Chapelle de Gicqueleau
La chapelle de Gicqueleau ou Guicquelleau ou Guiquelleau est située sur la commune du Folgoët. Elle constitue un carrefour avec les communes avoisinantes : Saint-Frégant, Kernoues. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1975[1].
Chapelle de Gicqueleau | |
Présentation | |
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Nom local | Sant Velle, Guic Elleaw, Guic-Velle |
Culte | Catholique romain |
Type | Chapelle |
Rattachement | diocèse de Léon |
Protection | Inscrit MH (1975) |
Géographie | |
Pays | France |
Ville | Le Folgoët |
Coordonnées | 48° 34′ 55″ nord, 4° 22′ 12″ ouest |
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Histoire
modifierSaint Vellé
modifierSaint Vellé, dit aussi saint Quelleau, serait un ermite venu du Pays de Galles au Ve siècle ou au VIe siècle, faisant partie de ces nombreux saints bretons non reconnus officiellement par l'Église catholique, et qui aurait vécu dans le vallon voisin de Toulran. Il aurait construit une première chapelle sur le site actuel. Il est invoqué contre les maux de tête.
Un vitrail représentant le saint est visible dans la basilique du Folgoët[2].
Construction
modifierLa chapelle actuelle, qui aurait remplacé une chapelle antérieure construite au IXe siècle ou au Xe siècle, fut édifiée entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle en tant que chapelle privative du manoir de Guicquelleau[3].
Siège temporaire de paroisse en 1530
modifierL'ancienne église de la paroisse d'Elestrec ayant été abattue par la foudre, les paroissiens s'établirent, vers 1530, dans l'église de Saint-Vellé, à Guicquelleau, qui servit désormais d'église paroissiale. La paroisse prit alors le nom de Guicquelleau, le nom provenant du breton guik signifiant "bourg" et de gwelleo ("saint Vellé" en breton).
Réparation en 1675
modifierEn 1675 on modifia de manière importante la chapelle, surmontée d'un clocheton à dôme et à lanternon avec cimetière, ossuaire, mur d'enclos bordé d'un presbytère.
La paroisse de Guiquelleau en 1778
modifierJean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Guiquelleau en 1778 :
« Guiquelleau, ou Ellestrec, à six lieues et demie à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché, à 44 lieues de Rennes et à deux-tiers de lieue de Lesneven, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est présentée par l'Évêque, compte 900 communiants[4]. Le Roi en est le seigneur primitif et y possède plusieurs fiefs. Son territoire est fertile en grains de toutes espèces et embelli de coteaux entre lesquels sont de petites prairies ; les landes y sont rares. Le Folgoët est situé dans ce territoire[5]. »
Création de la commune temporaire
modifierEn 1790, Guicquelleau est érigé en commune. Une petite école est ouverte en face de la chapelle.
Transfert de la paroisse en 1826
modifierEn 1826, cette église étant trop petite pour pouvoir accueillir tous les fidèles, on décida le transfert du culte dans la basilique Notre-Dame-du-Folgoët, dont la paroisse prit le nom en 1829 (ordonnance royale du ).
Restaurée en 1834
modifierEn 1944, les Allemands avaient installé dans la chapelle un petit hôpital d'une vingtaine de lits et des graffitis, certains licencieux, profanèrent les murs de la chapelle. Un "pardon de réconciliation" fut organisé le par le recteur du Folgoët, Charles Guéguen, après le départ des Allemands.
Restaurée en 1986
modifierRestauration par l'association Les Amis du Folgoët.[7]
Mur d'enceinte conforté en 2013
modifierÀ la suite de fortes pluies, et pour éviter l'effondrement du talus, la commune du Folgoët ont reconstruit le mur de l'enclos donnant sur la route. Les amis du Folgoët ont installé un garde-corps.
Structure
modifierBâtiment
modifierLa chapelle possède un clocher à deux chambres, amortie par un lanternon.
Le blason est celui de la famille du manoir : Marc'hec, seigneur de Guicquelleau, paroisse d'Elestrec. D’azur à trois quintefeuilles d’or. Jean se trouve mentionné entre les nobles d'Elestrec[8].
Cette croix, en granit monolithique, date du Moyen Âge. Elle surplombe un socle hexagonal à cinq degrés.
Tombes
modifierPlusieurs membres de la famille Marec'h, seigneurs de Guiquelleau, y sont enterrés. D'autres sépultures demeurent anonymes.
Stèles
modifierDeux stèles hémisphériques sont placées à la base du muret qui entoure la chapelle.
Décoration intérieure
modifierLa chapelle possède encore un maître-autel de style Louis XV avec des boules dorées ; un autre autel en pierre, autrefois décoré de roses et d’œillets ; des statues de sainte Marguerite et de saint Vellé posant sa main sur la tête d’un enfant.
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La chapelle de Guicquelleau, vue intérieure d'ensemble.
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Chapelle de Guicquelleau, statue de saint Vellé.
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Chapelle de Guicquelleau, statue de sainte Marguerite.
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Chapelle de Guicquelleau, statue d'une Vierge à l'Enfant.
Office religieux
modifierIl n'y a plus de messe régulière.
Un pardon (procession avec bannières et bénédictions) y est organisé fin juin. La procession commence à la fontaine privée du manoir de Guiquelleau, et remonte vers la chapelle avec des cantiques. Suit une messe dans la chapelle sonorisée vers extérieur. La cloche sonne pour marquer la fin de l'office.
Pour la messe de carême, les croyants se donnent rendez vous à la chapelle pour marcher jusqu’à la basilique du Folgoët.
Environnement
modifierAutour de la chapelle, un jardin pédagogique a été planté. Chaque espèce est étiquetée. À chaque saison, il offre des couleurs et un paysage arboré unique. La chapelle est entourée de champs cultivés.
Hydrangeas et Camélias
modifierLes amis du Folgoët[10],[11] ont participé à aménager le site en "Terre d'Hortensia".
Plantes indigènes
modifier- Aubépine sauvage [alba spina] (fleurit en mai)
- Frênes [fraxinus excelsior]
Tourisme et exposition
modifierChaque été, l'association Arz e chapeliou bro leon (en breton : L'art dans les chapelles du pays du Léon) propose à des artistes confirmés ou débutants d'exposer leurs œuvres dans la chapelle. La visite est gratuite et guidée. Fermeture le mardi.
Randonnée
modifierDes chemins accessibles à pied ou en VTT ou à cheval permettent de découvrir des sites naturels (le long du ruisseau dans le bassin versant du Quillimadec ou en sous bois) ou de patrimoine (anciens moulins).
La Manche et le site de Ménéham sont à 16 km vers le nord.
Loisirs
modifierUn dimanche de juin à l'issue du pardon, après un repas convivial de Kig ha Farz, des parties de pétanque et de dominos sont organisées par les amis du Folgoët.
Accès
modifierLa chapelle est fermée à l'exception du jour du pardon et de la période des expositions.
L'accès est possible en voiture.
Notes et références
modifier- « Chapelle de Gicqueleau », notice no PA00089952, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Vitrail de St Vellé ».
- « manoir-de-guicquelleau », sur fr.topic-topos.com.
- Personnes en âge de communier
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist02og#page/192/mode/2up
- « UNION NATIONALE DES COMBATTANTS », sur Période 39/45 → Libération du Folgoët.
- « Association : Les amis du Folgoët ».
- « Histoire du Folgoët », sur infobretagne.com.
- Y. P. CASTEL, Atlas des croix et calvaires du Finistère
- « Le site des Amis du Folgoët », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- Société d'horticulture du bas Léon
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à l'architecture :
- Ressource relative à la religion :
- « Site officiel de la commune du Folgoët », sur Mairie du Folgoët (consulté le )