Clément-Charles Sabrevois de Bleury
Clément-Charles Sabrevois de Bleury, né le à William-Henry et mort le à Saint-Vincent-de-Paul, était un militaire, un seigneur, un avocat et un homme politique québécois. Parmi ses neveux, on retrouve le premier ministre du Québec Charles-Eugène Boucher de Boucherville et le propriétaire foncier Louis-Tancrède Bouthillier.
Clément-Charles Sabrevois de Bleury | |
Fonctions | |
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Député de Montréal no 2 à l'Assemblée législative de la province du Canada | |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Pierre Beaubien |
Successeur | Louis-Hippolyte La Fontaine |
Député de Richelieu no 1 à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada | |
– (6 ans) |
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Prédécesseur | François-Roch de Saint-Ours |
Successeur | Dernier titulaire |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | William-Henry |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Saint-Vincent-de-Paul |
Parti politique | Parti patriote (1832-1836) Parti bureaucrate (1836-1837) Parti Tory (1844-1848) |
Conjoint | Marie-Élisabeth-Alix Rocher |
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Biographie
modifierOrigines et enfance
modifierClément-Charles Sabrevois de Bleury naquit dans une ancienne famille militaire à William-Henry, au Bas-Canada, le . Il fut le fils du commandant Clément-Christophe Sabrevois de Bleury (1755–1827) et d'Amélia Bowers, fille d'un officier de l'armée britannique à la retraite d'Halifax. Son ancêtre paternel, un fils cadet d'Henri de Sabrevois, Sieur de Sermonville, partit de Garancières-en-Beauce pour s'établir en Nouvelle-France en 1685 en tant que jeune lieutenant d'une compagnie d'infanterie, et est devenu plus tard un Chevalier de Saint-Louis[1].
En 1764, son grand-père vendit les seigneuries de la famille à Sabrevois et Bleury au général Gabriel Christie pour 7300 livres[1]. Sabrevois de Bleury grandit à Montréal dans ce qu'on nomme aujourd'hui la « Maison Clément-Sabrevois de Bleury », située sur la rue Saint-Gabriel[2].
Droit et carrière militaire
modifierDe 1809 à 1815, il fit ses études à Montréal au Petit Séminaire de Montréal. Il entra dans le cabinet d'avocats de son beau-frère, Basile-Benjamin Trottier Desrivières-Beaubien, et fut admis au Barreau de Montréal en 1819. Il acquit bientôt une brillante réputation et « [conquit] par son charme, l’élégance de ses manières et son style de vie raffiné la haute société montréalaise »[3].
Ses antécédents familiaux et ses compétences en armes lui valurent une commission en 1825 comme lieutenant dans le 3e bataillon de milice de Montréal. En 1830, il fut promu capitaine des « Chasseurs canadiens ». En 1838, il fut promu major et dix ans plus tard, il fut nommé lieutenant-colonel, commandant les Montreal Rifles.
Politique
modifierEn 1832, après la démission de François-Roch de Saint-Ours, il fut élu à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada pour le district de Richelieu, soutenant le Parti patriote. Au début de sa carrière politique, il suivit Louis-Joseph Papineau et l'aile radicale du parti, mais à partir de 1835, il se rapprocha du plus modéré Elzéar Bédard et, à la fin de son mandat à la chambre, il se rangea du côté du Parti bureaucrate. Il conserva son siège jusqu'à sa nomination au Conseil législatif le . Il demeura au conseil jusqu'à la suspension de la constitution, le [4].
En 1836, il se battit en duel d'abord avec Charles-Ovide Perrault, puis avec Ludger Duvernay. Ces duels ne firent aucun mort. En , il publia une réfutation de l'Histoire de l’insurrection du Canada, publiée par Papineau dans l’hebdomadaire parisien La Revue du progrès politique, social et littéraire. Bleury y défendit la thèse d'un Papineau qui a « préparé, voulu et même prévu la résistance armée » et qui doit assumer la responsabilité des malheurs qui s'abattent sur le Bas-Canada[3].
Bleury a été conseiller municipal pour Montréal de 1839 jusqu'à la fin de 1844, date à laquelle il a été élu à l'Assemblée législative du Canada-Uni pour Montréal comme député Tory, et encore une fois en 1847. Il n'était pas candidat aux élections de 1848. Il signa en 1849 le Manifeste annexionniste, qui prônait l'union du Canada avec les États-Unis, et fut défait aux élections de 1854 dans Laval.
Mort
modifierBleury décéda le dans son manoir[5] à Saint-Vincent-de-Paul, près de Laval, à l'âge de 63 ans. Il fut inhumé à la Cathédrale Notre-Dame, à Montréal. Après sa mort, Louis-Tancrède Bouthillier, un neveu par alliance, acheta le manoir lourdement hypothéqué.
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Clément-Charles Sabrevois de Bleury » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Sabrevois de Bleury, Clément-Charles », sur biographi.ca (consulté le ).
- « Maison Clément-Sabrevois de Bleury », sur Vieux-Montréal (consulté le ).
- « Sabrevois de Bleury, Clément-Charles », sur biographi.ca (consulté le ).
- « Clément-Charles Sabrevois de Bleury », sur assnat.qc.ca (consulté le ).
- « Le manoir Sabrevois de Bleury », sur Ville de Montréal (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- « Clément-Charles Sabrevois de Bleury », sur assnat.qc.ca (consulté le )
- Philippe Bernard, Amury Girod, Les Éditions du Septentrion, (ISBN 2-89448-183-7, lire en ligne)
- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, Les Éditions du Septentrion, (ISBN 2-89448-051-2, lire en ligne)
- Maurice Lemire, Boivin, Aurélien et Saint-Jacques, Denis, La vie littéraire au Québec, Presses Université Laval, (ISBN 2-7637-7282-X, lire en ligne)