Château du Bailleul

château français situé à Gorron

Le château du Bailleul est situé dans la commune de Hercé, à mi-chemin de Gorron.

Château du Bailleul
Coordonnées 48° 25′ 01″ nord, 0° 50′ 01″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Pays de la Loire
Département Mayenne
Commune Hercé
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Bailleul
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
Château du Bailleul

Origine modifier

Le fief, vassal de Pontmain, s'étendait en Hercé, Gorron, Colombiers-du-Plessis, Saint-Denis et Montaudin.

Ancien château modifier

Un aveu de 1787, décrit le château autrefois espèce de forteresse avec des tours, doubles fossés vifs, deux ponts-levis, est maintenant séparé en deux corps de logis, et la cour est entourée de douves ou fossés vifs. Une allée plantée de hêtres amène de la ville de Gorron au château. La chapelle est située en une pelouse formant avant-cour au-devant des douves.

François Garnier, curé de la paroisse, était caché au château en l'an VI.

Tout a été renouvelé, et le château, construit au commencement du XIXe siècle par César Le Dauphin-Blinière, se compose d'un corps de bâtiment flanqué de deux ailes, entouré de douves.

Chapelle modifier

La chapelle était dédiée à saint Roch. Elle dotée une première fois par acte passé le 23 novembre 1583[1]. Pierre du Bailleul[2] fait une nouvelle fondation en 1673. Daniel Broquet, sieur du Moussay, épouse dans la chapelle, en 1623, Anne de Hercé. Le dernier titulaire est Louis Leray, acolythe en 1781.

La chapelle, très modeste pour l'Abbé Angot, a été reconstruite et sert de but à la fin du XIXe siècle aux processions.

Seigneurs modifier

Famille du Bailleul modifier

  • Eude du Bailleul, 1250.
  • Jean du Bailleul, bail de Alain, son fils, avant 1387.
  • Alain du Bailleul, marié à Jeanne de Bénéhart, fils de Jean du Bailleul, sieur de la Branchardière et de la Gaubertière, et de Jeanne Le Porc, 1402. Jean du Bailleul est accusé d'avoir frappé d'une dague Jean de Mégaudais, sergent du comte du Maine, 1415.
  • Gilles de Bailleul avait une rente de quatre-vingt-quatorze boisseaux de froment en Saint-Denis-de-Gastines, 1518, 1528.
  • Guillaume du Bailleul, 1548 ; Françoise du Boisbéranger, sa veuve, vivait en 1578.
  • Pierre du Bailleul, vivant catholiquement en sa maison du Bailleul, 1577, épouse l'année suivante Marquise des Vaux, fille de Jean des Vaux et de Charlotte Cornilleau ; il est inhumé dans l'église en 1615, ainsi que sa femme morte cependant au lieu de Belleplante.
  • Pierre du Bailleul, fils aîné, épouse dans la chapelle du château Julienne de Barat, veuve de Madelon Le Porc, seigneur du Boisbéranger ; ses enfants naissent au Bailleul : Pierre, 1615, Michel, 1616 † 1618, René, 1619, Jean-Baptiste, 1624. Les deux époux furent enterrés dans l'église en 1645, et le cœur de Julienne de Barat fut porté chez les bénédictines d'Ernée.
  • Pierre du Bailleul, qui fut baron de Gorron, épouse par contrat en cour du Châtelet, 21 juillet 1663, Marguerite Le Féron, fille d'un président au Parlement.
  • Pierre-Louis du Bailleul, fils unique, est taxé à l'arrière-ban, sur estimation très mitigée de sa terre du Bailleul à un revenu de 3 000 ₶ ; le 26 octobre 1706, devant Gobé, notaire à Gorron, il passe contrat de mariage avec Catherine Barin de la Galissonnière, qui, veuve en 1716, meurt avant 1728.
  • Pierre-Gilbert-Anne du Bailleul, épouse en 1729 Françoise-Thérèse de Montécler, fille du marquis de Montécler et de N. de la Matraye, et meurt en 1737, ne laissant que des filles : Louise-Hyacinthe-Pulchérie, religieuse à l'hôpital de Château-Gontier[3], Françoise-Marie et Anne-Victoire-Félicité, restées célibataires[4].

Famille d'Abrantès modifier

Notes et références modifier

  1. Devant Jean Garnier, notaire à Gorron.
  2. « meu de dévotion et de zèle pour la foi et religion catholique et du désir d'assister journellement, lui et ses successeurs, au divin service »
  3. Morte en 1776 après avoir vécu « en grande édification ».
  4. Elle furent pour l'Abbé Angot les bienfaitrices de Gorron et de tout le pays, et dont la vie, prolongée à travers les prisons de la Révolution, ne fut pas moins admirable que celle de leur sœur.

Sources modifier

Sources utilisées par l'abbé Angot modifier

  • Registre paroissial de Hercé.
  • Archives nationales, MM, 702, p. 534 ; Q/1, 699 ; P, 1334/1 ; R/5, 384.
  • Archives départementales de la Vienne, H/3, 864.
  • Chartrier de Lévaré.
  • Histoire de Mayenne, p. 96.
  • Cahiers de 1789, II, 415.
  • Abbé Pointeau, Certificats, p. 121.