Les Chéris
Les Chéris est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Ducey-Les Chéris[1].
Les Chéris | |
Entrée du bourg. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Franck Dallain 2020-2026 |
Code postal | 50220 |
Code commune | 50132 |
Démographie | |
Population | 258 hab. (2020) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 04″ nord, 1° 15′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 12 m Max. 140 m |
Superficie | 5,87 km2 |
Élections | |
Départementales | Pontorson |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Ducey-Les Chéris |
Localisation | |
modifier |
Elle est peuplée de 258 habitants[Note 1].
Géographie
modifierToponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes nemus des Charriz (sans date)[2], Escheriz vers 1200, Eschariz en 1221[3], Escheriz en 1371 et 1372[4], Cheris en 1612 et en 1636[5], les Cherits en 1677[6], les Cheris en 1716[7], les Chéris en 1828[8] et en 1829[9].
Les Chéris est un toponyme médiéval précoce (du fait de l'absence initiale d'article) issu de l'ancien l'adjectif eschari, escheri employé au pluriel. Ernest Nègre a vu dans ce mot le sens de « pauvre », d'où celui de « terres pauvres »[10]. Fausse graphie pour L'Escheris, Escheri est une forme dialectale de eschari; participe passé du verbe escharir « partager », altération d’Escheriz, mentionné au XIVe siècle, se rapportant à « une terre partagée »[11]. D'où sans doute : « les parts » ou « les parcelles »[12]. Le mot a signifié plus particulièrement « peu considérable, peu nombreux, peu peuplé », le sens de « peu peuplé », conviendrait aussi bien que « pauvre »[réf. nécessaire].
Le gentilé est Chérisien.
Histoire
modifierAu XIIIe siècle, Roland Avenel[Note 2] est seigneur des Biards et des Chéris. Il donne l'église à l'abbaye de Montmorel de Poilley qui l'érige en prieuré-cure[13].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18],[Note 3].
En 2020, la commune comptait 258 habitants, en évolution de −1,9 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Médard et Saint-Gildas (XIIe – XXe siècles). Elle fut gravement endommagée par la tempête de 1999 et restauré en 2002[21] ; par exemple le coq fut retrouvé dans un jardin. Elle abrite des fonts baptismaux (XIXe), une statue de saint Jean Baptiste, une verrière (XXe) de Muraire, maître-verrier à Évreux[13].
- Rives de l'Oir.
- Château du Plantis (XVIe – XIXe siècles) et sa chapelle.
- Château du Bois-Avenel (XIXe siècle) et son parc recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[22]. Il fut la possession d'Armand de Pracontal (1816-1880), maire de la commune, qui développa un élevage bovin basé sur la race « Alderney »[13].
- Presbytère, ancien prieuré.
- Croix de chemin (1709) au village de l'Hôpital.
- Lavoir restauré.
- Chapelle.
- Bois Avenel.
- Jardin des Eschéris de 6 000 m2.
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 61.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 356.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Les Chéris sur le site de l'Insee
- Histoire de Les Chéris
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2020.
- La famille Avenel remonte aux compagnons de Rollon.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : Les Chéris sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- « recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 113.
- Cartulaire Mont-Morel, n° 75, p. 69.
- Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 147C, 151G.
- Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
- Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
- Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
- Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 422.
- Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement d'Avranches, p. 121.
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1294, § 24047.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 102.
- Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 551.
- Gautier 2014, p. 356.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 234
- « Les Chéris (50220) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Isabelle Labiche, l’ancienne première adjointe est élue maire de Ducey-les-Chéris », La Gazette de la Manche, 14 janvier 2016.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Delattre, 2002, p. 61.
- « Parc du Bois Avenel », notice no IA50000202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.