Charles-François Mandar

architecte et ingénieur français

Charles-François Mandar, né le à Marines, mort le à Paris[1], est un architecte et ingénieur français.

Charles-François Mandar
Image illustrative de l'article Charles-François Mandar
Présentation
Naissance
Marines
Décès (à 86 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Professeur à l'école militaire de Pont-de-Voy
Architecte
Ingénieur des ponts et chaussées
Ingénieur des travaux maritimes
Formation École royale militaire à Paris
Œuvre
Réalisations Fortifications d'Île d'Aix
Rue Mandar
Fête de la Fédération de 1790 à Paris
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Publications De l’architecture des forteresses, ou de l’art de fortifier les places
Études d’architecture civile

Biographie

modifier
Fossé du fort de l'iŽle d’Aix.

Entre 1772 et 1777, Mandar étudie à l’École royale militaire de Paris où il apprend les mathématiques, l’architecture civile et l’art des fortifications. Jusqu’en 1780, il est employé comme ingénieur-géographe au département des affaires étrangères, à Versailles. Puis, pendant trois ans, il travaille avec le général Montalembert sur la construction du fort d’Aix, sur lequel il a ensuite retravaillé à sa remise en état pendant la Révolution.En 1783, jusqu’en 1786, il est enseignant d’architecture civile et de fortification à l’École militaire de Pont-de-Voy, près de Blois. À partir de 1787, il poursuit une carrière d’architecte et se tourne vers une clientèle privée en construisant des maisons à Paris et dans les environs.

Au début de la Révolution, son frère, Théophile Mandar, fréquente quotidiennement Danton et Robespierre. Il a probablement aidé Charles-François Mandar à recevoir des commissions d'architecte et d'ingénieur. Lui-même a été membre de la Société populaire et républicaine des arts.

En 1790, il créa la rue Mandar à Paris, 2e arrondissement dans le cadre d'une opération spéculative dirigée par Jacques-Jean Le Couteulx du Molay[2], et donna les plans de pratiquement toutes les constructions qui la bordaient. Il a habité jusqu'à sa retraite au no 9.

Il réaménage le jardin et construit le pavillon chinois du château de Madon, vers 1790.

En 1790, pour la Fête de la Fédération, il a proposé à l'assemblée constituante de se servir du terrain vague se trouvant entre l'École militaire et la Seine, appelé Champ-de-Mars. Il est nommé premier dessinateur pour les travaux des installations nécessaires à cette fête. Une estampe gravée par Berthault est intitulée : Vue du Champ de Mars, le 14 juillet 1790, dédiée et présentée à M. Charon, président de la Commune de Paris, pour le Pacte Fédératif et auteur de la Confédération nationale. Par son très obéissant serviteur, Madar, architecte civil et militaire (voir)[3].

Il projette en 1792 à Rueil-Malmaison une résidence de campagne pour l'actrice Louise-Rosalie Dugazon, la maîtresse de Jacques-Jean Le Couteulx[4]. Ce projet n'a pas été réalisé.

Le 20 septembre 1793 il est nommé membre de la Commission des arts auprès de la Convention pour ce qui concerne l'artillerie et le génie. Il est envoyé en mission à Harfleur puis en Hollande. Dans le même temps, il devient le chef adjoint du dépôt des cartes et plans de la Commission des travaux publics où il fait la connaissance de l'ingénieur Joseph Mathieu Sganzin.

Le ministre de l'intérieur Pierre Bénézech lui accorde le titre d'ingénieur ordinaire des ponts et chaussées en 1796 avec la charge d'enseigner l'architecture.

Entre 1796 et 1820, il est professeur d’architecture à l’École des Ponts et Chaussées. Il est nommé ingénieur en chef de deuxième classe en 1805 et de première classe en 1811. Il a conservé le titre de professeur honoraire jusqu'en 1830. Il y a eu Simon Vallot comme successeur.

En 1800, Sganzin le fait appeler au ministère de la Marine comme conseiller pour les bâtiments et les fortifications et le fait nommer ingénieur des Travaux maritimes. Il participe en 1801 au premier projet du fort Boyard au large de l'île d'Aix qui n'a pas été construit dont la conception est fidèle aux principes énoncés par Montalembert dans la Fortification perpendiculaire et a inspiré le projet actuel. Il est envoyé en mission à Cherbourg et à Boulogne, en 1813.

Il est mis à la retraite des Ponts et chaussées en 1830. Il continue ensuite à percevoir des honoraires pour des travaux d'architecte-conseil.

Publications

modifier

Distinction

modifier

Notes et références

modifier
  1. Voir : Dossier de la Chancellerie de la Légion d'honneur.
  2. Michel Zylberberg, Capitalisme et catholicisme dans la France moderne: la dynastie Le Couteulx, p. 323-324, Publications de la Sorbonne, Paris, 2001 (ISBN 2-85944-412-2) (lire en ligne)
  3. Sous la direction de Pascal Dupuy, Philippe Carbonnières, Iconographie de la fête de la Fédération, p. 90, PURH, Mont-Saint-Aignan, 2012 (ISBN 978-2-87775-565-8) (lire en ligne)
  4. Voir : Jean-Charles Krafft, Recueil d'architecture civile.
  5. « Mandar, Charles-François », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Antoine Picon, « Charles-François Mandar (1757-1844) ou l’architecture dans ses détails », Revue de l’Art, no 109,‎ , p. 26-39 (lire en ligne).
  • Jean-Charles Krafft, Recueil d'architecture civile, contenant les plans, coupes et élévations des châteaux, maisons de campagne et habitations rurales... situés aux environs de Paris et dans les départemens voisins ... ouvrage composé de 121 planches grand in-folio, accompagné d'un texte explicatif, p. 8 et planches 25 et 26, Bance aîné, Paris, 1829 (lire en ligne, (planche 25)
  • Adolphe Lance, Dictionnaire des architectes français, tome 2, L - Z, p. 99, Vve A. Morel et Cie éditeurs, Paris, 1872 (lire en ligne (vue 110))
  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, p. 464-465, Mme Vergne, Paris, 1831 (lire en ligne)
  • Katia Frey, «Distribution et décoration intérieure. Les Etudes d'architecture civile de Charles-François Mandar», Art + Architecture en Suisse, 2004/2, pp. 14-19.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier