Chapelle à la mer

édifice religieux à Mimizan en France

Chapelle à la mer
Image illustrative de l’article Chapelle à la mer
Ancienne chapelle en bois de Mimizan-Plage
Présentation
Nom local Chapelle à la mer
Culte Anciennement catholique puis protestant (monument désacralisé)
Type Chapelle
Début de la construction 1896
Fin des travaux 1948
Architecte M. Boyrie
Autres campagnes de travaux Henri Lespès (charpente)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Mimizan
Coordonnées 44° 12′ 56″ nord, 1° 17′ 41″ ouestGoogle Earth

Carte

La chapelle à la mer[1] est un ancien édifice religieux en bois du culte chrétien aujourd'hui désacralisé de Mimizan-Plage, dans le département français des Landes.

Présentation modifier

Le développement du tourisme balnéaire sur la côte landaise à la fin du XIXe siècle contraint la station de Mimizan-les-Bains, comme on dit alors, à se doter d'un nouveau lieu de culte[2]. La décision de construire une chapelle en bois est prise par délibération du conseil municipal en date du et l'édification de la « chapelle à la mer » est réalisé dès 1896 par le charpentier local Henri Lespès[3], selon les plans et devis de M. Boyrie de Pissos, pour un coût de 2 500 francs[4].

La messe inaugurale est célébrée le par le curé Darrieutort. Devenue trop exiguë, la chapelle est agrandie d'une travée en 1914. De 1924 à 1930, Coco Chanel est une invitée privilégiée du duc de Westminster au château Woolsack, sur les bords du lac d'Aureilhan. Elle vient parfois accompagnée de ses petites mains, qui logent dans la colonie du Pylône[5] le temps de leurs vacances. C'est à la chapelle à la mer que ces couturières assistent à l'office religieux durant leur séjour[6].

La chapelle est rénovée en 1948, elle subit une modification de son clocheton, la suppression de la croix de Malte et la construction d'un porche[4]. Pendant des années chaque 1er mai, la messe y est célébrée pour la traditionnelle fête de la mer de Mimizan : une procession y rassemble les pêcheurs, membres d'équipage et leurs familles, qui partent vers la plage du courant de Mimizan face au quartier des pêcheurs, pour la bénédiction des pinasses et de l'océan.

Après l'inauguration le de la nouvelle église Notre-Dame des Dunes, plus vaste et plus moderne, la chapelle en bois cherche sa place au sein de la ville, tantôt dégradée et rejetée, tantôt respectée et renommée. Elle est mise un temps à la disposition du culte protestant en 1975, puis sert d'entrepôt à du matériel municipal. Un projet laissé sans suite de déconstruction et de remontage dans un département voisin est envisagé, et la chapelle échappe par deux fois à la destruction grâce à des pétitions[7].

L'une d'elles, lancée en 1989 par une association de défense du patrimoine, est relayée par le journal Sud Ouest[8]. Cette association remporte en 2006 le premier prix d'un concours régional de préservation du patrimoine organisé par ce même quotidien[4]. Dès 2008, la municipalité décide de prendre l'édifice en considération, de le restaurer et d'en faire un lieu de culture locale.

Des travaux de consolidation de la toiture et de menuiserie sont effectués en 2009-2010, permettant d'organiser des expositions pendant la saison estivale : la première d'entre elles est consacrée en à la traversée de l'Atlantique Nord à bord de l'Oiseau Canari par Jean Assollant, René Lefèvre et Armand Lotti 80 ans plus tôt[4], celle de 2010 a pour thème la projection de Mimizan dans le passé, présent et futur, celle de 2011 retrace le Mimizan de l'après-guerre[9].

Galerie modifier


Notes et références modifier

  1. Située rue de la Chapelle, à Mimizan-Plage
  2. Mimizan-Plage dispose à l'époque d'un premier lieu de culte, la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, édifiée en garluche en 1862 par M.Marrast, maire de Mimizan, sur ses propres deniers et sur un terrain lui appartenant. L'édifice, bien que privé, ouvre ses portes au public pendant les mois de juillet, août et septembre. Située entre l'avenue Maurice Martin et la rue du Casino, la chapelle est démolie en 1975 au moment de la construction de la rue piétonne et remplacée par la galerie marchande.
  3. Le préfet des Landes donne son autorisation pour que soit fait appel à ce charpentier de la commune sans procéder à un appel d'offres
  4. a b c et d Mimizan, les chapelles de la plage, Légendes et traditions, Georges Cassagne, juin 2010
  5. Située à l'extrémité de la rue de la Poste, non loin de la chapelle
  6. Mimizan, Woolsack, Coco Chanel et Le Pylône, Georges Cassagne, juin 2011, Imprimerie Andres, Labouheyre
  7. Mémoire en Images, Mimizan, perle de la Côte d'Argent, Hervé Foglia, Alan Sutton, p. 78
  8. Dans son édition du 13 septembre 1989
  9. Vivre à Mimizan, le magazine de la ville, no 13, juillet 2011

Voir aussi modifier

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