Chaidamu (cheval)

race de chevaux

Chaidamu
Région d’origine
Région Drapeau du Tibet Tibet / Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Taille 1,29 m à 1,31 m
Robe Généralement grise, plus rarement alezane ou noire
Tête Courte et large
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation traction

Le Chaidamu (chinois simplifié : 柴达木 ; chinois traditionnel : 柴達木 ; pinyin : chaidamu) est une race chevaline originaire du Qinghai, au Tibet et en Chine. Proche du cheval mongol, ce poney de travail est destiné surtout à la traction. Il connaît un important déclin depuis la fin du XXe siècle, notamment à cause de la désertification du bassin de Chaidamu.

Description modifier

Il appartient au groupe du cheval mongol. D'après les données transmises à la FAO, la taille moyenne des femelles est de 1,29 m, celle des mâles de 1,31 m[1]. Il présente un type de poney de travail. La tête est courte et large, le corps d'une taille modérée et d'une conformation solide et arrondie. Les jambes sont courtes[1].

La robe est unie, généralement grise, plus rarement alezane ou noire. Le Chaidamu présente une bonne adaptation aux zones humides, et il est considéré comme productif jusqu'à l'âge de 16 ans. Les femelles connaissent en moyenne 16 lactations au cours de leur vie[1].

Il n'est pas répertorié dans l'ouvrage de référence de l'université d'Oklahoma[2]. Celui de CAB International le signale simplement comme étant une race chevaline chinoise[3].

Les études génétiques ont permis de déterminer l'appartenance de cette race au groupe des chevaux du Qinghai et du plateau du Tibet, dont le Chaidamu fait partie avec le Hequ, le Datong et le Yushu[4],[5]. L'une d'elles a porté sur les variations du chromosome Y, démontrant que le Chaidamu se rattache à l'haplotype A, le plus commun chez les chevaux chinois natifs[6]. Une autre a porté sur sa diversité génétique. Bien que celle-ci soit globalement assez bonne et montre notamment de multiples lignées maternelles, c'est l'une des plus mauvaises au sein des 13 races chinoises étudiées. La raison est probablement à chercher dans le déclin de la race, consécutif à la désertification du bassin de Chaidamu[7]

Utilisation modifier

Il sert principalement à la traction hippomobile[1].

Diffusion de l'élevage modifier

Le Chaidamu est présent dans le xian de Dulan, dans la préfecture de Golmud et dans le xian de Wulan, tous situés dans la province de Qinghai en Chine[1]. Le bassin de Chaidamu est réputé pour ses élevages de moutons, de yaks et de chevaux[8].

Le Chaidamu a connu un déclin de population important à la fin du XXe siècle. En 1978, environ 50 000 de ces chevaux sont comptabilisés dans toute la Chine. En 2005, le nombre de Chaidamu est estimé se situer dans une fourchette entre 5 000 et 13 043 têtes, avec une tendance à la diminution[1]. La race est considérée comme menacée en Chine[9], mais d'après l'évaluation de la FAO réalisée en 2007, ce cheval n'est pas menacé d'extinction[10].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f DAD-IS.
  2. (en) Bonnie Lou Hendricks (préf. Anthony A. Dent), International Encyclopedia of Horse Breeds, Norman, University of Oklahoma Press, , 486 p. (ISBN 978-0-8061-3884-8 et 0-8061-3884-X, OCLC 154690199, lire en ligne).
  3. (en) Valerie Porter, Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, Oxon, CABI, , 380 p. (ISBN 0-85199-430-X et 9780851994307, lire en ligne), p. 172.
  4. (en) « Investitute of animal science, Beijing : Evaluation of the genetic diversity and population structure of Chinese indigenous horses using 27 microsatellite markers », dans Issues in Animal Science and Research: 2012 Edition, ScholarlyEditions, (ISBN 1481646222 et 9781481646222).
  5. (en) Yinghui Ling, Yuehui Ma, Weijun Guan et Yuejiao Cheng, « Identification of Y Chromosome Genetic Variations in Chinese Indigenous Horse Breeds », Journal of Heredity, vol. 101,‎ , p. 639-643 (ISSN 0022-1503 et 1465-7333, PMID 20497969, DOI 10.1093/jhered/esq047, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Yinghui Ling, Yuehui Ma, Weijun Guan et Yuejiao Cheng, « Identification of Y Chromosome Genetic Variations in Chinese Indigenous Horse Breeds », Journal of Heredity, vol. 101,‎ , p. 639-643 (ISSN 0022-1503 et 1465-7333, PMID 20497969, DOI 10.1093/jhered/esq047, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) X. P. Yue, F. Qin, M. G. Campana et D. H. Liu, « Characterization of cytochrome b diversity in Chinese domestic horses », Animal Genetics, vol. 43, no 5,‎ , p. 624-626 (DOI 10.1111/j.1365-2052.2011.02298.x, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Rongxing Guo, Hao Gui et Luc Changlei Guo, Multiregional Economic Development in China, Berlin, Heidelberg, Springer, , 528 p. (ISBN 978-3-662-46620-9 et 3-662-46620-1, lire en ligne), p. 117.
  9. (en) X. P. Yue, F. Qin, M. G. Campana et D. H. Liu, « Characterization of cytochrome b diversity in Chinese domestic horses », Animal Genetics, vol. 43,‎ , p. 624-626 (ISSN 1365-2052, DOI 10.1111/j.1365-2052.2011.02298.x, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « Breeds Currently Recorded In The Global Databank For Animal Genetic Resources » [PDF], Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, , p. 27.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • (en) « Chaidamu / China (Horse) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le )

Bibliographie modifier

  • (zh) 陈伟生 et 徐桂芳, « Chaidamu », dans 中国家畜地方品种资源图谱, vol. 2, 中国农业出版社,‎