Charles-René de Gras-Préville
Charles-René de Gras-Préville, né à Tarascon en et mort à Lyon le est un officier de la marine française qui a servi dans la guerre d'indépendance des États-Unis et a été membre de la société des Cincinnati[2].
Charles-René de Gras-Préville | ||
Surnom | Chevalier de Gras-Préville | |
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Naissance | Tarascon, Royaume de France |
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Décès | Lyon, Royaume de France |
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Origine | Français (provençal) | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Brigadier des armées navales | |
Années de service | 1746 – 1786 | |
Commandement | Capitaine de l'Engageante, du Triomphant et du Zélé | |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis | |
Faits d'armes | 1780 : Bataille de la Martinique 1781 : Prise de Tobago 1781 : Bataille de Chesapeake |
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Armoiries de la famille de Gras-Préville : Tiercé en bande, le Iᵉʳ d'or, le 2ᵉ d'argent, chargé de trois aiglettes s'essorantes, les têtes contournées de sable, couronnées et onglées d'or, et le 3ᵉ de gueules. Devise : Semper in altum[1]. |
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Biographie
modifierCharles-René de Gras-Préville est issu d'une famille aristocratique de Tarascon. Il était l'oncle de René Louis Dominique de Gras-Préville[2] et du député Joseph de Gras de Préville. Il rejoint la marine comme garde de l'étendard en 1746[2] avant d'être promu enseigne en 1754[2], et lieutenant le [3].
En dépit d'une relative inexpérience du commandement[4] il est promu capitaine le [3]. En , il commande la frégate l'Engageante[5],[6], et le de la même année il capture Rose, la frégate corsaire britannique de 26 canons[7], qui ne s'est rendue qu'après avoir été endommagée au point de devoir être sabordée[2],[8]. Charles Henri d'Estaing, qui commandait alors la flotte envoyée soutenir les insurgés américains, l'a chargé de recruter des volontaires dans les Caraïbes[9]. En février, l'Engageante a quitté Toulon pour l'Amérique, où elle est arrivée fin mars et dû être mise en quarantaine[10]. En , Charles-René de Gras-Préville a escorté un convoi de Martinique en France [11] et a obtenu une pension de 800 livres pour l'avoir défendu contre les Britanniques[2].
Le , Charles-René de Gras-Préville est promu au commandement du Triomphant, un vaisseau de 80 canons. Sous le commandement d'Hippolyte de Sade[12] qui était alors chef de l'escadre blanche et bleue (l'avant-garde), Charles-René de Gras-Préville a commandé le Triomphant le au cours de la bataille de la Martinique, en qualité de capitaine de pavillon[13], au sein de la flotte du comte de Guichen. Le mois suivant, il participe également aux actions des 15 et , avant de ramener le Triomphant en France[2]
En 1781, il commande le Zélé, vaisseau de 74 canons dans l'escadre blanche (corps de bataille) de la flotte sous le commandement du comte de Grasse[3]. Il a participé à la prise de Tobago en et à la bataille de la baie de Chesapeake le [2]. Dans la nuit du 11 au , le Ville de Paris entre en collision avec le Zélé qui a été endommagé et a dû être remorqué jusqu'à la Martinique pour y être réparé[2].
Le Charles-René de Gras-Préville se retire de la marine[3]. Pendant la Révolution, il rejoint l'armée royaliste et participe au siège de Lyon en . Capturé par les républicains lors de celui-ci, il est fusillé le [2].
Notes et références
modifier- Alphonse Chassant et Henri Tausin, « Dictionnaire des devises historiques et héraldiques avec figures et une table alphabétique des noms, t. 2, Paris, J.-B. Dumoulin, 1878, p. 648 ».
- Contenson (1934), p. 186.
- Lacour-Gayet (1910), p. 635.
- Lacour-Gayet (1910), p. 428.
- Lacour-Gayet (1910), p. 154.
- Lacour-Gayet (1910), p. 630.
- Troude (1867), p. 71.
- Archives nationales (2011), p. 228.
- Archives nationales (2011), p. 234.
- Archives nationales (2011), p. 258.
- Archives nationales (2011), p. 289.
- Archives nationales (2011), p. 286.
Bibliographie
modifier- Ludovic Contenson, La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783), Paris, éditions Auguste Picard, (OCLC 7842336, lire en ligne).
- Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XVI, Paris, Honoré Champion, , 431–434 p. (lire en ligne).
- Onésime-Joachim Troude, Batailles navales de la France, vol. 2, Challamel ainé, (lire en ligne)
- .
Liens externes
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- Archives nationales, « Fonds Marine, sous-série B/4: Campagnes, 1571-1785 », (consulté le )