Chapelle du Crucifix du Croisic

chapelle au Croisic, en Loire-Atlantique, en France

La chapelle du Crucifix est un lieu de culte catholique situé sur la commune du Croisic, dans le département français de la Loire-Atlantique. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 1952[1].

Chapelle du Crucifix
La chapelle du Crucifix
La chapelle du Crucifix
Présentation
Culte Catholique
Type Chapelle
Rattachement Diocèse de Nantes
Fin des travaux v. 1540
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1952)
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Commune Le Croisic
Coordonnées 47° 17′ 02″ nord, 2° 30′ 19″ ouest

Carte

Présentation

modifier

La chapelle est située à l'est du centre du Croisic, près de la limite avec Batz-sur-Mer, à proximité des marais salants de Guérande et de l'océan Atlantique. Elle est rattachée à la paroisse Saint-Yves-de-la-Côte-sauvage du diocèse de Nantes[2]. Elle est bâtie en granit, dans le style gothique flamboyant.

La porte principale, sur la façade ouest, est en anse de panier à ébrasement mouluré et archivolte en accolades à fleurons et pinacles encadrant une fenêtre ogivale ; un portail identique orne la façade nord[3].

Historique

modifier

La chapelle du crucifix est construite vers 1540, à l'initiative d'un riche armateur local, Raoul Karahès, qui décide d'élever un sanctuaire à l'endroit où la tradition situe la baptême des premiers habitants au VIe siècle par saint Félix, évêque de Nantes. Cet épisode est représenté sur un des vitraux de l'église Notre-Dame-de-Pitié.

Les papes Clément VII en 1534 puis Paul III en 1540 publient des bulles accordant des indulgences aux croyants qui visitent et entretiennent la chapelle[3].

Le vocable de « crucifix » est rarement employé en France pour nommer les édifices religieux. Au Croisic, il rappelle la croix commémorative qu'a sans doute remplacée la chapelle[4].

Confisquée sous la Révolution française, la chapelle sert de magasin à poudre pendant la première moitié du XIXe siècle. Elle est rachetée en 1858 par l'abbé Bigaré, curé du Croisic, qui la revend en 1863 au baron Paul Caruel de Saint-Martin, à condition qu'elle retrouve sa vocation et ne soit jamais transformée en habitation[3]. Le nouveau propriétaire, puis son gendre, le comte de Partz, restaurent l'édifice. De nouveaux vitraux portant les armes de ces familles sont placées à la fin du XIXe siècle. La charpente est quant à elle refaite[4].

La chapelle revient dans le patrimoine de la paroisse en 1912, grâce aux descendants de la famille de Partz[4],[3].

Architecture

modifier

La chapelle possède un chevet à pans coupés très caractéristique. Le décor, de style gothique flamboyant, laisse une large place aux gâbles en accolade, aux fleurons et autres motifs très prisés à l'époque (gargouilles, cordelettes)[4].

Aspects extérieurs

modifier

Charpente

modifier

La charpente reconstruite au XIXe siècle présente des engoulants (extrémité sculptée en forme de gueule)[3].

Vitraux

modifier

Le vitrail représentant Notre-Dame comporte les armoiries des familles Caruel et Green[3].

Statues

modifier

Les statues sont posées sur des consoles récentes (2012) et sont de matériaux différents : le plâtre pour les statues représentant Notre-Dame et le Sacré Cœur, la terre cuite pour saint Félix, un ange, un petit Jésus de Prague, saint Joseph et saint Vincent de Paul[3].

Notes et références

modifier
  1. « Chapelle du Crucifix », notice no PA00108598, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Saint-Yves-de-la-Côte-sauvage », sur un site du diocèse de Nantes (consulté le ).
  3. a b c d e f et g Feuillet non signé, disponible dans la chapelle et intitulé Chapelle du Crucifix, 44490 - Le Croisic[source secondaire souhaitée].
  4. a b c et d Le Croisic, page d'histoire, panneau de présentation de la chapelle du Crucifix réalisé par l'office de tourisme du Croisic, consulté sur site en .

Bibliographie

modifier

Jean-François Caraës : "A propos de la chapelle du Crucifix au Croisic : Raoul Karahès, "marchant maréant sur mer" au XVIe siècle", Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, t.119, 1983, p.79-96.

Jean-François Caraës : "Bulles papales et lettres d'indulgences en pays guérandais aux XVe et XVIe siècles", Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, t.125, 1989, p.83-96.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier