Château de Roquefixade

	Château de Roquefixade
Nom local	Castèl de Roca-Fissada
Période ou style	Médiéval
Type	Château fort
Début construction	XIe siècle
Fin construction	XVIe siècle
Destination initiale	Résidence seigneuriale
Destination actuelle	Ruines
Protection	Site inscrit (1952); Classé MH (1995)
Coordonnées	42° 56′ 20″ nord, 1° 45′ 12″ est
Pays	France
Région	Occitanie
Département	Ariège
Commune	Roquefixade
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Le château de Roquefixade (en occitan : Lo Castèl de Roca-Fissada) est un ancien château fort dit cathare, du XI^e siècle, aujourd'hui en ruine, dont les vestiges se dressent sur le territoire de la commune française de Roquefixade dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Les vestiges du château sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 17 février 1995^[1].

Localisation modifier

Les vestiges du château sont situés sur un éperon calcaire à 400 mètres au nord-ouest de la commune de Roquefixade, entre Foix et Lavelanet, dans le département français de l'Ariège.

Étymologie modifier

Son nom de Roquefixade (rocca fissada rocher fendu) vient de la voûte qui enjambe une faille sur le versant nord^[2].

Historique modifier

Le château est mentionné pour la première fois en 1034^[3].

Les premiers seigneurs connus du château sont les seigneurs de Pailhès^[4].

En 1205, le mariage de Raimon de Péreilhe avec Corba de Lanta y est célébré. Ce seigneur possédait aussi le château de Péreilhe ainsi que celui de Montségur.

Il sert de refuge et de lieu de résistance pour les Albigeois au XIII^e siècle. En 1212, Simon de Montfort prend le château qui relève alors des comtes de Toulouse, après avoir incendié le village.

Il est saisi en 1272 par le roi de France Philippe le Hardi, après que le comte de Foix Roger-Bernard III, avec lequel il avait des démêlés, s'est rendu. Il s'assure de l'entretien et du réarrangement des fortifications, et il y place une garnison royale, composée d'un châtelain, d'un guetteur, d'un portier, de douze sergents et de chiens de garde^[4], en 1278 dont le but est de surveiller la frontière avec le royaume voisin d'Aragon.

En 1463, le château est restitué par le roi Louis XI au comte de Foix, Gaston IV^[4].

Le château subit divers remaniements du XV^e au XVI^e siècle pour finalement être détruit en 1632 sur ordre de Louis XIII, le château ayant pris part au soulèvement du Languedoc^[5] qui prend fin en septembre 1632 avec la défaite et son emprisonnement à Castelnaudary d'Henri II de Montmorency. En 1675, le baron de Celles, Vital Guilhon de Lestang, rachète le château et sa famille le conserve jusqu'à la Révolution française^[2], où il est alors vendu comme bien national.

Description modifier

Le château qui fait corps avec l'éperon comprend deux enceintes, dont la seconde, par un étroit conduit, mène au centre du château par une poterne. Construit sur une faille, une voûte enjambe celle-ci versant nord^[2].

On accède à la cour après avoir franchi un châtelet, et ensuite le donjon dont l'enceinte enjambe par l'intermédiaire d'une arche en surplomb la faille.

Vues depuis la crête surplombant le château.
Le flanc sud domine le village
A l'arrière à gauche, le pic de Soularac et le pic de Saint-Barthélemy.
Le château, le Roc de la Lauzade et le Roc Marot.
A l'arrière-plan le massif de Tabe.

Notes et références modifier

↑ ^{a et b} « Château cathare », notice n^o PA00135437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
↑ ^{a b et c} Patrice Teisseire-Dufour, « Le château de Roquefixade », Pyrénées magazine, n^o hors-série été 2015,‎ 2015, p. 88-89 (ISSN 1252-2783).
↑ Histoire de la commune de Roquefixade sur le site Histariège http://www.histariege.com/roquefixade.htm.
↑ ^{a b et c} « chateau de Roquefixade, Association Chateau de Roquefixade », sur www.roquefixade.fr (consulté le 27 septembre 2016).
↑ Josyane et Alain Cassaigne, 500 châteaux de France : Un patrimoine d'exception, Éditions de La Martinière, 2012, 395 p. (ISBN 978-2-7324-4549-6), p. 30.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Henri-Paul Eydoux, « Châteaux des pays de l'Aude », dans Congrès archéologique de France. 131^e session. Pays de l'Aude. 1973, Société Française d'Archéologie, Paris, 1973, p. 224
Lucien Bayrou, Languedoc-Roussillon gothique : L’architecture militaire de Carcassonne à Perpignan, Paris, Picard, 2013, 288 p. (ISBN 978-2708409576, présentation en ligne), p. 205-208
Lucien Bayrou, « Reconstruction et réaménagements des châteaux devenus royaux dans les Corbières après le traité de Corbeil (XIII^e et XIV^e siècles) », dans Patrimoines du Sud, 2019, n^o 10 (lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Ressource relative à l'architecture :
- Mérimée
Château de Roquefixade

[merimee-1] {a et b} « Château cathare », notice n^o PA00135437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

[PTD_88-89-2] {a b et c} Patrice Teisseire-Dufour, « Le château de Roquefixade », Pyrénées magazine, n^o hors-série été 2015,‎ 2015, p. 88-89 (ISSN 1252-2783).

[3] Histoire de la commune de Roquefixade sur le site Histariège http://www.histariege.com/roquefixade.htm.

[:0-4] {a b et c} « chateau de Roquefixade, Association Chateau de Roquefixade », sur www.roquefixade.fr (consulté le 27 septembre 2016).

[5] Josyane et Alain Cassaigne, 500 châteaux de France : Un patrimoine d'exception, Éditions de La Martinière, 2012, 395 p. (ISBN 978-2-7324-4549-6), p. 30.

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