Un chūnagon (中納言?) est un conseiller de second rang à la cour impériale du Japon du VIIe siècle au XIXe siècle.

Histoire

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Un chūnagon est un conseiller de second rang à la cour impériale du Japon[1]. La fonction date du VIIe siècle.

Ce poste est supprimé de la hiérarchie impériale en 701, puis rétabli en 705. Cette fonction de conseiller fait partie de la cour impériale du VIIIe siècle jusqu'à l'ère Meiji au XIXe siècle[2]. C'est un titre du code de Taihō au début du gouvernement féodal japonais ou daijō-kan.

Description

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Dans les rangs de la bureaucratie impériales, les chūnagon se situent entre les dainagon (conseillers majeurs) et les shōnagon (conseillers mineurs)[3]. Les honneurs impériaux comprennent parfois la création d'un « conseiller adjoint actif » (権中納言, gon-chūnagon?) temporaire[4].

Le nombre de chūnagon varie, de trois en 705 à quatre en 756. Ils sont huit en 1015, et plus tard il y a jusqu'à dix shūnagon en même temps[2].

L'exercice des pleins pouvoirs des fonctionnaires de la cour dans l'avant-ère Meiji atteint son nadir pendant les années du shogunat Tokugawa, et pourtant les structures de base du gouvernement ritsuryō parviennent à se maintenir pendant des siècles[5].

Afin d'apprécier la fonction de chūnagon, il est nécessaire d'évaluer son rôle dans le contexte traditionnel japonais d'un cadre durable et flexible. Il s'agit d'un réseau bureaucratique et d'une hiérarchie de fonctionnaires. Le rôle de chūnagon est un élément important dans le schéma du daijō-kan (conseil d'État). Celui-ci s'est avéré être adaptable à la création d'un gouvernement constitutionnel à l'époque moderne[6].

Plus hauts fonctionnaires du daijō-kan

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Les postes les plus élevés dans la hiérarchie de la cour se présentent ainsi[7]. Une liste brute donne un aperçu superficiel de la complexité des relations entremêlées à l'intérieur de la structure de la cour impériale :

Les niveaux les plus élevés suivants des fonctionnaires sont :

  • dainagon (« conseiller majeur », « conseiller d'État en chef[9] »). Il y a habituellement trois dainagon[8], parfois plus[10] ;
  • chūnagon (conseiller moyen)[11] ;
  • shōnagon (conseiller de second rang). Il y a habituellement trois shōnagon[8].

Les autres fonctionnaires de haut rangs qui agissent avec une certaine flexibilité au sein du daijō-kan sont :

  • sangi (conseiller adjoint)[12]. Ce poste fait fonction d'administrateur des activités du daijō-kan à l'intérieur du palais[3] ;
  • geki (外記?) (secrétariat). Individus spécifiquement nommés qui agissent à la seule discrétion de l'empereur[3].

Les huit ministères

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Les ministères du gouvernement constituent huit bureaucraties semi-indépendantes. Une liste seule ne peut révéler beaucoup sur le fonctionnement réel du daijō-kan, mais les grandes catégories hiérarchiques suggèrent la manière dont les fonctions gouvernementales sont réparties :

Gauche
Droite

Les ministères spécifiques ci-dessus ne sont pas regroupés arbitrairement. Les deux fonctionnaires de cour ci-dessous ont les responsabilités suivantes :

Notes et références

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  1. Louis-Frédéric Nussbaum, « Nagon », 2005, Japan Encyclopedia, p. 685 sur Google Livres.
  2. a et b Nussbaum, « Chūnagon », p. 128 sur Google Livres.
  3. a b c d et e Isaac Titsingh, Annales des empereurs du Japon, 1834, p. 426 sur Google Livres.
  4. Kodansha, « Ukita Hideie », Kodansha Encyclopedia of Japan, 1983, vol. 8, p. 137-138.
  5. Walter G. Dicksonet al., « The Eight Boards of Government », Japan, 1898, p. 55-78 sur Google Livres ; extrait de la p. 56 : « Klaproth a donné dans ses Annales des empereurs une esquisse de ces huit ministères, avec les bureaux rattachés à chacun. C'est […] un compte rendu succinct du gouvernement du Japon. L'étude d'un tel sujet est plutôt aride et sans intérêt, mais elle est nécessaire pour toute personne qui souhaite se familiariser avec l'histoire du Japon, que ce soit celle du passé ou d'aujourd'hui […]. »
  6. Yukio Ozaki, The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan, 2001, p. 10-11 sur Google Livres.
  7. Titsingh, p. 425-426 sur Google Livres.
  8. a b c d e et f Titsingh, p. 425 sur Google Livres ; H. Paul Varley, Jinnō Shōtōki, 1980, p. 272.
  9. Kenkyusha's New Japanese-English Dictionary (ISBN 4-7674-2015-6).
  10. (de) www.unterstein.net (consulté le 21 juin 2019) ; (en + fr) « Ranks in Ancient and Meiji Japan », p. 6.
  11. Dickson, p. 60 sur Google Livres.
  12. Louis-Frédéric Nussbaum, « Sangi », Japan Encyclopedia, 2005, p. 817 sur Google Livres.
  13. a et b Titsingh, p. 427 sur Google Livres.
  14. Titsingh, p. 429. sur Google Livres.
  15. a et b Titsingh, p. 430 sur Google Livres.
  16. Titsingh, p. 431 sur Google Livres.
  17. Titsingh, p. 432. sur Google Livres.
  18. Titsingh, p. 433. sur Google Livres.
  19. a et b Varley, p. 272.

Annexes

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Bibliographie

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  • (en) « Ukita Hideie », Kodansha Encyclopedia of Japan, Tokyo, Kodansha, 1983 (OCLC 233144013).
  • (en) Walter G. Dickson, Japan: Being a Sketch of the History, Government and Officers of the Empire, W. Blackwood and Sons, Londres, 1869 (OCLC 10716445).
  • (en) Walter G. Dickson et Mayo Williamson Hazeltine, « The Eight Boards of Government », Japan, New York, P. F. Collier, 1898 (OCLC 285881).
  • (en) Louis Frédéric Nussbaum et Käthe Roth, « Chunagon », Japan Encyclopedia, Cambridge, Harvard University Press, 2005 (ISBN 978-0-674-01753-5) (OCLC 48943301).
  • (en) Yukio Ozaki, The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan, Princeton, Princeton University Press, 2001 (ISBN 9780691050959) (OCLC 123043741).
  • Isaac Titsingh, Nihon ōdai ichiran ou Annales des empereurs du Japon, Paris, Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland, 1834 (OCLC 5850691).
  • (en) H. Paul Varley, Jinnō Shōtōki: A Chronicle of Gods and Sovereigns, New York, Columbia University Press, 1980 (ISBN 978-0-231-04940-5) (OCLC 59145842).

Articles connexes

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