Château de la Léotardie
Le château de la Léotardie se trouve à Nonac en Charente, en France.
Château de la Léotardie | ||||
Le château et sa cour vus de l'est | ||||
Période ou style | médiéval | |||
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Type | château-fort | |||
Début construction | XVe siècle | |||
Propriétaire actuel | privé | |||
Protection | Inscrit MH (1944)[1] | |||
Coordonnées | 45° 25′ 23″ nord, 0° 04′ 04″ est[2] | |||
Pays | France | |||
Région historique | Angoumois | |||
Région | Nouvelle-Aquitaine | |||
Département | Charente | |||
Commune | Nonac | |||
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France
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Localisation
modifierLe château de la Léotardie est situé 1 km à l'est du bourg de Nonac et à une trentaine de kilomètres au sud d'Angoulême.
Historique
modifierLe château de la Léotardie a été initialement construit par Hélie Léotard, archidiacre de Bourges, conseiller d'Hugues le Brun[N 1], comte d'Angoulême, et de son épouse Isabelle, au XIIIe siècle. Il lui a donné son nom[N 2].
Ce logis était mi-maison de campagne, mi-monastère[6]. Il fut reconstruit au XIVe siècle puis rénové au XVe siècle.
Sous Louis XI, au XVe siècle, Pierre et Jean de Caillon (ou de Cailhon[7],[8]) en sont les seigneurs. Sous Henri IV, Marie de Cancaret (ou de Camerel[7]) est dame de la Léotardie. La tour du grand escalier date de cette époque[6]. Durant les guerres de Religion, au XVIe siècle, le chevalier de Nonac, seigneur de la Léotardie, fut un fanatique catholique et pillait les environs[9].
Puis, par mariages successifs, la Léotardie fut la propriété des familles Tournemine[7] (ou Tournemire[8],[6]) (jusqu'en 1615), de La Porte[N 3], Cadiot de Saint-Paul (1700)[6]. Le château fut remanié par ces derniers, au XVIIIe siècle.
Il a été inscrit monument historique en 1944[1].
Architecture
modifierLe château de la Léotardie fut un ensemble fermé et fortifié autour d'une cour, dont il ne reste que trois côtés de ce vaste rectangle.
L'entrée principale se fait par une tour-porche du XIVe siècle aux maçonneries puissantes mais aux systèmes défensifs réduits. Sa présence induit l'existence d'un mur oriental qui aurait fermé le dernier côté de la cour, aujourd'hui largement ouverte au sud-est[10]. Un autre passage voûté à l'ouest se termine par une seconde porte dans un mur surmonté d'une bretèche.
Le corps de logis du XVe siècle, aux étages accessibles par un escalier à vis dans une tourelle octogonale sur contrefort, comprend un pavillon du XVe siècle à fenêtres à meneaux et le logis possède deux tourelles d'angle carrées comme l'aile en retour. La galerie Renaissance est d'âge indéterminé car elle aurait pu être construite par réemploi des éléments d'un cloître[11],[12]. Ce bâtiment principal fut réaménagé au XVIIIe siècle, dont il conserve quelques cheminées.
En équerre au sud se trouvent les restes de la grande salle du XIIIe siècle, qui comporte à l'étage un oratoire qui conserve encore son petit retable du XVIIe siècle[13].
Une grange médiévale à triple nef est située à une centaine de mètres des autres bâtiments.
Le château comporte une salle voûtée au rez-de-chaussée, une porte ogivale, un corps de garde et un chemin de ronde, quelques portes cintrées (XIIIe siècle), bastions flanqués de pavillons, porte surmontée de mâchicoulis (XVe siècle), galerie conduisant à la chapelle, pavillons à toits aigus avec sculptures aux croisées (XVIe siècle). La façade principale fait 43 mètres de long[12].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Il ne peut s'agir que de Hugues X de Lusignan, comte d'Angoulême et époux d'Isabelle Taillefer. François de Corlieu écrit, en 1631 : « Estoit aussi vn grand et notable personnage, archidiacre de Bourges, nommé M. Helies Leotard , qui gouuerna la maison du comte Hugues le Brun, et fit bastir le lieu de la Leotarderie, et la maison de Belle-Ioye en la ville d'Engolesme. »[3]
- Ayant acquis de grandes richesses, Arnaud Léotard avait aussi construit parallèlement le logis du même nom, au nord de l'abbaye bénédictine de Beaulieu à Angoulême, reconstruit au XVe siècle et détruit en 1846 avec l'abbaye[4],[5].
- Jean-Paul Gaillard écrit par erreur « La Touche ».
Références
modifier- « Château de la Léotardie », notice no PA00104446, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coordonnées prises sur Géoportail
- François de Corlieu, Recueil en forme d'histoire, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 81 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 36
- Association Charente Patrimoine 1993, p. 467.
- Jean-Paul Gaillard 2005, p. 523.
- Dexant 1970, p. 18.
- Jean-Paul Gaillard 2005, p. 522.
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente - Caillon, Cailhon », (consulté le )
- Pierre Collenot, « 1562 - Jacques de Thou : la première guerre de religion en Saintonge, Aunis et Angoumois », (consulté le )
- Araguas, 1995, p. 294.
- Association Charente Patrimoine 1993, p. 311.
- Société archéologique et historique de la Charente, Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente 1861, Nadaud, Angoulême, , 430 p. (lire en ligne), p. 274
- Araguas, 1995, p. 296.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p.
- Pierre Dubourg-Noves in Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne)
- Philippe Araguas, « Le château de la Léotardie », in Congrès archéologique de France, 1995, p. 293-298, (lire en ligne).
Liens externes
modifier- Ressource relative à l'architecture :
- « Dossier de protection, Château de la Léotardie » [PDF], base Mérimée, ministère français de la Culture