Championnat du monde de Formule 1 1951
Le championnat du monde de Formule 1 1951 a été remporté par l'Argentin Juan Manuel Fangio sur Alfa Romeo.
Sport | Formule 1 |
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Création | 1950 |
Organisateur(s) | FIA |
Édition | 2e |
Nombre de manches | 8 Grands Prix |
Site web officiel |
www.fia.com www.formula1.com |
Champion pilote | Juan Manuel Fangio |
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Navigation
Règlement sportif
modifier- Seuls les quatre meilleurs résultats sont retenus.
- L'attribution des points se fait selon le barème 8, 6, 4, 3 et 2 points avec 1 point pour l'auteur du meilleur tour en course.
- Plusieurs pilotes peuvent se relayer au volant d'une même voiture. Les points sont alors divisés, sans tenir compte du nombre de tours bouclés par chacun.
Principaux engagés
modifierComme en 1950, la Formule 1 peine à offrir un plateau riche en quantité. On retrouve donc la confrontation entre les deux seules véritables grandes équipes que sont Alfa Romeo et Ferrari.
Alfa Romeo maintient logiquement sa confiance aux deux hommes forts de 1950, le champion en titre Giuseppe Farina et l'Argentin Juan Manuel Fangio. Ils seront notamment épaulés par Felice Bonetto, Luigi Fagioli et Consalvo Sanesi. Chez Ferrari, on retrouve le duo formé par les deux grands amis Alberto Ascari et Luigi Villoresi. Pour les épauler, Ferrari compte sur Piero Taruffi et sur le corpulent Argentin José Froilán González.
Liste complète des écuries et pilotes (hors Indianapolis) ayant couru dans le championnat 1950 de Formule 1 organisé par la FIA.
Résumé du championnat du monde 1951
modifierDomination de Fangio et Alfa Romeo
1951 reprend comme 1950 s'était terminé, par la victoire d'une Alfetta, celle de Juan Manuel Fangio sur le cassant circuit suisse de Bremgarten. Farina, troisième sur l'autre Alfetta, et Ascari et Villoresi hors des points, permettent à Alfa de débuter en fanfare. Piero Taruffi sauve l'honneur de la Scuderia avec une deuxième place. Alfa Romeo confirme sa domination lors du Grand Prix suivant, en Belgique où Farina s'impose et prend la tête du championnat du monde. Fangio reprend la tête du championnat à l'issue de sa victoire à Reims. Mais cette victoire ne lui rapporte que cinq points (une « demi-victoire » et le point du meilleur tour en course) puisqu'ayant abandonné sur casse mécanique, il est reparti au volant de la voiture de Fagioli.
Premières victoires de Ferrari
Le championnat change de physionomie à Silverstone, pour la quatrième manche du championnat (si l'on ne tient pas compte de l'Indianapolis 500) où, pour la première fois depuis la création du championnat du monde, la victoire échappe à Alfa Romeo. De plus en plus véloces, les Ferrari sont enfin parvenues à faire chuter les Alfa grâce à José Froilán González, pourtant équipé d'un modèle moins évolué que ses coéquipiers. Enzo Ferrari qui, avant d'être un constructeur à part entière, était le bras armé d'Alfa Romeo en compétition, aura ces mots restés célèbres pour évoquer la victoire de ses hommes face à son ancien employeur : « C'est comme si j'avais tué ma mère. »
La première défaite d'Alfa Romeo confirme la montée en puissance de la Scuderia Ferrari depuis plus d'un an. En Allemagne, puis en Italie, Ascari fait à deux reprises triompher le Cheval Cabré et se positionne au championnat sur les talons de Fangio, tandis que Farina est irrémédiablement distancé. À Barcelone, pour l'ultime Grand Prix de la saison, un meilleur choix de pneus permet à Fangio de dominer les Ferrari et de décrocher son premier titre mondial.
Grands Prix de la saison 1951
modifierAvec l'arrivée au calendrier d'une manche en Espagne et d'une autre en Allemagne (sur le gigantesque tracé du Nürburgring) et la disparition du Grand Prix de Monaco (qui en 1951 accueille une course sport et non pas la Formule 1), le calendrier s'enrichit donc d'une date par rapport à 1950. On notera à nouveau la présence plus qu'artificielle au calendrier des 500 Miles d'Indianapolis, organisés seulement trois jours après le Grand Prix de Suisse.
Classement des pilotes
modifierClassement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
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1er | Juan Manuel Fangio | Argentine | Alfa Romeo | 31 (37) |
2e | Alberto Ascari | Italie | Ferrari | 25 (28) |
3e | José Froilán González | Argentine | Ferrari | 24 (27) |
4e | Giuseppe Farina | Italie | Alfa Romeo | 19 (22) |
5e | Luigi Villoresi | Italie | Ferrari | 15 (18) |
6e | Piero Taruffi | Italie | Ferrari | 10 |
7e | Lee Wallard | États-Unis | Kurtis-Offenhauser | 9 |
8e | Felice Bonetto | Italie | Alfa Romeo | 7 |
9e | Mike Nazaruk | États-Unis | Kurtis-Offenhauser | 6 |
10e | Reg Parnell | Royaume-Uni | BRM et Ferrari | 5 |
11e | Luigi Fagioli | Italie | Alfa Romeo | 4 |
12e | Consalvo Sanesi | Italie | Alfa Romeo | 3 |
13e | Louis Rosier | France | Talbot-Lago | 3 |
14e | Andy Linden | États-Unis | Sherman-Offenhauser | 3 |
15e | Emmanuel de Graffenried | Suisse | Alfa Romeo | 2 |
16e | Jack McGrath | États-Unis | Kurtis-Offenhauser | 2 |
16e | Manny Ayulo | États-Unis | Kurtis-Offenhauser | 2 |
18e | Bobby Ball | États-Unis | Schroeder-Offenhauser | 2 |
19e | Yves Giraud Cabantous | France | Talbot-Lago | 2 |
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- En italique : meilleur tour en course (1 point).
- En gras : pole position.
- † : Indique un résultat obtenu simultanément par plusieurs pilotes ayant partagé la même voiture.
- Seuls les 4 meilleurs résultats comptent pour le championnat du monde des pilotes. Les résultats entre parenthèses indiquent le score total.