Chanoines réguliers de la Mère de Dieu
Les chanoines réguliers de la Mère de Dieu forment une communauté religieuse catholique de chanoines réguliers, fondée en 1969.
Chanoines réguliers de la Mère de Dieu | |
Ordre de droit pontifical | |
---|---|
Approbation pontificale | 1997 par Jean-Paul II |
Institut | chanoines réguliers |
Règle | règle de saint Augustin |
Structure et histoire | |
Fondation | 1969 |
Fondateur | Wladimir de Saint-Jean (d) |
Agrégé à | Chanoines réguliers de saint Augustin |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux | |
Approuvé comme Institut religieux de droit pontifical, la communauté est installée depuis 2004 en l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, dans le diocèse de Carcassonne.
Elle est constituée membre de la confédération des chanoines réguliers de saint Augustin, instituée par Jean XXIII en 1958.
Chanoines réguliers
modifierLes chanoines réguliers sont des religieux, en majorité prêtres, vivant en communauté sous la règle de saint Augustin au sein d'un monastère, et voués à l’apostolat et à la célébration de la liturgie. Cela donne donc un triptyque : vie commune, vie contemplative et vie apostolique.
L'office divin est pour eux une charge de tradition immémoriale, ce que le pape Jean-Paul II a rappelé aux chanoines confédérés en 1984 : « Vous êtes chargés, en tant que chanoines, du culte divin solennel de l'Église, qui consiste principalement dans la célébration chorale de la liturgie des Heures et de l’Eucharistie, vous souvenant que la liturgie est le sommet auquel tend l’action de l'Église, et en même temps, la source d’où découle toute sa force. »
Les chanoines réguliers de la Mère de Dieu font partie de la Confédération des Chanoines réguliers de saint Augustin érigée par Jean XXIII le 4 mai 1959, par sa lettre apostolique Caritatis Unitas[1], qui regroupe différentes congrégations canoniales suivant la règle de saint Augustin.
Histoire
modifierEn 2021, une quarantaine de chanoines à Lagrasse et une vingtaine de chanoinesses à Lazille composent l'institut. Ils sont dirigés par l'abbé Emmanuel-Marie, âgé de 62 ans, né Marc Lefébure du Bus[2], qui a succédé en 2006 au père Wladimir de Saint-Jean[Note 1], fondateur de la communauté. Ce dernier avait « démissionné en 2006 officiellement pour « raisons de santé » ; il a en réalité été écarté pour abus spirituels et sexuels sur des frères de sa propre communauté »[3]. Il a été renvoyé de sa communauté et interdit de tout ministère ecclésiastique par la justice canonique. Il décède le après avoir été depuis 2016 oblat à l'abbaye d'En-Calcat[4].
Les chanoines réguliers de la Mère de Dieu
modifierFondée en 1969, la communauté est d'abord installée à Moissac pendant une quinzaine d'années puis à Gap au monastère du Saint-Cœur de Notre-Dame. En 1997, Rome élève la communauté au rang d'abbaye de droit pontifical. Leur supérieur reçoit la bénédiction abbatiale des mains du cardinal Paul Augustin Mayer en la basilique Saint-Paul-hors-les-murs de Rome.
En 2004, la maison mère de la communauté déménage en l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, située aux portes du village médiéval de Lagrasse, dans le département de l'Aude. Divisée en deux parties depuis la Révolution, l'une comprenant notamment le dortoir et la chapelle de l'abbé est propriété du Conseil général de l'Aude, et c'est la seconde, comprenant l'église, le cloître, les bâtiments conventuels du XVIIe siècle et le jardin que rachètent les chanoines, avec le soutien de donateurs et l'appui de l'évêque de Carcassonne, Jacques Despierre[5]. En très mauvais état, les bâtiments sont alors progressivement restaurés par les chanoines en partenariat avec les Monuments historiques, grâce à des dons[6].
Fin 2014, la communauté compte 34 membres, dont 26 profès perpétuels et 16 prêtres.
En mai 2024, ils annoncent faire l'objet d'une visite apostolique, à leur demande, menée par Benoît-Dominique de La Soujeole, religieux dominicain, et Françoise Mathieu, abbesse de Rosans, pour « accompagner (leur) croissance, répondre aux questions actuelles et résoudre les difficultés de ces dernières années », et résoudre des dissensions liées à l'héritage de leur fondateur[7].
Les chanoinesses régulières de la Mère de Dieu
modifierEn 2000, une communauté de religieuses a été érigée en monastère de droit pontifical sous le nom des chanoinesses régulières de la Mère de Dieu.
Le Saint-Siège, en 2001, a réuni dans une même association la famille canoniale les deux communautés, sous l'autorité de l'abbé de Lagrasse, tout en permettant aux religieuses de conserver leur autonomie.
En 2008, les religieuses ont établi leur monastère Mater Dei à Azille, à trente kilomètres au nord de Lagrasse. En 2015, leur monastère accueillait près de vingt religieuses[8].
Liturgie
modifierLes chanoines réguliers de la Mère de Dieu ont obtenu d'utiliser les livres liturgiques de 1962 pour tout ce qui concerne la messe et l'office canonial, selon les modalités du motu proprio Ecclesia Dei. Ils célèbrent donc les offices dans la forme extraordinaire du rite romain, et en chant grégorien[6].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Né Roger Péquigney.
Références
modifier- (la) Jean XXIII, « Caritatis Unitas » [html], Litterae Apostolicae, sur vatican.va, (consulté le )
- François Krug et Philippe Gagnebet, « À l’abbaye de Lagrasse, la querelle des deux chapelles », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- Marguerite de Lasa, « Lagrasse : les défis d’intégration d'une abbaye « tradi » florissante », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- « Nouvelles de février », sur Abbaye d'En-Calcat, (consulté le )
- Claire Lesegretain, « L’abbaye de Lagrasse, lieu de ressourcement du colonel Beltrame », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Élisabeth Caillemer, « Lagrasse, quand les pierres évangélisent », Famille Chrétienne, (lire en ligne, consulté le )
- Gonzague de Pontac, « Visite apostolique en cours à l’abbaye de Lagrasse », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Site officiel des chanoinesses régulières de la Mère de Dieu
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier