Chapelle du Père-Lachaise

chapelle située à Paris, en France

La chapelle du Père-Lachaise (ou chapelle de l'Est) est une chapelle affectée au culte catholique située à l'intérieur du cimetière du Père-Lachaise dans le 20e arrondissement de Paris. En dehors des cérémonies, la chapelle n'est ouverte que le jour de la Toussaint () et le jour de commémoration de tous les fidèles défunts ().

Chapelle du Père Lachaise
Façade de la chapelle du Père-Lachaise, à gauche (à droite, le monument Thiers).
Façade de la chapelle du Père-Lachaise, à gauche (à droite, le monument Thiers).
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Rattachement Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
Début de la construction 1820
Fin des travaux 1823
Architecte Étienne-Hippolyte Godde
Protection Logo monument historique Classé MH (1983)
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 40″ nord, 2° 23′ 34″ est

Carte

Localisation

modifier

La chapelle de l'Est est implantée à l'intérieur du cimetière du Père-Lachaise, avenue de la Chapelle (55e division). Implantée au centre du cimetière, sur le sommet du « Mont-Louis » et tournée vers l'Orient, elle domine tout le site. La chapelle est située sur l'emplacement de l'ancienne maison de retraite des Jésuites, dans le prolongement de l'axe formé par la porte d'entrée principale, l'avenue principale et le monument aux morts de Bartholomé.

Le monument érigé en 1887 pour Adolphe Thiers jouxte la chapelle.

Historique

modifier
Projet de Brongniart pour être exécuté sur l'emplacement de la maison du Père La Chaise.

D'après les plans du cimetière dessinés par Brongniart, celui-ci avait prévu de bâtir une immense pyramide à la place de la maison du Père La Chaise. L'édifice devait servir aux cérémonies des différents cultes chrétiens. Ce projet a été abandonné et remplacé par le projet plus modeste de construire une chapelle sur les fonds de la ville de Paris et un legs[1].

En 1818, Marie Naudin (1759-1817), la veuve du docteur Bosquillon, lègue 40 000 francs pour l'édification d'une chapelle dans le cimetière du Père-Lachaise[2]. Le monument est construit par l'architecte Étienne-Hippolyte Godde, également auteur de la porte d'entrée principale du cimetière. Entre 1818 et 1820 Godde présente plusieurs projets avant d'aboutir à la version actuelle adoptée en . Un temps envisagé, la réutilisation de la maison du Père La Chaise est abandonnée. Elle est finalement démolie ; seuls les matériaux sont réutilisés.

Achevée en 1823, la chapelle est consacrée en 1834[3]. Rattachée initialement à l'église Saint-Germain de Charonne, elle dépend aujourd'hui de la paroisse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours[2].

La chapelle est classée aux monuments historiques par un arrêté du [4].

Description

modifier
Plan, coupe et élévation de la chapelle.

D'aspect austère, la chapelle mesure 19,40 m de long, 10,30 m de large et 12 m de hauteur sous voute[5]. Le monument comporte pour seule ouverture la porte.

Amédée de Césena en donne la description suivante en 1864[6] : « On dirait un vaste tombeau. Aux quatre angles extérieurs sont des pilastres d'ordre dorique qui soutiennent un entablement orné d'un fronton et décoré de modillons et de triglyphes. On remarque à l'extérieur, à droite et à gauche du perron de sept marches qui précèdent l'édifice, des cassolettes en fonte posées sur des socles de pierre ; à l'intérieur, un autel de marbre blanc, élevé de deux marches, et accompagné à droite et à gauche, de candélabres, également en marbre blanc, supportés par des socles de marbre bleu turquin. »

Une sculpture de pietà surmonte l'autel[7].

Dessin d'un cortège funèbre devant la chapelle (Frederick Nash, XIXe siècle). Le monument Thiers n'est pas encore construit.

L'intérieur de la chapelle est orné d'ex-voto antérieurs à 1914 pour la plupart. Ils honorent le souvenir de plus d'un millier de défunts, parmi lesquels[2] :

ainsi que des victimes de la guerre franco-allemande de 1870 et de la Commune de Paris.

Notes et références

modifier
  1. Théophile Astrié, Guide dans les cimetières de Paris, A. Faure, , 288 p. (BNF 30033722), p. 16 [lire en ligne].
  2. a b et c « La chapelle du Père Lachaise », sur dioceseparis.fr, Commission diocésaine d'art sacré du diocèse de Paris (consulté le ).
  3. José de Valverde, Le cimetière du Père-Lachaise : Promenades au fil du temps, Rennes, Ouest-France, , 143 p. (ISBN 978-2-7373-3927-1).
  4. « Cimetière de l'Est dit cimetière du Père Lachaise », notice no PA00086780, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Ferrand de la Conte 1998, p. 128.
  6. Amédée de Césena, Le nouveau Paris : Guide de l'étranger pratique, historique, descriptif et pittoresque, Paris, Garnier Frères, , 712 p. (BNF 30491799), p. 639 [lire en ligne].
  7. Ferrand de la Conte 1998, p. 130.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Marie-Christiane Ferrand de la Conte, « La chapelle funéraire », dans Catherine Healey (dir.), Karen Bowie (dir.) et Agnès Bos (dir.), Le Père-Lachaise, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 219 p. (ISBN 2-913246-00-1), p. 127–130.

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

modifier