifierTrente fenêtres éclairaient le corps de logis. Les tours étaient munies de corniches et de mâchicoulis[2].
Les éléments de mobilier ou de décoration perdus sont très importants : les murs étaient munis de tapisseries des Gobelins, des mobiliers du XVIIe et XVIIIe siècles, des portraits, des porcelaines de Sèvres[2]. La riche bibliothèque aurait accueilli 20 000 ouvrages[4] dont les documents du savant Pierre-Simon de Laplace. Son cabinet, présent au château, est détruit : sa bibliothèque, sa correspondance, ses instruments[2]. Des ouvrages ayant appartenu à la bibliothèque de Colbert sont également détruits dans le même temps[2].
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Vue générale sur les douves.
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Hall et escalier.
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Bibliothèque.
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Salon de musique.
Protection
modifierLe château est inscrit monument historique depuis le [3].
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Façade sud-est dans son état actuel.
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Façade nord-est dans son état actuel.
Image externe | |
Vue générale |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifier- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps.
- Saint-Julien-de-Mailloc sur le site villesducalvados.free.fr avec relation de l’incendie de 1925
- « Château de Mailloc », notice no PA00111684, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Pourquoi Mailloc a-t-il besoin de quatre saints ?, ouest-france.fr, 23 février 2016
- Cousinade Jean Cruchaudet : soixante Bourguignons au château des quatre Mailloc, leveildelisieux.fr, 07 mai 2014